deux films sinon rien
L'ETE OU J'AI GRANDI
THE JACKET
Ce soir, pour me récompenser (ça y est! je m'y suis mis! la cuisine étincelle comme dans la pub de Monsieur Prop', la grande pièce est nickel, pas un dvd un cd un bouquin ou un journal qui dépasse... et ça ne m'a pris que 2 heures à peine!) et pour conclure dignement une faste journée (que du beau ciel bleu pétant, pas une goutte de pluie, terminé "Fondu au noir" de Jean-jacques Reboux (très noir) , commandé pas cher le dvd d'Apichatpong Weerasethakul "Tropical malady" que j'avais beaucoup aimé en salle (pour 6€, pourquoi s'en priver?) rencontré un sympathique routier portugais, échangé sur yahoo avec un australien (pourquoi donc habitent-ils toujours aussi loin ? ), reçu (encore) un belle carte postale (une très belle photo panoramique) de Mongolie de mes amis les D., trouvé des figues fraîches (je ne sais pas pourquoi, en ce moment j'ai une grande passion pour ces fruits.. j'y reviendrai peut-être plus longuement ultérieurement (Me reste cette phrase de... je ne sais plus qui "me gustan las higas porque son como testiculos..." )...) donc, pour terminer, suis allé dans notre nouveau bôôôô cinéma, et me suis tapé deux films, carrément et d'affilée: L'été où j'ai grandi de Gabriele Salvatores et The jacket de John Maybury...
Un film italien en v.o (normal, de "notre" programmation des amis du Cinéma) et un film américain en v.f, tous deux en scope , ce qui a confirmé mon impression première que les écrans de nos nouvelles salle sont un peu surdimensionnés : il faut s'assoir dans la moitié supérieure de la salle, voire au(x) dernier(s) rang(s) pour pouvoir englober la totalité dudit écran d'un seul coup de champ visuel, sans avoir à se livrer à de fastidieux balayages oculaires horizontaux, avec la menace d'un torticolis foudroyant ou d'une entorse des cervicales.
Deux films empreints d'une certaine violence , mais d'une certaine poésie aussi (bucolique dans un cas, entre les champs de blé de La nuit de San Lorenzo et les bestioles de la promenade nocturne de La Nuit du Chasseur ; technologique dans l'autre cas, du genre avalanche d'images qui font un peu mal aux yeux, générique graphique chiadé, boucles temporelles et tutti quanti... bon peut-on vraiment ranger tout ça dans la poésie ? On est un peu entre Dead Zone et L'échelle de Jacob, si ça peut vous situer l'objet, tout ça avec le dolby à fond les ballons de la mort... la stridulation des cigales et la violence des coups de feu, je vous raconte pas!
Quand je suis sorti de la salle, minuit et quart, il faisait... frisquet! (Ils annoncent juste 9° pour demain matin) j'ai fait fonctionner les essuie-glace pour chasser un imperceptible voile de (givre ? buée ? je devais me croire encore dans The jacket ), et j'ai dû alors avoir quelques pensées noires et gémissantes (passé le quinze août / temps de toussaint / bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres / ...) tout à fait inconscientes, mais qui m'ont permis de rentrer à la maison directos sans tenter d'escapade nocturne... Merci les pensées!
Pour terminer, une image volée cet après-midi :