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lieux communs (et autres fadaises)

13 novembre 2005

Sophie C.

Je réponds au Questionnaire de Sophie Calle (piqué dans les Inrocks)

- Quand êtes-vous déjà mort?
En juin 1974, mais d'autres fois encore, avant et après
- Qu'est-ce qui vous fait lever le matin?
En général, l'envie de pisser!
- Que sont devenus vos rêves d'enfant?
Je ne suis plus du tout certain d'en avoir eu
- Qu'est-ce qui vous distingue des autres?
Mon prénom
- Vous manque t'il quelque chose?
Peut-être plutôt quelqu'un, mais je n'en suis pas certain
- Pensez-vous que tout le monde puisse être artiste?
Chacun à son niveau! (Je crois que chaque homme doit avoir une part d'artiste comme il a une part de féminité, idem pour chaque femme, bien sûr!)
- D'où venez-vous?
"D'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître..."
- Jugez-vous votre sort enviable?
En ce moment, oui, plutôt!
- A quoi avez-vous renoncé?
A mon odorat
- Que faites-vous de votre argent?
J'achète des trucs et des machins
- Quelle tâche ménagère vous rebute le plus?
Quasiment toutes! J'ai un tempérament de souillon
- Quels sont vos plaisirs favoris?
Ne rien faire, écouter de la musique après avoir fumé un pét', aller au cinéma, photographier les mecs sur les chantiers, recevoir du courrier, faire des agendas, manger des framboises… j'ai des plaisirs simples!
- Qu'aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire?
Une machine à enregistrer les rêves ...ah bon, ça n'existe pas ? alors euh ,un pass cinéma universel!
- Citez trois artistes que vous détestez.
Les mots "artiste" et "détester" me semblent antinomiques. Par contre je pourrais tout à fait détester quelqu'un qui se prend pour (ou se fait passer pour) un artiste. J'ai des noms…
- Que défendez-vous?
Le droit de ne rien faire, ou plutôt pour chacun de choisir ce qu'il a envie de faire
- Qu'êtes-vous capable de refuser?
Une invitation pour étaler du tout-venant (private joke), mais, en général, j'ai du mal à dire non!
- Quelle est la partie de votre corps la plus fragile ?
A priori, j'aurais répondu "les couilles",mais en y réfléchissant à deux fois, "la peau", c'est pas mal non plus!
- Qu'avez-vous été capable de faire par amour?
Des kilomètres!
- Que vous reproche t'on?
Je ne sais pas…  peut-être d'être grincheux des fois sans raison apparente ?
- A quoi vous sert l'art?
A (me) faire plaisir
- Rédigezvotre épitaphe ?
(...)
- Sous quelle forme aimeriez-vous revenir?

un albizia

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... dimanche soir, dix-sept heures et quelques, il fait nuit noire... un temps à faire des questionnaires!

12 novembre 2005

trajet

Un p'tit moment délicieux cet après-midi : je prends la bagnole pour "descendre en ville" , comme on dit dans le quartier (j'habite dans la ZUP). Passant devant l'abribus, je vois un djeun qui tend le pouce, je ne sais pas pourquoi, je m'arrête. Je le vois me regarder, un peu incrédule, puis se mettre à courir vers ma voiture, suivi par deux potes! Je pousse un peu le bazar, sacs super U, sac à dos, tout le monde s'installe. Eux aussi vont en ville, parfait. Je redémarre . Tout le monde se tait dans la voiture, je ne sais pas spécialement quoi leur dire, on n'entend que la radio...
C'est France-Cu, et une dame y est en train de s'extasier sur la qualité des sonnets d'amour de William Shakespeare, enchaîne sur leur ambiguité, et commence à les disséquer ; je suis sur le point de changer de station de radio, mais non finalement, je n'en fais rien, je trouve ça trop bien. Silence religieux dans la voiture. Je rigole intérieurement. No comment. On arrive en ville, je les dépose, et nous nous séparons en nous saluons fort civilement...
Bonne fin de journée!
Bonne fin de journée Monsieur!

11 novembre 2005

saudade

ALICE
De Marco Martins

Et encore une chronique de film, la troisième pour aujourd'hui. Un premier long-métrage d'un réalisateur portugais (où j'ai eu le bonheur de revoir Lisbonne).
ALICE est un bloc brut de désespoir lisboète, où comment le drame de la disparition de leur petite fille de trois ans à la sortie de l'école affecte et désagrège un couple : Luisa (qui s'enfonce peu à peu  dans la désespérance suicidaire) et Mario, son mari, qui a entrepris de reproduire chaque matin à l'identique de celui du jour de la disparition d'Alice (il refait les mêmes gestes, le même itinéraire, puis distribue des photocopies d'avis de recherche aux passants), tandis qu'il passe chaque après-midi à faire la tournée des caméras vidéo de surveillance qu'il a installées un peu partout, vidéos qu'il doit ensuite visionner en détail, dans l'espoir fou de revoir sa fille.Chaque soir, il joue dans une pièce comique (une histoire de frigo qui pue) et rentre ensuite  retrouver Luisa qui dort déjà, ou fait semblant de. Journées photocopiées...
Marco Martins nous livre une observation minutieuse, quasi-microscopique, des rites de survie (car c'est bien de çà qu'il s'agit) de cet homme, dans une ville (Lisbonne) filmée  à contre-pied des clichés habituels qui s'y rattachent (lumière, été, murs blancs, etc...). Ici, le spectre lumineux va du gris-bleu du matin au noir-bleu du soir, il n'y fera jamais vraiment grand jour. La pluie, la foule qui piétine, les bagnoles, le métro, se succèdent dans une déambulation urbaine de plus en plus somnambulique, à laquelle font écho, dans les mêmes gammes chromatiques, les frames (et les trames) des enregistrements vidéo .
Cette poursuite obsessionnelle d'une chimère est filmée avec un mélange de poésie réaliste et de  mélancolie urbaine, une certaine grâce (fascinante), lucide mais de plus en plus désespérée, comme si le sujet du film (la disparition, l'effacement) contaminait progressivement sa forme, la cristallisant, la fragmentant, la désagrégeant, à l'image de ces copies d'écran que Mario fait sortir de son imprimante, et dont il a couvert un mur entier, chaque nouvelle série venant prendre la place d'une autre, inlassablement. L'espoir, c'est une silhouette enfantine en manteau bleu sur laquelle on zoome désespérément, jusqu'à n'en plus apercevoir qu'un visage brouillé et très flou.
Et le désespoir, qui n'en finit pas de courir, comme le lièvre d'Alice...

alice

11 novembre 2005

poulet halal

BEAU TEMPS MAIS ORAGEUX EN FIN DE JOURNEE
de Gérard Frot-Coutaz

Un autre film...
Jour férié, temps grisounet, pas envie de sortir, me suis vautré donc sur ca'pé pour mater ce film que j'ai réussi in extremis à enregistrer (dernier passage sur ciné auteur) et que je n'avais pas (re)vu depuis longtemps : BEAU TEMPS MAIS ORAGEUX EN FIN DE JOURNEE, de Gerard Frot-Coutaz. (Ca risque de ne pas dire grand chose à beaucoup d'entre vous, surtout les plus djeunz (le film date de 1986) et c'est bien dommage!)
Film familial (doublement même!) tant pour le sujet (un couple de "vieux" (Claude Piéplu et Micheline Presle) reçoivent à déjeuner leur fils (Xavier Deluc) et sa copine (Tonie Marshall). Point barre et c'est tout!) que pour la technique (Frot-Coutaz faisait partie, comme Jacques Davila -qu'on retrouve au scénario- et comme les deux Jean-Claude, Biette et Guiguet, de la famille Diagonale, la boîte de prod de Paul Vecchiali -qu'on retrouve au montage-, une équipe représentative d'un certain esprit communautaire, et d'un certain cinéma français des années 70/80 que j'ai adoré, mais qui semble hélas aujourd'hui quasiment perdu...)
J'avais un peu d'appréhension en mettant le scope en marche, mais dès le début, miracle, ça fonctionne encore. Je l'ai donc revu avec beaucoup de plaisir et d'émotion (et pas seulement parce que, la première fois que je l'ai vu, j'avais vingt ans de moins!). Le couple Presle/Piéplu fait des étincelles, les dialogues très écrits (c'est là que j'avais entendu pour la première fois le terme "halal") sont mis en valeur par une parcimonieuse mais juste scénographie, bref, un vrai petit bijou de nostalgie (et le plan final a encore réussi à m'embrumer l'oeil, comme il y a vingt ans...)

beau_temps

11 novembre 2005

y a-t-il un pilote dans le film ?

FLIGHT PLAN
de Robert Schwentke

Oui oui, je l'avoue, il m'arrive de temps en temps (nobody's perfect) d'aller voir des grosses merdouilles des films "grand public un peu bourrinou popcorn and co" , et c'était le cas hier soir : comme les films que je voulais voir (Alice et A vot'bon coeur) n'étaient pas projetés dans le bôôô cinéma et que j'avais quand même très envie d'y aller, j'ai choisi FLIGHT PLAN (avec Jodie Foster), dont la bande-annonce (et la présence d'icelle) m'avaient suffisamment titillé pour que je me décide.
Ca démarre fort, générique chiadé avec effets graphiques et gros effets dolby à donf (moi, dans ma ford intérieure, comme aime à dire mon ami Philou, je me dis illico "S'il a pris le temps de travailler ainsi le générique, c'est peut-être parce qu'il a daubé grave le reste..."), qui préviennent le spectateur lambda  genre "attention man t'es pas ici pour rigoler ..."
Première scène, une femme assise, de dos, sur un quai vide de métro allemand, devant un métro vide, portes ouvertes. Son mari arrive, ils partent tous les deux. Il neige. Et puis elle arrive à la morgue, voilà que son mari est mort. Mais elle remarche après avec lui dans la neige, en rentrant à la maison pour retrouver sa fille (qui ne dormait pas en l'attendant). Puis elle est re-toute seule à marcher dans la neige. Bigre! Le réalisateur, dans cette scène, plutôt graphiquement réussie d'ailleurs, joue à sursignifier les détails "inquiétants" (cercueil, envol de corbeaux, inconnus immobiles à la fenêtre d'en face, gamine mutique...) par une caméra subjective mobile et des angles tordus de prise de vues. Bon, le papa est mort et maman Jodie et sa petite fille vont prendre l'avion pour le ramener (le cercueil) aux States. Elles s'installent dans l'avion  les premières, puis les autres passagers (famille nombreuse et bruyante, célibataire grincheux...) , et hop, on s'envole! Mère et fille s'endorment. Fin de la première partie.
Quand Jodiechounette se réveille...sa fille n'est plus à côté d'elle. Arghh. Inquiétude légère, puis plus intense au fur et à mesure que les recherches s'avèrent vaines. Au bout d'un moment l'évidence s'impose : la gamine a disparu. Pfuit! Volatilisée! Jodie remue ciel et terre, embête les passagers, engueule le commandant de bord pour qu'on fouille partout (détail scénaristique qui a son importance : elle connaît très bien l'avion dans ses moindres recoins, pasqu'elle est ingénieur et qu'elle l'a un peu conçu...) On fouille partout, toujours rien. Jodie est aidée par le responsable de la sécurité à bord, que rien qu'à le voir je trouverais qu'il est trop poupin -et bizarrement inexpressif- pour être honnête (c'est le célibataire grincheux de tout à l'heure) mais bon, rien de rien, nulle part. L'incrédulité monte (d'autant plus que -ô mystère- non seulement la gamine n'a été vue par personne, mais en plus elle ne figure pas sur la liste d'embarquement), et l'énervement de tout le monde (personnel et passagers) aussi. Hitchcock l'avait fait dans un train (Une femme disparaît), Schwentke nous refait le coup dans un avion, ok, ça fonctionne... Qui est fou? Qui est menteur ? On est stressé sur son siège, autant que les gens dans l'avion.
Surtout que, broudouboum, premier coup de théâtre, le commandant reçoit un fax de la morgue en Allemagne pour dire que la fillette ne peut pas être dans l'avion, vu qu'elle est morte avec le papa, là-bas. Donc Jodie est folle (ne vous inquiétez pas, on n'en est qu'au premier tiers du film, et je me garderai bien de tout vous raconter...) A partir de là, le film s'embarque sur le chemin malaisé des retournements successifs de plus en plus tirés par les cheveux (dans le genre, aviez-vous vu Sex Crimes de John Mac Naughton ?) ce qui finit par faire mal,  s'élevant à chaque fois un peu plus glorieusement dans l'azur du n'importe quoi, puis du n'importe quoi de chez n'importe quoi, un peu comme si le scénariste, après avoir grillé tous ses neurones dans la mise à feu, s'était mis ensuite en pilotage automatique , en utilisant son logiciel rebondissements-incroyables-de-la-mort pour tout le reste du vol, et ce jusqu'au crash final inclus.
Et ça y va, croyez-moi!
Bon, vous en aurez peut-être pour vos sous, je ne dis pas le contraire, à voir comme ça plusieurs films pour le prix d'un (film d'angoisse + thriller + suspense psychologique + polar tordu + film-catastrophe +...) donnant à Mam'zelle Foster la possiblité de montrer toutes les nuances de la palette de son jeu,  mais trop c'est trop, on n'y croit plus du tout, et on se dit "Bon qu'est-ce qu'il va encore nous inventer ? c'est King Kong qui a fait le coup ? ou les 7 nains ? ou Monsieur Spock ? " et c'est quand même un peu dommage... Comme on dit chez nous, parti comme un boulet et arrivé comme un bouset". (mais qu'est-ce que je l'aime Jodiechounette avec ses petits cheveux dans la figure... vraiment, elle vieillit divinement je trouve!)

jodie

10 novembre 2005

100

cent blancs
adoucis : cent
cent glands
angoisses : cent
cent chemises, cent pantalons
appétits : cent
cent sûrs
assourdis : cent
cent glottes
blanchis : cent
cent souvenirs
blés : cent
cent papiers
bruits : cent
cent foutres
carrés : cent
cent sas
cas : cent
cent foies
croix : cent
cent pans
dents : cent
cent soeurs
embarras : cent
cent Taine
étourdis : cent
cent tristes
intérêts : cent
cent bas
las : cent
cent pleurs
nez : cent
cent serres
nourris : cent
cent dalles
pas : cent
cent plombs
paons : cent
cent gains
prés : cent
cent froids
puits : cent
cent mêlées
rafraîchis : cent
cent sus
ravis : cent
cent abris
renés : cent
cent cibles
ressortis : cent
cent coeurs
saisies : cent
cent culottes
salis : cent
cent files
Verdi : cent
cent grades
verts : cent
cent logis
vieillis : cent
cent sonnets
poux : cent
cent partis
comment : cent
cent thalles
commères : cent
cent thés
glas : cent
cent temps
Gers : cent
cent torts
grimaces : cent
cent canes aillées
menaces : cent
cent chauds
pères : cent
cent francisques haut
cons : cent
cent sons
dés : cent
cent tanders
cons valets : cent
cent gènes
Hinault : cent
cent pudeurs
Jah : cent
cent fois (ni lois)
raies : cent
cent surprises
Sous Jah : cent
cent communes mesures
purs : cent
cent tiags
abrutis : cent
cent contrefaçons (je suis un garçon)

(ouf! j'y suis arrivé! merci à Christine pour ses suggestions...)
Vous l'avez peut-être deviné : ce post est le centième du blogchounet!

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9 novembre 2005

d'eau

Réveillé tôt ce matin.
Lambeaux de rêves aquatiques :
Dans mon ancien appart (à Gray) mais aussi un peu le nouveau (ici) Sur le mur de la chambre à coucher, en haut, apparaît une tache humide (je suis en train de parler avec ? ) Quand je relève la tête, l'humidité a tellement progressé qu'elle a comme détrempé les briques, qui commencent à sortir du mur. Je m'inquiète, et vais dans la pièce à côté : là-aussi, au même endroit, une énorme tâche d'où l'eau coule le long du mur.
En extérieur ; Avec Pépin, Za, (Dominique ? ) Nous marchons en forêt (plutôt en bordure de forêt). Une vague menace. Nous pressons un peu le pas en redescendant. Nous avons eu raison, quand j'arrive sur le parking , je passe un virage pour aller vers la voiture, et en effet, voici l'eau qui avance, relativement vite, mais pas très haute, pas  furieusement. Elle a recouvert la route et nous montons donc précipitamment dans la bagnole. Je fais demi tour sur place sans faire absolument aucune manoeuvre. Je m'en étonne un peu mais n'ai pas le temps de m'y attarder, il faut partir, l'eau arrive!

C'est grave docteur ?

8 novembre 2005

automne

Aujourd'hui c'était mardi (j'adore le mardi) et comme tous les mardis, cet après-midi, c'était calligraphie! Après avoir tâté de l'onciale, de la caroline, de la gothique, aujourd'hui c'était l'humaniste (version normale et version italique).
Ce qui est bien, après s'être exercé sur l'alphabet, c'est d'écrire des mots, ce qui passe par la tête, en général. Ca tourne assez vite écriture automatique, et j''ai donc écrit pas mal de niaiseries.J'ai terminé en tentant de callligraphier le début d'un poème d'Apollinaire que j'aime énormément.
Je l'ai retrouvé en entier (merci googlemuche!), le voici :

AUTOMNE

Dans le brouillard s'en vont un paysan cagneux
Et son boeuf lentement dans le brouillard d'automne
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux

Et s'en allant là-bas le paysan chantonne
Une chanson d'amour et d'infidélité
Qui parle d'une bague et d'un coeur que l'on brise

Oh l'automne l'automne a fait mourir l'été
Dans le brouillard s'en vont deux silhouettes grises.

...Je ne sais pas pourquoi, mais je trouve ces lignes extrêment belles.

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7 novembre 2005

pour faire bref

Un peu fatigué ce soir.
Pas d'états d'âme.
Juste je recopie des bribes lues aujourd'hui:

"Notre passé est triste, notre présent est catastrophique, heureusement nous n'avons pas d'avenir." (proverbe kurde)

" "Monsieur Sarkozy" qui jette sur ces feux toute l'huile de son fiel et que nul, à droite ni à gauche, n'ose envisager d'éteindre." (Pierre Marcelle , in sa Quotidienne, dans le Libé d'aujourd'hui)

"Il a écrit au stylo bleu qu'il était hostile aux rouges" (Marc Vincent, in Guide Mots Passants). Un petit bouquin délicieux d'un mec fou de mots. Je vous en citerai d'autres. J'aime beaucoup.

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6 novembre 2005

rien à jeter

Chez les pédés, c'est comme chez les top-models, les footeux ou les actrices américaines : il faut penser tôt à la retraite , et donc à la reconversion ( "Qu'ça va qu'ça va qu'ça va durer toujours ce que tu te gourres...") Ben vi.
Agenda oblige (j'y ai encore passé du temps) me vlà encore en train de parler de l'âge et du temps, mais pas sur un ton bourdonnesque et spleenant (comme semblerait l'insinuer le mystérieux laisseur de commentaires qui signe "de loin") non, non, juste comme ça, lucidement et réalistement.
Dans cette civilisation de la performance et du "progrès", du toujours plus et j'en veux encore plus vite, où l'on paie des gens par exemple pour réfléchir à l'obsolescence programmée des biens de consommation (en bref, il y a vingt ans -arghh ça y est je vais me faire traiter de vieux con!- on construisait des trucs faits pour durer longtemps (voire toute la vie, vous vous rendez-compte ?), maintenant, on fabrique des machins qui ont une durée d'existence programmée, calculée (au plus juste) pour que ça casse et qu'on jette le vieux truc et qu'on en rachète un tout neuf ("d'avoir des quantités de choses qui donnent envie d'autre chose...") Ben c'est partout pareil, que ce soit sur le marché du travail, ou celui de l'affectif (euh... "marché de l'affectif" ça fait un peu zarbi ; vous comprenez ce que je veux dire, mais peut-être vaut mieux "marché de la séduction", non ?)
Bref, comme une machine à laver déglinguée, une vieille Panhard rouillée, une locomotive à vapeur au dépôt, passé un certain âge, il semblerait qu'on ne soit plus bon a rien, affectivement ou sexuellement... Je ne sais pas comment ça se passe exactement chez les hétéros, mais chez les pédés, c'est patent ! Allez casse toi vieux schnock, semblent grimacer du bout des lèvres ces damoiseaux fringués fringants et voiturés agressifs, limite que t'aurais même pas le droit de lever un oeil (torve, les vieux ça doit forcément  avoir l'oeil torve, et pis chassieux, aussi, tiens!) sur leur frais minois.
Ben raté! (rire bête) En ce qui me concerne, j'ai toujours eu un faible , non seulement pour les mecs inaccessibles (genre hétéros grand teint qui ne déteignent jamais au lavage) mais principalement pour les mecs plus agés (oui, oui merci Maâme Dolto, je sais, je cherche un papa, un papounet, mais, euh,  au train où ça va, il  me faudra bientôt aller à l'hospice (re-rire bête) pour le dénicher!)
Bon, certes, je mentirais en disant que je ne regarde que les papys,(vous me connaissez, je suis un contemplatif, on m'a appris ça quand j'étais petit, à "toucher avec les yeux", alors j'ai pris l'habitude, je mate TOUT...) des fois c'est vrai il ya des  jeunôts plus qu'agréables à regarder, mais j'ai pour habitude de rester sur mes terres, et  j'ai un instinct plutôt sûr de ce qui est chassable (car c'est bien sous l'angle de l'affût et de la proie que j'aime envisager la chose) ou pas ("chassable" n'étant pas du tout pris dans le sens péjoratif de, par exemple, "elle est skiable" (ou "chopable"), expression utilisée par de miens hétéros amis)
Bref, avec les djeunz, je sais très bien me la jouer "renard et les raisins" (ils sont trop verts dit-il, et bons pour des goujats... voyez le genre...) Mais j'avoue que -tout au fond de moi, très perfidement je le reconnais- des fois/souvent je ricane en douce, parce que je SAIS que, dans quelques années, tiens, eux aussi, ces godelureaux, ils feront moins les malins, avec quelques tailles de jeans en plus , et la crème de jour anti-cernes anti-rides  et l'oméga 3 je te dis pas... et ça sera pas faute de ne pas les avoir prévenus!
Tu verras, quand tu auras mon âge (re-re-rire bête)

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(merci C., pour m'avoir incité à prendre la photo qui illustre ce post!)

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