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lieux communs (et autres fadaises)

14 octobre 2005

la statue

imgp4405(un bout de rêve)
Une statue qui s'anime...
Gros plan sur son sexe (en marbre, donc) de la taille habituelle des teubs de statues grecques : riquiqui. Voilà que la statue se met à bander. Comme une crosse de fougère, le sexe commence à se déplier, mais dans le même temps à se craqueler, puisque la matière (pierre ou marbre) n'en est pas extensible. Craquelures de plus en plus grosses, puis, comme dans les dessins animés, il commence à se désagréger et à tomber en morceaux...

(C'est grave docteur ?)

13 octobre 2005

canet-plage

(un souvenir revenu de je ne sais où)
Je dois avoir 7 ou 8 ans. Je me réveille un matin chez ma tantine P., dans le midi,  et tous les gens qui étaient arrivés avec moi la veille (mon père, ma marâtre, ma soeur, mon demi-frère) sont partis de bonne heure en espagne. pourquoi sans moi ? Je ne sais pas. Je pleure, ma tante pour me consoler me dit que nous irons pique-niquer à la mer. Nous allons à Canet-Plage, comme il pleut ce jour là nous pique-niquons dans la voiture, sur la plage. C'est très triste. Pour me re-consoler, ma tante m'achète un coquillage peint marque "Souvenir de Canet-Plage", que je garderai d'ailleurs longtemps sur ma table de nuit...

12 octobre 2005

cadeau

(souvenir revenu en ricochet pendant la projection de Caché)

C'était il y a ...euh... vingt ans Je remplaçais dans une école, et il y avait ce petit garçon, prénommé Magid, qui ne parlait pas. Jamais. Il avait une maîtresse un peu acariâtre, qui se désespérait de l'entendre un jour parler. et surtout, à chaque récréation, il pleurait silencieusement. Je ne sais pas pourquoi, mais il m'avait "adopté", il s'approchait, me donnait la main et ne la lâchait plus jusqu'à la fin de la récré... Mais toujours en silence.
Et, un matin, (c'était le mois de décembre), le voilà tout à coup qui me tire par la main pour m'amener jusqu'à la fenêtre de la salle de jeu, il me montre le sapin du doigt, et, là, me regarde et dit "lapin". Pas "sapin", mais "lapin". Il s'était décidé, je ne sais pas pourquoi ni comment, mais c'était LE jour. Il venait de m'offrir son premier mot "public", à moi, comme ça, et je l'ai vraiment reçu comme un cadeau. Un des plus beaux cadeaux que j'ai reçus.(Ca m'émeut encore quand j'y pense...)
J'ai corrigé "sapin" et il a répété "lapin"... en se marrant.

12 octobre 2005

la griffe du passé

CACHE
De Michael Haneke

Il doit y avoir une justice... Après avoir tergiversé longuement devant le cinéma, je m'étais enfin décidé pour aller voir The Descent qui, selon la rumeur et les critiques ferait effroyablement peur, j'arrive donc à la caisse, j'exprime mon choix, et je m'entends répondre que The descent ne passera qu'à 15h50 (il est 13h50). Je me replie donc sur mon deuxième choix, le film de Michael Haneke. Moins gore sans doute que le susdit (quoique... on a quand même droit à une décapitation à la hache et un suicide au rasoir, non non je ne plaisante pas!)  Caché ne ménage cependant pas les nerfs du spectateur...
C'est probablement le meilleur film de Michael Haneke, peut-être parce que le plus "simple", en tout cas le moins dérangeant. Ici pas de meurtre au pistolet à cochons (Benny's video), pas de joyeux suicide en famille (le 7ème continent), pas de civilisation post-apocalyptique (L'heure du loup), pas d'extermination familiale en gants blancs (Funny Games)... Sur un point de départ qui rappelle étrangement Lost Highway, de David Lynch (un couple reçoit des cassettes vidéo où leur appartement a été filmé, Haneke tricote une histoire au moins aussi sombre , mais radicalement "autre".
Caché  nous expose un moment de la vie de ce couple (Binoche et Auteuil, nickel tous les deux) et de leur fils, à travers les réactions en chaîne et les bouleversements que cette cassette va produire, entre mari et femme, entre parents et enfants, avec la soudaine remontée à la surface d'un passé lointain, qu'on croyait définitivement enfoui... Dire ou ne pas dire ? Se rappeler ou pas ? Il est ici question de culpabilité, et de la façon dont chacun doit gérer la sienne. A la fin, les questions qui ? et pourquoi ? n'auront pas forcément reçu de réponses (qui dit la vérité ? qui ment ?), en tout cas pas forcément celles qu'on attendait..
L'ensemble des comédiens mérite des éloges: autour des susdits, Maurice Bénichou fait forte impression dans un rôle aussi  placide en apparence que meurtri à l'intérieur, et quel bonheur de voir (ou revoir) des acteurs plutôt "rares" (et qui donc nous sont chers) comme Annie Girardot, Daniel Duval, et surtout l'exquisissime Nathalie Richard...

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11 octobre 2005

si t'es zen , qu'haine ? (merci g.perec)

Cas de conscience... (ou d'éthique plutôt ?)
Je ne suis -par définition- pas quelqu'un de rancunier. A de rares exceptions près (une seule, à vrai dire) je ne suis pas capable de haïr quelqu'un pendant disons... plus d'une demi-heure (allez, une heure max!) Et là voilà que les circonstances m'amènent à cotoyer de nouveau quelqu'un qui me -soyons cru-  me chia dans les bottes, il y a de cela une vingtaine d'années, et envers qui par conséquent -s'il y a une chose dont j'ai horreur c'est bien ça, qu'on me chie dans les bottes- je ressens une certaine... non pas haine le mot serait excessif, disons plutôt rancoeur.Ou ressentiment.
Bon, je reconnais, c'était il ya longtemps, je ne me souviens plus exactement des faits, ni des raisons. Je me souviens juste de m'être senti trahi, floué, exploité, manipulé, roulé dans la farine, et qui plus est par un ami. Rien de pire. 
Nos chemins, comme on dit, ont alors -hrureusement ? - bifurqué, ne nous remettant en présence l'un de l'autre qu'en de rarissimes occasions. J'avais même, un peu plus tard, rédigé une lettre (que je n'ai pas envoyée et qui s'est depuis hélas perdue) ou j'expliquais en détail les raisons de notre "divorce" en amitié.

Et voilà que je rencontre cette personne, qui m'accueille très amicalement la première fois, me présentant comme un "ami de 30 ans", puis me propose la semaine suivante de déjeuner avec elle. Et j'y vais. Et on parle comme il ya vingt ans, comme des copains, des camarades, des potes, comme si rien n'avait changé (à part rides et ventre, de part et d'autre) et cette personne me donne même des conseils judicieux pour mon avenir, et je suis là assis, attentif et souriant, et j'écoute, et j'acquiesce, et dans le même temps, c'est comme si je me regardais être là, et que je me faisais les gros yeux, que je m'en voulais d'être si veule, d'oublier, de faire comme si de rien, d'absoudre en quelque sorte, je pense "tu devrais peut-être lui en parler, non ?" Percer l'abcès. Quel abcès ? Comme si de rien...
Carpette ? Je suis un gentil. Trop. Et cette rancoeur rancie, ce fait accompli auquel je me trouve confronté, je ne sais pas / plus trop quoi en faire.
Digérer ? Pardonner?
Oublier, peut-être...

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10 octobre 2005

conserver

On devrait pouvoir conserver sous vide, dans des sacs hermétiquement scellés, ou plus durablement encore, dans des sacs congélation, ces moments de bonheur de joie de plénitude d'allégresse de satisfaction de contentement (qu'ils aient ou non une raison, qu'ils soient ou non, comme ce texte, justifiés) pour pouvoir les retrouver intacts, plus tard, quand on voudrait, ou quand on en aurait besoin...

Par exemple, en vrac, ces derniers jours :
- cette petite virée à St Louis
- Claude W. qui est venue jusque là pour nous voir jouer
- le journaliste des DNA qui nous dit des choses gentilles
- le film Paradise now
- Kais Nashet, un des deux personnages principaux de Paradise now (...)
- Le grand gaillard qui insiste pour m'offrir un café, aux bozarts, alors que j'en ai déjà bu 53
- l'autre petit (!!!) qui me fait un sourire chaque fois qu'on se croise
- l'envoi du lieux communs 81
- un petit café à Coulevon samedi matin
- un encouragement  fleurdebachien d'élisabeth
- la brume dans les champs, hiers soir en rentrant, et ce matin en repartant...

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9 octobre 2005

sunday sweet sunday

Dimanche donc (et week-end) délicieux.
Bon, on n'a rien gagné (je l'avoue, j'espérais quand même, au fond de moi, un tout petit peu, au moins le 3ème prix (le Louis de bronze) Mais non. Tant pis donc. On a joué hier soir à 21h (match France-Suisse) devant une salle pas mal remplie et ce matin à 11h (heure de la messe) devant une salle... clairsemée, et le fait qu'il n'y avait pas ce matin de membres du jury dans la salle (ils étaient 3 hier soir) nous a fait penser que le bouche-à-oreille n'avait pas été (trop) favorable et que donc macache.
Enfin, l'accueil est vraiment très bien, les organisateurs sont des pros (j'te dis), tout est pensé (le festival en est à sa 19ème édition!), c'est donc un vrai bonheur (un honneur) que d'être invité ici (on est même hébergés et nourris, avec frais de déplacement remboursés!!!)... Royal!
En plus, visité au Musée Fernet-Branca (si si, je vous jure!) une exposition Paul Rebeyrolle, très impressionnante (par le nombre et la qualité des oeuvres exposés, qui offrait un large panorama de son oeuvre (une soixantaine de tableaux exposés) Je préfère les tableaux les moins "violents" (spécialement une série de grosses têtes et une autre sur les saules), les moins agressifs... (ça doit être mon âme de midinet) Drôle de réaliser que c'est ce bonhomme doux barbu et silencieux (on peut voir en intégralité une vidéo, dont je n'ai pu hélas visionner que quelques minutes...) qui peint ces (parfois) atrocités... J'ai acheté (pourquoi avais-je écrit ajouté ?) le catalogue!

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9 octobre 2005

avoir du nez

Hello! de retour ce soir de St Louis, dans un singulier état d'exaltation : depuis hier soir (avec quelques éclipses) mes sens du goût et de l'odorat ont réapparu, et je ne sais fichtre pas pourquoi. J'ai re-senti hier soir en rentrant au Formule 1 (le goût du chocolat aux éclats de caramel de régis, que j'avais précédemment gouté l'après-midi sans rien en percevoir, et l'odeur "de vieux" de l'hôtel). Le matin c'était reparti, mais à midi c'est revenu , et ce soir c'est toujours là (faut que je touche du bois rond, comme dirait marie...) pour le moment ("pour le moment, bien sûr")
Mon appart a une odeur douceâtre, mon bureau sent le café , et j'ai goûté attentivement, précautionneusement, à chacun des éléments de mon frugal grignotage du soir : pain complet, jambon cru, terrine de canard au magret, camembert, orange, le tout arrosé de Jaja de Jau... Quel plaisir de sentir les subtilités, les nuances qui me faisaient défaut dans la palette gustative et odorifère... Comme si je ne sais qui (ou quoi) avait soudain résolu de me redonner le souvenir de toutes ces choses perdues depuis des mois (pour m'en faire éprouver encore plus cruellement l'inévitable perte ultérieure ?)

8 octobre 2005

requêtes 2

Pour ceux qui prendraient le train en route, ceci est la liste des requêtes google qui permettent aux gens d'arriver à mon blogchounet (à leur grande surprise, parfois je suppose, et dans certains cas je dois dire que c'est réciproque!)
ps 1 : Oui, oui, donc, je peux savoir d'où vous venez quand vous arrivez ici (Big je is watchin' you, n'oubliez pas!)
ps 2 : pour les ceusses intéressés, le message "requêtes 1" est daté du 28/09

- la grève national (sic!)
- fessée en public
- clocks royksopp remix
- fessa
(re-sic!)
(au 08/10)
- liste des lieux de "recherche du temps perdu"
- antony cordier
- chantier interdit au public film dvd x
- illustrations Doré Grimm Andersen
- fisherking wim wenders
- "amitié virile"
- filmage voiture
- pascal mathieu

(au 10/10)
- sinusite chronique
- "avenir est à nous" + film +kool shen
- lieux communs
- hansel et gretel + conte + maternelle
- blue lagoon midi
- je me souviens de georges perec
(au 13/10)

8 octobre 2005

pas trac ?

après le mot/tôt de ce matin (j'ai eu une nuit un peu... agitée, d'une part parce que je n'avais -volontairement- pas pris ma -clic clic- "tisane du soir" , d'autre part à cause de ce que je vais faire cet aprèm') un autre mot/tard (relativement cette fois-ci) , avant de partir pour St Louis avec Gigis, où nous ( Manu et Pascal) allons jouer La Gitation, (deux fois! la première ce soir à 21h, et la seconde demain à 11h, plus éventuellement une troisième si on gagne mais à mon avis, non!) Pour le moment, je suis calme et serein, dégagé de tout souci, ciel sans nuage, zen... Pour le moment bien sûr! Je me connais, je serai encore dans tous mes états ce soir (je me souviens de la dernière fois où nous avons joué, à Coucouron, j'ai cru que j'allais mourir de trouille, avec cette attente qui n'en finissait plus...) A chaque fois c'est pareil, avant de jouer, je voudrais pouvoir m'enfuir, disparaître, m'évaporer, ëtre à 100 000 kilomètres de là, et une fois sur scène, je me sens -beaucoup- mieux... C'est grave docteur ?

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