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lieux communs (et autres fadaises)

21 octobre 2005

rituel(s)

C'est une équation qui revient tous les ans : vacances de la toussaint = foire aux livres
Comme c'était (déjà) le premier jour d'icelles, je n'ai donc pas failli à la tradition, et, à l'heure où blanchit la campagne, j'ai vroum vroumé jusque la-bas, pour arriver tôt certes, mais aussi pour pouvoir pourquoi pas vivre quelques expériences bucoliques sur les bas-côtés de nos départementales jolies... Mais, (heure matinale ? frîcheur automnale ? htgrométrie conséquente ?) aucun incident n'est venu ralentir mon périple, et à 10 heures précises, après avoir trouvé la dernière place libre sur le parking, j'ai grimpé les marches, poussé la porte tournante, pour m'entendre dire non monsieur c'est fermé ce matin, cet après-midi à 14 heures.
Damned.
J'ai donc déparqué, et après m'être brièvement concerté avec moi-même, ai décidé de prendre la direction de l'autoroute, histoire de rajouter éventuellement quelques hot spots à mes cruising areas. Quatre heures c'est long sans lecture, il a bien fallu donc que je me promène un peu. Mais en vain. (et, quand le vain est tiré...)
Retour en ville, j'ai repris, encore une fois, la dernière place sur le parking (mais pas la même que ce matin, non!), et hop cette fois-ci, direction la Foire (ça mérite une majuscule) Imaginez 250 000 livres, rangés dans des caisses, des cartons, sur des étagères, en rangs en piles en vrac parfois... Passé quatre heures (encore!) à farfouiller là-dedans , à dénicher quelques merveilles, alors que "le" livre que je cherchais cette année (Oeuvres, d'Edouard Levé, éux éditions P.O.L) je n'en ai bien évidemment pas vu la couleur, même si, re-bien évidemment, j'ai pu, au cours de l'après-midi, voir la quasi-totalité des auteurs et des bouquins des susdites éditions. Mais bon, c'est le jeu.
Suis rentré, il faisait presque nuit, il brouillassait, mais j'étais plutôt de bonne humeur, d'autant plus que le hasard m'a gratifié d'une rencontre aussi imprévue que délicieuse (...) avec un chauffeur-livreur aussi jovial que breton.
(C'était en quelque sorte une conclusion logique de la journée, je restais dans le ton.
Bilan : 14 livres et -last but not the least- un livreur!)

20 octobre 2005

au petit poil

Au petit poil.
APP. C'est comme ça que je désignerai dorénavant ce jeune homme qui (comme chante Aznavour dans l'effroyable serpillère qui a pour titre Comme ils disent) "sans rien faire a mis le feuuu à ma mémoiiiiiiiiiiiiiiireu".
Repéré depuis le premier jour, qu'il était.
Hmmm le plan de l'histoire impossible, du crapaud amoureux de l'étoile, de l'amour en silence qui ne dira jamais son nom, ça faisait un certain temps que ça ne m'était plus arrivé, et -masochistement sans doute considére-je- ça me manquait...

Qu'est-ce que j'aime ça! (Oui, oui, je crois que j'en ai besoin, c'est comme un petit moteur!)
Des p'tits mecs agréables à l'oeil (à mon oeil tout du moins), j'en avais déjà remarqué quelques uns depuis mon arrivée, j'en ai un peu parlé ici, (ou pas parlé d'ailleurs, ça dépend), eux aussi m'ont parlé, très sympathiquement d'ailleurs (tiens, le petit piercé barbichu à casquette avait ces deux derniers jours perdu sa fameuse casquette... faudra que je lui en demande les raisons)
Mais lui, non, jamais, rien, pas un mot. On s'est vu au début quelques fois en cours (le fait que je sois à cheval sur deux années, et deux groupes ne facilite pas les choses) mais lui ne me salue même pas quand on se croise , comme s'il évitait mon regard (pourtant quasiment tout le monde ici semble très respectueux de cet usage : le sourire et le bonjour). Il est vraiment tout comme j'aime (et je l'observe donc de loin, ou à la dérobée, bientôt je vais le photographier...)

Et ce soir, ô surprise, lorsque je suis allé saluer Bernard et lui souhaiter de bonnes vacances, APP était assis dans un coin, au milieu d'un petit groupe , image charmante, le chapeau, la barbe de 3 jours, le piercing, la guitare... Bien sûr il ne m'a pas vu, mais au bout d'un certain temps, la salle a été quasiment vide, nous n'étions plus que 4 (lui, Bernard, moi, et cette jeune fille rigolarde dont j'ai oublié le prénom) On allait partir,  il s'est rapproché, rangeant ses affaires, et nous a parlé, j'ai raconté que je venais de me faire traiter de vieux -de façon tout à fait imméritée- par une greluchette de première année, ça l'a fait rire et ouvrir de gros yeux, puis il est parti dans le genre "bonnes vacances", à me demander si j'en avais , à Bernard aussi d'ailleurs, ce qui m'a mis d'excellente humeur pour lui souhaiter la pareille...
Il m'en faut peu (pour être heureux, hein, Baloo...) direz-vous, non ?
Ben oui. Juste un petit geste, une bribe, une miette... Je suis un ramasse-miettes de sentiments.

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ps : vivi, l'image est floue, à dessein

20 octobre 2005

l'arbre

(souvenir de quand j'avais 6/7 ans je pense)

Je suis allé plusieurs années de suite en colonie de vacances à F. Il me reste pas mal de souvenirs de ces séjours (jen reparlerai pt'être plus en détail une autre fois). je crois bien que j'aimais plutôt ça, d'ailleurs. Mais ce que je préférais, là-bas, c'est qu'il y avait, à gauche du grand portail d'entrée, un énorme arbre (pin ? sapin ? épicéa? buis ?) , bien touffu, mais surtout dont les branches descendaient jusqu'au sol, dessinant un genre de gros ovale. J'avais découvert, je ne sais plus comment, qu'on pouvait pénétrer à l'intérieur. Il suffisait d'écarter les branches, de se frayer un passage, et on se retrouvait dans un genre de petite pièce arrondie, il me semble même qu'on pouvait s'y asseoir...
J'adorais aller m'y cacher, et je pense que j'y passais du temps...

20 octobre 2005

fin de rêve

(juste la fin d'un rêve, juste avant le réveil)

Un genre de banquet en plein air, avec des tables bout à bout (il y a vraiment beaucoup de monde, ça se passe peut-être aux Bozarts... Je suis assis quasiment en bout de table, un peu plus loin pend une bache en plastique qui nous sépare d'une table plus petite, autour de laquelle sont assises six personnes. Je reconnais, de dos, V.V grâce à sa coiffure "en koughelhopf" (mais plutôt grise dorénavant, pensé-je) et M.C, on comprend que c'est la table des "gens importants".
Je tourne la tête et je m'aperçois que M.C est aussi assis à côté de moi. Il est des deucx côtés à la fois. Je lui demande "Pourquoi es-tu venu t'asseoir à la table des humbles ?" Il ne répond rien mais me sourit...

19 octobre 2005

fatigué

Pfff! Quelle journée!
Ca fait vingt minutes que je suis arrivé à Vesoul (et encore, parce que j'ai écourté la séance! ) Passé donc toute la journée en salle info (face à une photocopie agrandie de bite de cheval si si c'est vrai je vous promets beurk) à tenter de me familiariser avec Illustrator (non non ce n'est pas un super héros c'est un logiciel de dessin vectoriel...) Six ou sept heures d'affilée devant un moniteur, à s'nerver sur le clavier parce qu'on ne se rappelle plus de la manip ou parce que ça ne produit pas du tout le résultat escompté ou... ou... à 18h j'ai donc pété un peu les plombs, et j'ai salué tout le monde à demain matin ! (Mon bonhomme n'aura que la tête alors que tout le monde aura terminé le sien mais tant pis j'assume!)
Mangé tout seul ce midi encore, mais c'était bien. Je pensais que se promener, là (ou ailleurs), avec tous ces gens, djeunz ou moins d'ailleurs, c'était quasiment comme déambuler dans le plus grand musée du monde : plein de choses à regarder, des belles et des moins, des qui touchent et des moins, des devant lesquelles on s'arrête et où on aurait même -comble de l'horreur, ne touchez pas c'est de l'arttt!- envie d'avancer la main et de la pose, oh juste un peu juste pour voir comment c'est. (la nuque de ce petit barbu hirsute au sourcil piercé qui faisait la queue devant moi, par exemple...)
(arghh je regarde par la fenêtre et il fait nuit, et ce matin quand je suis parti il faisait nuit aussi... j'ai même vérifié deux fois que je ne m'étais pas trompé d'heure!! alerte! alerte! arrivée imminente du TEMPS DE TOUSSAINT je répète alerte! alerte!...)) Très naze, n'aurai donc pas la force d'aller au ciléma... Eh bien, j'irai demain!
Et demain deuxième partie de la session Illustrator (vais-je en venir à bout ? vous le saurez au prochain épisode, mais bon, demain soir c'est -DEJA- les ouacances, alors point ne me plaindrai-je...)

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18 octobre 2005

petit soir

Aux 2/3 de ce jour, donc.
Bon jour, oui oui bon très bon : d'abord en écoutant le Dixit Dominus de Haendel, comment pourrait-il en être autrement ? A l'instar de la musique vocale religieuse de Vivaldi, ce morceau me transporte vraiment... Ca a un goût d'allégresse, de jubilation, très utile pour servir de contrepoint à la grisouillerie du ciel ce soir!
Oui, bon jour, bien cravaillé aux Bozarts.J'ai réalisé ce matin, devant la machine à café que les choses les plus importantes  que j'y ai appris pour le moment ne sont pas tant des techniques, ou des outils (pour le moment, bien sûr) mais plutôt des comportements : savoir attendre, savoir exposer son travail aux yeux des autres, et surtout être capable d'entendre une critique, l'accepter et s'en servir pour progresser.
Un grand pas pour moi!
En cours ça s'passe bien, I feel good, des projets commencent à prendre forme, voire se concrétiser (Pierre V. m'a enfin tiré la pub pour mon blog : si vous lisez ces lignes et que je vous connais -ou tout du moins que j'ai votre adresse- il y a de grandes chances que vous le receviez!), envie réciproque avec Bernard de faire nous aussi "un bouquin, mais de vieux" (la petite jeune sur la dédicace de Blitz 1 -m'a gentiment ?- écrit "Robert / comme mon grand-père"!), bref ça commence à germer sérieux... On va attendre que ça pousse un peu plus!
Et puis, au courrier, une surprise de taille, une amie m'envoie un texte qu'elle a écrit , et le texte par lequel je lui avais répondu, en... 1978! Ca en fiche un coup, (gloups j'avais 22 ans!) mais bon ça a pas si mal vieilli je trouve...

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18 octobre 2005

les gens absents (extrait)

"les gens absents,
c'est bien ça l'ennuyeux
ils tournent tout le temps
là devant vos yeux.
On croyait défaire l'étreinte d'un coup sec
et finalement, on se réveille avec...
Juste une question :
est-ce que ça dure toujours
ces manies qu'ils ont
de tourner autour ?
On parle en dormant
est-ce que c'est bien normal
les gens absents,
tout leur est égal."

(Les gens absents / F. Cabrel)

17 octobre 2005

été indien

"... avec ta robe longue tu ressemblais à une aquarelle de marie laurencin..." lalala lalalalalalala
Vous vous rappelez?
Il y a un an, il ya un siècle il ya une éternité...
Ben on y est, en plein dedans, ze été indien (vais bientôt dire qu'il fait trop chaud)
C'est vous dire l'état de mon neurone (!) (it must be surchauffing)
Lundi donc, début de s'maine, brume dans les champs et bouchons à l'entrée de la ville le matin mais moi malin j'ai pris le périph, et maintenant je connais la bonne sortie!
Démarrage lent lundi matin, compte-gouttes, gens à peine réveillés
parti vite à midi préféré manger seul que "mal accompagné" (cf lundi dernier)
Ce midi,donc,  j'écrivais dans ma tête, en rrevenant du R'U

violemment mélancolique
autant que le contraste
des feuilles jaunes
sur fond de ciel très bleu

ce qu'on peut taxer de licence poétique (et un peu aussi de boîterie grammaticale), car si effectivement le ciel était très bleu et les feuilles très jaunes (pourquoi donc écrivais-je très jeunes ?), mon état de mélancolie ne l'était pas tant que ça... juste pour faire joli, se la jouer un peu poaîte repu-mais-désespéré et spleen bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres
en rentrant me suis arrêté dans un sous-bois déjà empourpré (le rose aux feuilles), et c'était de l'automne comme dans Quand Harry rencontre Sally, il pleuvait silencieusement et légèrement des feuilles au ralenti que c'en était joliment poétique (ou poétiquement joli ?) et je marchais sous les frondaisons et sur les feuilles qui faisaient cratch cratch et c'était très doux...

ps : j'écoute une très jolie chanson de Zazie : "oui"

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15 octobre 2005

aqueux

Sortez les mouchoirs, ouvrez les parapuies, dépliez les kleenex, étendez les serpillères, préparez les essuie-tout... je vais m'épancher! Un message très "samedi-soir-vingt-et-une-heures-il-commence-à-faire-froid-tiens-je vais-m'écouter-un-petit-stabat-mater-de-derrière-les-fagots"... Voyez un peu l'genre ?
L'humaine nature : ce matin je chantonnais tralala pouet pouet que je n'avais pas été aussi heureux depuis longtemps, et là je vais vous faire le coup du chien battu, de la pauvre chose, du laissé-pour-compte, du personne ne m'aime et du c'est trop inzuste (Caliméro, on y revient fatalement!) Ben justement, celà (la première partie de la phrase, loin donc) explique ceci (qui est juste avant) : C'est parce que je me sens très heureux que (soyons fou) j'aimerais l'être complètement. (Oui oui, je sais, "on" est jamais content..)
Et je regarde autour de moi , et je sais qu'il manque quelque chose. Juste un quelque chose. (On pourrait plutôt appeler ça un quelqu'un, non ? )
Oui, quelqu'un donc.
Quelqu'un... (soupir)
A mon âge déjà presque (un peu) canonique, il me vient parfois (comme ce soir) des velléités un peu spleenesques et vaines de petit repas en amoureux, de discussions animées en sortant du ciné, de soirées télé/canapé à deux, de réveil avec un corps aimé à côté de soi (comme disait il y a longtemps un copain américain "la seule chose qui soit meilleure que s'endormir dans les bras de quelqu'un est de se réveiller dans les bras de quelqu'un..."), de vrai rapport sexuel dans mon lit (les frondaisons, ça va un moment), de courses faites à deux (un qui vide le caddie et un qui remplit les sacs...) de bonheurs à partager (c'est ça le plus difficile : quand on est heureux, -beaucoup plus que quand on est triste- et qu'on n'a personne avec qui le partager) de petits mots qu'on laisse sur un coin de table, d'attentions, de bisous dans le cou, de mains tenues, de...
(patatras la rêverie dégringole comme une baie vitrée qui se fracasserait bruyamment)
Ben y aurait p'têtre fallu y penser avant, non ?
me morigéne-je (c'est comme le gant de crin, se frictionner ça fait du bien de temps en temps) Mais je l'ai fait! me réponds-je illico (à vivre seul, hélas, on prend l'habitude de parler idem) J'ai essayé, j'ai cherché, depuis longtemps, tellement longtemps si vous saviez mais ça ne devait pas être au bon endroit, ni dans le bon sens, ni avec le bon mec... Sûrement. Tout faux. D'autant plus que je suis très strictement "hors-ghetto" (ni bars, ni boîtes, ni sauna) Je suis juste un mec "normal" qui cherche un mec "normal" . Un mec qui aime les mecs. Point. Basta.
Faute de trouver l'amour, j'ai trouvé le cul. Dans des endroits "réservés" (ça fait un peu zoo, ou réserve naturelle, je trouve...) C'est pas mal souvent, très bien quelquefois, très con d'autres... Mais au moins ça occupe. Les mains, l'esprit, et le reste... Même si ça ne suffit pas (et en plus l'été est fini, le syndrome dit "de la bouillotte" réapparaît)
Donc il manque...
Mais comment fait-on, hein ?

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ps (sans rapport avec ce qui précède) : c'est vrai qu'ils ont des zigouigouis tout riquiquis!

15 octobre 2005

quotidien

Comme vous avez pu le remarquer, depuis quelques jours, je ne vous raconte plus stricto sensu de quoi sont faits mes jours. Et pourquoi ce ? est certainement la question qui vous brûle les lèvres. La réponse est simple : parce qu'il n'y a vraiment pas de quoi! Je m'explique : il m'aura fallu quelques temps pour m'accoutumer à ce nouveau fonctionnement, à ce nouvel emploi du temps, à ce nouvel état d'esprit (et surtout donc réussir  à me séparer des anciens!) J'y suis -je pense- arrivé, et, vraiment, ça me va bien.
TRES BIEN.
TRES TRES BIEN MÊME...
J'ai souvent tendance à -un peu- exagérer, mais là, sans mentir, je me sens (osons le mot) heureux comme je ne me le suis pas senti depuis... ououououh... longtemps! Parce qu'insouciant , parce que je suis payé (un peu moins) pour faire ce que j'ai vraiment envie de faire. CE QUI ME PLAÎT! (au sens premier) Comprenez donc que je ne m'y appesantisse pas lourdement, à tout vous restranscrire par le menu.
Bozarts lundi mardi mercredi jeudi, et autre chose vendredi samedi dimanche. Voilà comment se partagent mes jours. Heureusement, la semaine prochaine, (déjà ?) vacances de la Toussaint, pour venir à nouveau un peu bousculer ce rythme...

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