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lieux communs (et autres fadaises)
31 mai 2010

cavités

(rêves fragments)

J'ai un trou dans le cou. une cavité à l'endroit de la pomme d'Adam. J'ai la même à l'index de la main droite, un peu avant l'ongle, sous la peau (qui se soulève comme un petit couvercle, il y a aussi une cavité. Ca n'est pas douloureux mais ça me dégoûte un peu. J'en parle aux gens que je rencontre, et même à mon médecin. Je lui montre, il soulève le "petit couvercle", je m'aperçois que la cavité est plus grande qu'elle n'en a l'air. Il y a a, juste à côté, un autre petit compartiment, séparé par une petite cloison. Et dans ce petit compartiment, j'aperçois brièvement (car je détourne rapidement les yeux) comme une toute petite boîte en forme de coeur (comme une boîte de chocolats, mais absolument minuscule, elle ne doit pas mesurer plus de 5 mm) et la dite boîte semble emplie de minusculissimes vers blancs qui grouillent (ils ne doivent mesurer que quelques microns). Mon médecin a l'air très intéressé mais je ne veux pas en voir plus.

(avant) j'arrive dans une sorte d'abri où sont déjà installées plusieurs personnes (je sais que ce sont des Russes). Ils sont assis ou allongés et dorment. A côté de moi l'un d'eux occupe une chaise (sur laquelle il est vautré), et même le tabouret voisin, sur lequel il m'empêche de m'installer car il y a posé son coude. Quand je fais mine de m'iasseoir, il me fait signe "non, non..." de la tête.

j'ai réussi à m'asseoir, et je vois passer au-dessus de moi un couteau qui va se planter au sol un peu plus loin. Ils jouent au lancer de couteau, Adèle aussi, qui est assise là-bas devant, vient de  lancer le sien. Je n'ai pas envie qu'ils me demandent de participer à leur jeu, je pense que je serais bien incapable, d'ailleurs je n'ai aucune idée de la façon dont on doit lancer un couteau : par la lame ? par le manche ?

Je pense avec ironie "ah la la ces Russes, quand ça ne va pas, hop, un petit lancer de couteau, et tout est arrangé!"

30 mai 2010

fenêtre sur gourde

SINGULARITES D'UNE JEUNE FILLE BLONDE
de Manoel de Oliveira

"1h03..." me disais-je en y allant... qu'est ce que je risquais, hein ? Surtout que c'est tout compris, y inclus les deux génériques (sur lesquels Manoel, pas chien, a même mis des images : un contrôleur qui composte consciencieusement, au début, et un train qui roule, pour la fin...)
Et je dois avouer que j'ai trouvé ça plutôt plaisant... J'ai retrouvé là-dedans un peu de ce que j'avais aimé dans La lettre : un récit édifiant, d'un autre âge dirons-nous, courtois, moral et sentimental, "remis au goût du jour" (c'est dit au générique) et tourné tel quel. Sobrement, simplement, ascétiquement dirais-je. Des décors réduits à l'indispensable, des personnages idem. Propres et lisses comme des figurines en papier glacé découpées dans des magazines qu'on aurait animées image  par image.
La demoiselle blonde du titre est un jour aperçue à la fenêtre d'en face par un jeune homme qui travaille chez son oncle. Il en tombe amoureux, se fâche avec l'oncle qui refuse de l'héberger s'il se marie. Se retrouve à la rue, loge dans un petit cagibi, mais fort de l'acceptation de sa promise, part, sur la demande d'un ami au chapeau de paille, faire fortune quelques temps au Cap-Vert... revient riche, se fait gruger par son ami au chapeau de paille, redevient pauvre, se réconcilie avec son oncle qui finalement le re-loge, le réemploie et le prend même comme associé, Il entre dans une bijouterie avec la blonde pour lui acheter une bague, se rend compte qu'elle en a profité pour en voler une autre, se fâche tout rouge, la jette comme une malpropre en la priant de disparaître. un dernier plan sur la demoiselle désormais seule dans sa chambre, dans une attitude pitoyable et grotesque. Et fin.
Avec un indéniable sens du cadrage et de la composition, et une acuité redoutable dans l'utilisation des lieux (ouvertures et autres passages : portes, fenêtres, escaliers...) tout ça raconté en flash-back dans un train qui emporte notre héros, c'est dire le transport...
On ne peut pas s'empêcher toutefois de trouver ça très joli mais décidément un peu court. Comme s'il manquait une bobine, ou que le caméraman avait été soudain à court de pellicule. C'est vrai que tout ça est adapté d'une nouvelle, mais bon quand même...

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30 mai 2010

comme un poulet avec une guêpe dans le cul

IN THE LOOP
de Armando Iannucci

... Et la guerre fut déclarée...
Un film ahurissant (au vrai sens du terme) tellement tout ça est incroyablement speed (les dialogues, les acteurs, même  la caméra y va de ses zooms et virevoltes) embrouillé (les arcanes de la politique internationale, les relations américano-britanniques), bête et méchant, et -surtout en ce qui me concerne- divinement ordurier. J'ai bu du petit-lait, (drôle d'expression tout de même), je dois dire, et j'ai maintes fois éclaté de rire devant quelques formules bien senties et particulièrement bien trouvées.
Ou comment une bourde à la radio d'un ministre britannique a précipité la décision de déclarer la guerre à l'Irak. Le dit ministre, plutôt bonne pâte (pâte molle, fromageusement parlant), est doté d'un conseiller monstrueux, à tous les sens du terme : hargneux, vulgaire, vicelard, doté d'ubiquité quasiment, et surtout inarrêtable.
Mais les autres ne sont pas en reste : ambitieux, arrivistes, faux-culs, manipulateurs, traîtres et j'en passe, (Et vous pouvez mettre tous ces adjectifs au féminin...)
Tout ce petit monde court, se rencontre, organise des réunions, avance puis recule des votes solennels, traficote des rapports, consolide des murs, organise des comités, leur trouve des faux noms, saigne des dents, détruit des fax  (la machine) à coups de pieds, baisouille, délire, magouille, manipule, retourne sa veste, à un rythme tel qu'ion en aurait presqu'un peu de mal à tojours leur cavaler aux fesses.
Comme a expliqué à la fin mon ami Hervé (qui est, contrairement à moi, très pointu en histoire contemporaine, et pas que d'ailleurs) tout ça est peu ou prou "d'après de's faits authentiques", Ce qui ne manque pas d'affoler encore plus (Alors que moi, je ne voyais ça que comme un machin loufoque, bête et méchant certes, mais plutôt abstrait. Pas du tout, semblerait-il, plutôt -affreusement- terre-à-terre...)
Au milieu de tout ça, je n'ai reconnu que James Gandolfini (des Soprano),le genre gros poilu que j'aime, qui semble avoir  ici quadruplé de volume, mimi comme tout dans son uniforme (rembourré ?) de général américain, aussi large qu'un marabout.
Bref, même si je n'ai pas tout compris (et même si ce n'est pas (plus) "vraiment" du cinéma), oui, je me suis régalé.

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29 mai 2010

rouge ou noir, le 4x4 ?

YELLA
de Christian Petzold

Le titre sibyllin de ce post n'est que l'exacte transcription de l'interrogation que nous partageâmes à la sortie, concernant une scène-clé du film. Les avis aussi étaient partagés. Moi, j'ai beaucoup aimé cette histoire bleuâtre aquatique financière et glacée, même si, comme résuma Jacky "tout ça est un peu gratuit"... Par rapport au film español d'hier, celui-ci tient ses promesses.
J'avais "deviné le truc" depuis le début, mais ce n'est pas le plus important...
Une jeune femme, que son ex-mari transportait à la gare pour aller prendre le train pour aller dans une autre ville commencer  son nouveau job (elle est comptable, spécialisée dans les bilans, déjà ça c'est grave glamour) a une altercation avec le susdit ex, qui pète les plombs et les précipite illico et furieusement dans le fleuve. Plouf! Elle s'en sort, se relève vaillamment, récupère ses sacs et réussit à choper son train in extremis...
Le nouveau boulot ne va pas être celui escompté, (son ex futur patron s'est fait virer) mais elle se fait engager par un financier plus ou moins véreux qui a besoin d'une comptable lors d'entretiens avec des ex-partenaires. Il est beaucoup question d'argent, des sommes et des pourcentages reviennent régulièrement, comme on ressasse quand on rêve. L'ambiance est un poil étrange, mais sans trop tirer sur la corde.
Yella loge provisoirement à l'hôtel (un truc moderne froid et lugubre, dont les couloirs pourraient être ceux de Barton Fink ou de Shining -mais les couloirs d'hôtel ne sont-ils pas toujours anxiogènes ?), son ex-mari revient régulièrement la harceler, apparaissant et disparaissant tel un gyrophare, et voilà qu'en plus elle se met à entendre des bruits bizarres à intervalles réguliers...
Le réalisateur et son actrice préférée (qu'on avait connue en blonde brûlante  dans Jérichow -elle est ici brune et glacée-) nous racontent une histoire fantastique avec une caméra et des parti-pris très réalistes...) Comme le Petit Poucet, ils vous sèment des cailloux blancs narratifs (aditifs, visuels, musicaux). Au spectateur d'être attentif.
mais je dois dire que j'ai vraiment beaucoup aimé ça, m^me si à la fin je n'ai pas ressenti la surprise qui visiblement venait de saisir mes deux voisines de derrière.
Je ne veux pas complètement déflorer le suspense mais bon, si je dis Carnival of souls (difficile),ou Le sixième sens (plus facile) vous devinez un peu de quoi il retourne, non ? Comme le critique des Inrocks qui évoquait assez finement du regard de Janeth Leigh dans Psychose...
Oui, quoi, plouf! et c'est tout! (je peux bien déflorer le sujet, étant donné que  vous avez très peu de chances de voir le film en salle, puisqu'il vient même de sortir en dvd, c'est dire si on avait depuis longtemps envie de le passer dans le bôô cinéma!)

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28 mai 2010

pas très normales activités

RABIA
de Sebastian Cordero

Une maison, quelqu'un qui s'y cache, des manifestations qui foutent un peu les jetons... On a déjà connu ça, avec des fortunes diverses (La maison du diable qui m'avait véritablement terrifié en son temps...) Bon, ici, ce n'est pas un poltergeist qui s'y cache et se manifeste, c'est un vrai bonhomme, comme vous et moi, (sauf que c'est un émigré sud-américain (on est en Espagne) au caractère ombrageux (on nous l'a assez vite indiqué) qui vient de tuer son chef de chantier et donc, obligé de se faire oublier pendant quelques temps, choisit de se cacher dans l'énorme et vieille bâtisse où travaille sa petite fiancée colombienne, comme bonne) qui essaie tant bien que mal de disparaître aussi parfaitement que possible (dans les hauteurs, la maison a plusieurs étages, et n'est occupée épisodiquement -et partiellement par un couple de vieux aristos aussi friqués que décatis). Et d'occuper, en quelque sorte, les lieux, sans qu'on le remarque. Sauf que, de savoir sa novia si près de lui, il ne peut s'empêcher d'écouter aux portes et de mater par les trous de serrure afin que rien de ce qui la concerne ne lui échappe.
Car la povrecita ne sait pas qu'il est là, juste au-dessus d'elle, d'autant plus qu'il s'amuse (enfin, façon de parler) à lui parler  régulièrement par le biais de la deuxième ligne téléphonique. Ajoutez à ça le fils de la maison, un bon-à-rien aussi alcoolo que sa maman (euh, dans cette maison , "on ne boit plus" : quand on veut se taper un bon gin de derrière les fagots -ce que fait régulièrement la mamie-, on demande pudiquement une "infusion"... oui oui c'est à peu près le seul détail un peu rigolo du film), qui devient violent et libidineux quand il a bu. Vous imaginez la suite -jalousie, colère, rancoeur, violence- , ça va aller mal pour un peu tout le monde : la demoiselle, le fils, et le "fantôme" dans cet ordre, d'ailleurs...
J'avoue que je suis sorti un peu bougon (mais visiblement j'étais le seul à sembler déçu par le film, bien que les autres ont tout de même fini par reconnaître que, oui, bon, d'accord, la fin n'était pas terrible terrible tout de même...) Il y a là-dedans de bonnes choses, de très bonnes choses même (des plans superbes parfois), mais l'ensemble est tout de même trop déséquilibré. Le réalisateur a un peu de mal à choisir un axe et à s'y tenir, et c'est dommage... Il court donc plusieurs lièvres, et s'en essouffle d'autant plus... (le syndrome "sur quel pied danser"...) Quel est véritablement l'enjeu de tout cela ?  L'amour ? la trouille , le constat social ? la revolucion ?
L'artificialité (la gratuité) de la situation est aussi un peu gênante (un huis-clos où les portes ne sont pas fermées / une incommunicabilité où on peut communiquer, il suffirait  en fin de compte de peu de choses pour que la situation redevienne "normale") et cette fin nunuche qui arrive avec ses gros sabots n'arrange rien, heureusement suivie par un petit exercice de plan-séquence en caméra portée en marche arrière  (à la Bertolucci ou Hitchcock) qui nous remet un chouïa d'aplomb et de meilleure  humeur...

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(et l'affiche est ratée...)

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26 mai 2010

les deux ou trois soeurs

(bouts de rêve)

(en rouge, les éléments "extérieurs" au rêve)

Nous devons aller au cinéma voir un film à 18h (nous sommes passés auparavant devant, dans ce même rêve ? La façade est très haute, et évoque celle des anciennes Imprimeries Bon, et d'ailleurs, l'affiche en rouge et blanc placée très haut au milieu de la façade pour annoncer le film en question m'évoque la banderole de notre spectacle).

Avant, je traînais dans un espace de vide-greniers, enfin, surtout devant un stand où un homme vend notamment des "fichiers de Trivial Pursuit (en me précisant qu'ils sont désormais épuisés). Je les regarde et j'ai presque les larmes aux yeux en repensant à toutes les parties que nous avons pu jouer. je farfouille dans un genre d'armoire, pour voir ce que le mec a d'autre à vendre, il y a notamment, dans un tiroir, des timbres en caoutchouc, visiblement très anciens, usés, aux illustrations splendides. j'essaie de retrouver ces fameuses boîtes thématiques de questions de Trivial Pursuit, sur une table à côté mais je ne trouve qu'un jeu pour enfants, sur le même principe, mais avec des illustrations plutôt criardes et pas très engageantes.
(il commence à pleuvoir ?)

Je marche dans la rue, derrière moi il y a une fille brune qui marche en discutant avec quelqu'un. C'est un mélange de Dominique G. et de Christine V. Elle dit du mal successivement de deux personnes que je connais (peut-être Yvain et ?). Sans me retourner, je dis à son adresse "Je connais (?) et (?), ce sont des amis..." Et je presse le pas pour prendre de la distance. Je marche dans une énorme flaque.

(avant) Je suis entré dans un espèce de supermarché chinois, plutôt un grand local, avec beaucoup de couloirs et de petites pièces où circulent beaucoup de gens. Il faisait chaud, et j'ai enlevé mon manteau, je l'ai posé quelque part. Je suis bien embêté à présent, à force de tourner dans cette grande surface, je réalise que je n'arriverai jamais à retourner là où j'ai laissé mon manteau. Au bout d'un certain temps arrive un asiatique, qui, sans un mot me tend le manteau en question, avant de disparaître.

J'arrive devant le cinéma de tout à l'heure, mais ce n'est pas la bonne heure, ni la bonne séance, on doit être le matin. j'ai envie d'aller aux toilettes, ça tombe bien, il y a justement, posé devant le cinéma, comme ça en plein air, une cuvette. Je m'y installe. A cet instant j'entends une voix qui m'appelle par mon prénom. c'est ma sœur, qui vient au cinéma pour voir le même film que moi. Je suis extrêmement content de la voir. nous discutons en nous éloignant du cinéma, je lui parle de sa santé, et du sentiment que j'ai qu'elle ne me dit pas tout... elle répond en rigolant qu'il y a effectivement quelque chose de grave, et me cite un nom de maladie compliquée, que je ne connais pas...

Nous marchons (avec ma sœur et un groupe de gens) et nous arrivons sur une place... Ma sœur dit que ce sont des clodos, qui sont là et elle a l'air excédée que nous devions passer par là précisément. C'est effectivement plein de clochards, j'en bouscule un en arrivant sur la place, il porte un genre de moumoute afghane assez sale, et me parle avec un accent de l'Est. Nous traversons la place, il y a un gros chien, sur ma gauche, qui se met à grogner et bondit soudain en me plantant ses crocs dans le bras, mais en réalité ça ne fait pas mal, je ne sens rien...

Nous "visitons" (?), toujours avec le même groupe. Le guide nous fait passer par des accents (je voulais écrire "endroits") plutôt étroits, des petites portes, des couloirs, à un moment il faut se faufiler par une ouverture étroite à travers un grillage, je demande ce qu'il faut faire pour continuer, et le guide me répond quelque chose comme "garder ma tête à la bonne hauteur" (il doit y a voir alors, devant moi, sur une palissade, une marque à la peinture grise/argentée)

Nous passons sur un genre de chemin en bois ("sur pilotis ?") plutôt étroit, en file indienne. Il y a sur notre gauche des gens en activité (des artistes ? des artisans ? n'y aurait-il pas aussi une autre de mes sœurs ?) Et voilà que le chemin en bois est devenu un genre de tapis roulant sur lequel se mettent à défiler (il faut donc éviter de marcher dessus) des plats de traiteur asiatiques ("ils veulent nous les faire acheter!")

On est dans un restaurant. Ma sœur est assise en face de moi. et à côté d'elle une autre sœur (en réalité je n'en ai qu'une). c'est la même sauf que elle a le visage presque entièrement recouvert de noir de fumée. un noir très couvrant et très opaque (et, je pense, indélébile). Ce devait être une des personnes qui faisaient (du raku ?) quand on est passée sur le chemin en bois, tout à l'heure... Un homme, visiblement important (le propriétaire du restaurant ?) parle avec ma sœur, et lui tend un plat spécialement à son intention, du "canard au safran" (ce sont des tranches de viande rouge qui ressemblent à du rosbif bien cuit, mais saupoudrées d'une épice rougeâtre) Il y a deux tranches dans le plat, une grande et une petite, ma sœur prend la grande, la mange avec un plaisir visible. Je la regarde avec envie. Elle s'en aperçoit et en déchire alors un petit morceau qu'elle place dans mon assiette. Je suis fâché, j'en aurais voulu plus, je dis que je n'en veux pas, et passe l'assiette à ma voisine. Ma sœur sourit, et en se penchant au-dessus de la table, elle m'évoque une anecdote (fausse) survenue pendant notre enfance entre mon père et ma belle-mère. Elle dit d'abord un mot ("la griffure" ? "l'éraflure" ? non...) pour évoquer une joue "frottée", grattée de mon père par sa femme, suite à une querelle entre eux. Ma sœur raconte tout ça un peu fort, de façon désordonnée. Mon père suivait un feuilleton, avec une énigme et un coupable à la clé, et elle lui avait donné des indices ("il est gros..." 'il est riche..." '"il est mal rasé..." ) qui révélaient l'identité du coupable, Ils 'étaient alors disputés et battus.

(après le repas ?) une pièce avec beaucoup de gens, connus pour la plupart (dans ce rêve en tout cas). Il y a notamment un homme brun avec un enfant sur les genoux, dont je me dis que ma copine devrait se méfier. (Par rapport à l'enfant). moi j'ai sur les genoux une énorme chienne jaune gentille, genre berger des Pyrénées, qui a la particularité d'émettre un genre de gémissement quasi humain lorsqu'on lui appuie sur un endroit précis de la tête, au-dessus des yeux. je le fais plusieurs fois, et à chaque fois elle produit ce petit gémissement qui fait rire l'assistance. Mais n'y aurait-il pas là-dedans quelque chose de dangereux , Si j'appuie au mauvais endroit, est-ce que je ne risque pas de produire une réaction inattendue de sa part ?

(ailleurs ? avant ?) Je suis en voiture, (ma nouvelle voiture), dans une ruelle / un couloir vraiment étroit(e) (je touche quasiment les bords des deux côtés) J'avance lentement, je croise alors un flic, puis deux, qui viennent en sens inverse. Ils ne sont pas vraiment menaçants (imposants, mais pas menaçants, il y a dans leur tenue quelque chose, un désordre, qui ne me les fait pas craindre), je réalise en les croisant que je n'ai pas attaché ma ceinture de sécurité. comment vont-ils réagir ? leur regard passe sur moi, à travers le pare-brise, mais ne s'arrête pas... Ils me parlent alors, en rigolant, de tout à fait autre chose (une œuvre d'art , une tapisserie à protéger, à ne pas abîmer ,) et je comprends qu'ils vont m'aider à sortir de là (je leur dis, en plaisantant aussi, que je n'aimerais pas rayer ma voiture, parce qu'elle est toute neuve...)

(temps de retranscription : 8h47/9h35)

26 mai 2010

fleur de lys

Finalement, il s'est décidé...
Ça a vraiment pris du temps, mais soudain il a ouvert la portière et a sauté en bas de son camion.
C'est l'autre (un qui m'agace) qui m'a fait remarquer qu'il avait juste un t-shirt et rien en bas... Étant curieux de nature, je suis allé vérifier dans le sous-bois où il s'était aventuré...
Il était jeune, de dos, et dans la tenue annoncée...
Nous avons "fait affaire", bientôt rejoints par un troisième. C'était aussi agréable qu'inattendu.
Mais ce qui m'a plu, surtout, c'est qu'après, il est remonté dans son camion, en est redescendu pour nous "offrir des lingettes", et que nous avons ensuite "devisé gaiement" pendant un petit moment.
Il avait toujours la boîte de lingettes à la main, et, quand passait et repassait un importun qui l'éclairait de ses pleins phares, j'avais grand plaisir à voir le bourgeon de sa queue, retombée désormais,  qui dépassait du t-shirt, comme la pointe d'une fleur de lys, (mais à l'envers)...

25 mai 2010

ce qui se joue

LE MARIAGE A TROIS
de Jacques Doillon

J'y allais vraiment à reculons, d'abord parce que ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un film de Doillon, ensuite à cause de l'affiche qui est à mon sens, une des plus hideuses que le cinéma ait produit(es?) depuis longtemps. Et j'en suis sorti avec un large sourire, aussi rayonnant que le soleil de cette belle fin d'après-midi (que j'avais d'ailleurs dans les yeux.)
Première constatation : Julie Depardieu est merveilleuse (et quoi qu'en dise mon ami Hervé, je la trouve parfaite pour le rôle), pour une fois qu'on l'a -enfin- complètement et parfaitement dénunuchisée, oui, elle est parfaite.
Mais tous les autres aussi.
C'est un film sur le théâtre (fifty) et l'amour (fifty). Quasiment en temps réel, dans une villa quelque part où il fait soleil. Un auteur dramatique (Pascal Greggory) reçoit son ex-femme (Julie Depardieu), son nouvel amant (Louis Garrel), et le metteur en scène de la pièce (Louis-Do de Lencquesaing). pour parler de la dernière pièce de celui-là, où jouent ceux-ci, mais que celui-là n'arrive pas à terminer ("ça patine un peu dans le dernier quart...").Il y a aussi, au premier étage, une jeune étudiante (Agathe Bonitzer), qui vient une fois par semaine pour s'occuper du courrier de l'écrivain...
Un film très (bien) écrit, et tout   aussi bien joué. Les incertitudes du coeur, pour un genre de théâtre / cinéma amoureux (cinéma, car il y a une vraie caméra, avec des vrais mouvements dedans, et une utilisation de l'espace "cinématographique", et théâtre car suite de scènes (à deux la plupart du temps), entre cour et jardin, entrées sorties, et même portes qui claquent -et amant dans le placard, clin d'oeil-).
Auguste, l'écrivain, semble écrire sa vie autant que ses pièces. Tandis qu'Harriet elle ne semble que la jouer. L'amour aussi se joue ici, à deux, à trois, à quatre, Dans cet élégant quadrille, on échange des mots, des caresses, on quémande des baisers, on se sépare, on se retrouve, on disparaît, on réapparaît, on se déshabille, on se rhabille,... (il est juste dommage que le personnage du metteur en scène soit plutôt sacrifié et ne soit là que pour -c'est un comble pour un metteur en scène- jouer les utilités et faire de la figuration (Louis-Do de L. est pourtant excellent...) On en eut aimé plus.)
J'ai jubilé sans discontinuer pendant tout une première partie, vers le milieu je me suis posé quelques questions et l'intérêt est un tout petit peu retombé, mais, heureusement, le metteur en scène remet, dans la dernière partie, la barre aussi haut qu'elle ne l'était initialement, et j'ai donc re-jubilé.

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(mon dieu qu'elle est laide cette grosse limace...)

24 mai 2010

palme (deux)

Hmmm... ça devient de plus en plus réjouissant! Le Figaro, après avoir décerné à Uncle Boonmee... la palme "du film le plus ennuyeux du monde", a fait -hier soir, donc, je suppose- un sondage express auprès de ses lecteurs :
"Irez-vous voir au cinéma la Palme d'or 2010 ?"
"Non", ont-ils répondu à 95%.
Apichatpongounet, je t'adore...

23 mai 2010

palme

Je ne suis pourtant pas extralucide, mais, cette année pour la première fois de ma vie, j'avais annoncé depuis le début du festival (à mon ami Hervé)  qui allait gagner la Palme d'Or : Apichatpong Weerasethakul pour Uncle Boonmee who can recall his past lives.
J'en suis heureux, c'est mon Apichatpongounet à moi que j'aime (je n'arrête pas de me passer et de me repasser des bouts de Syndromes and a century, son film précédent...) Je l'avais annoncé, mais c'était juste parce que j'avais très très envie qu'il l'obtienne, et ça va permettre au film de trouver une date de sortie plus précise, puisque jusqu'ici elle était juste "indéterminée"...

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