poulailler 29
(festivals : on rentre ds le dur!)
programme de la journée :
(c'est beau l'ubiquité...)
13h : à Clermont (F12, pour être sûr de pouvoir voir On n'est pas des animaux, avec Vincent Macaigne -à cause de la limitation de la jauge "pour des questions de droits'-)
15h : à Gérardmer (Possessor)
18h : à Angers (La lévitation de la Princesse Karnak)
20h30 : à Angers (Digger) pour la dernière fois -déjà- en "présentiel/compétition" (me reste encore le pass "rétrospectives" sur la Cinétek, pour revoir, notamment, les films de Chantal Akerman)
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vaccination : bonne nouvelle!
(pour résumer, si vous êtes fatigués de lire, je me ferai vacciner entre septembre 21 et février 22)
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météo : mauvaise nouvelle
(mais bon avec la météo on n'est jamais vraiment sûr...)
(alerte orange crues / mais, vérification faite, finalement, "ici", (ma géolocalisation), on n'est pas vraiment vraiment concernés)
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bilan du soir : programme exécuté presque en entier
13h et quelques : CLERMONT
Programme F12 : en entier
cinq courts-métrages, vus surtout pour le dernier (que je ne voulais surtout pas manquer)
BRUITS BLANCS de Thomas Soulignac
Un magnétophone à cassettes et des chochotements d'esprits. Plutôt drôle
ECOUTEZ LE BATTEMENT DE NOS IMAGES de Audrey et Thomas Jean-Baptiste
Des souvenirs d'enfance, en Guyane et plus particulièrement à Kourou
L'EFFORT COMMERCIAL de Sarah Arnold
Du concret curieusement "abstractisé" sur la difficulté du métier de caissière ("d'après des faits réels")
PRINCESSES de Margaux Elouagari
Deux copines vont passer une nuit passablement agitée. Beucoup de "Tu me casses les couilles". Girl power ? Sympathique
ON N'EST PAS DES ANIMAUX de Noé Debré
(il y a Vincent Macaignechounet, et ça suffit pour mon bonheur, hihihi, mais aussi son gros copain barbu qu'il va aider à tenter de reconquérir sa dulcinée après trois ans de séparation. Girl power aussi ? très plaisant en tout cas)
* GERARMER 3
POSSESSOR de Brandon Cronenberg
Un thriller de science-fiction, matiné d'horreur "graphique" (le sang coule -parfois- énormément) sur une histoire assez tarabiscotée de contrôle de l'esprit (une agente secrète -impressionnante Andrea Riseborough- a pour mission d'entrer dans l'esprit des gens, via une machine et une superviseuse (Jennifer Jason-Leigh, qu'on a beaucoup de plaisir à retrouver), et de les "diriger" pour leur faire commettre des crimes) où les choses en apparence simples (qui est qui, qui fait quoi, on est où) vont progressivement se complexifier... Après une première "mission" qui ne s'est pas tout à fait déroulée (terminée) comme prévue (celle qui débute le film), Tas (l'héroïne) est chargée de s'introduire dans l'esprit de Tate (le mimi Christopher Abbott) pour programmer un double meurtre, et prendre le contrôle d'une multinationale, mais (bien sûr) les choses ne vont pas être aussi simples, surtout que dans l'esprit de Tas/Tate ça commence à yoyoter de plus en plus furieusement... (après le qui et le quoi, il faudrait aussi parler du quand). Complexe, glacé/glaçant, gore juste ce qu'il faut quand il faut (l'hémoglobine y est assez esthétique), bref parfait pour Gérardmer! (sans doute mon préféré des trois vus jusqu'à présent). Très impressionnant, mais mériterait une re-vision car je ne suis pas sur d'avoir tout compris...
Demain : Mosquito State
* ANGERS 7
LA LÉVITATION DE LA PRINCESSE KARNAK
d'Adrien Genoudet
L'incontestable coup de coeur de la journée
Un film en format 4/3 tourné en DV (Digital Vidéo) pour un rendu assez "brut" (j'adore ce grain de l'image dès que la lumière baisse un peu...), aussi humble dans sa matière qu'imposant (sidérant) dans son propos. Le film commence dans un bar, une soirée d'anniversaire entre potes, avec notamment un mec qui fait des tours de magie (ça devrait plaira à Pépin...) et qui en parle très bien, où l'on fait la connaissance de tout un tas de personnes dont -plan de coupe "cinq ans plus tard"- on ne va suivre que deux des protagonistes, Camille et Paul, qui, suite à ce qui est arrivé ("ça", on n'en saura guère plus, qui a conduit à l'évacuation de Paris) partent on the road again pour aller retrouver le frère de Paul, quelque part dans un village italien... Qui dit road-movie dit étapes et dit rencontres, divisant ainsi le film en plusieurs chapitres ("l'ermite", "l'ogre") qui sont à chaque fois l'occasion d'échanges magnifiques -c'est rare que j'aie envie de recopier autant de phrases en regardant un film- ou chacun a son mot à dire, et nous fait partager sa façon de voir les choses, au fur et à mesure que nos deux héros s'éloignent de leur vie passée, jusqu'à arriver -enfin- dans la maison du frère de Paul (joué par le metteur en scène himself), mais (comme j'aime à l'écrire rituellement) "les choses ne font que commencer..." Un (très) beau film sur le goût de la vie (et de ses plaisirs "simples" manger boire échanger partager etc) mais aussi sur la disparition (dans tous les sens du terme), et peut-être, surtout, le fait de l'accepter, bref un film perpétuellement à fleur de peau et d'image (j'ai fait beaucoup de captures d'écran, que je trouve toutes magnifiques), un film somptueux qui m'a bouleversé (et j'ai tout autant aimé la discussion qui a suivi, la rencontre avec le réalisateur -chez lui, en compagnie d'un des deux personnages principaux du film (son copain ?) qui emprunte plein de directions (donne plein de pistes), et a duré presque jusqu'au film suivant
* ANGERS 8
DIGGER
de Georgis Grigorakis
qui le pauvre du coup a pâti de se trouver non seulement en fin de journée mais juste après mon film préféré du jour, et que je n'ai donc hélas pas pu (je le regrette) regarder jusqu'au bout... (Pourtant un film avec des arbres pareils, j'aurais dû être immédiatement séduit, sauf que non, et c'est dommage) Peut-être trop pour la même journée ? Un ermite bourru au milieu des bois (on est en Grèce) qui se bat contre "le monstre" (une compagnie minière qui le harcèle) voit soudain réapparaître son fils (à moto) parti depuis très longtemps avec sa mère, et qui a la mort de celle-ci vient réclamer sa part de l'héritage : la moitié des terres de son père. Ca a du mal à passer (il faudra une demi-heure de film pour qu'on voit un des deux -le fils- sourire) et là j'ai un peu décroché (les choses me semblaient prévisibles), mais je pense que j'ai eu complètement tort. Et je n'ai pas vu la fin. La sortie du film est annoncée pour fin février par allocinoche, (mais peut-on encoire y croire ???) et je me dois absolument de lui donner une seconde chance.
συγχώρεση
synchóresi
(pardon)
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