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lieux communs (et autres fadaises)

26 juillet 2008

épaule

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25 juillet 2008

procrastination

LE PREMIER JOUR DU RESTE DE TA VIE
de Rémy Bezançon

Un  joli film, ma foi, bien plus doux que ne le laissait présager la bande-annonce... une histoire de famille, sur une quinzaine d'années. Cinq personnes (papa, maman et les trois enfants) , et cinq journées "marquantes" de cette vie de famille.
Jacques Gamblin (le papa) c'est un peu pour moi l'équivalent masculin de Sandrine Bonnaire : un acteur aussi attachant que rare, précis, touchant, troublant voire. la maman c'est Zabou Breitman, toujours à la tête du même capital-sympathie, la demoiselle c'est Déborah François (au caméléonisme surprenant : on la voit vraiment grandir et changer d'une scène à l'autre) et les deux frangins sont joués par Pio Marmaï et Marc-André Grondin (hmmm plutot mimi tous les deux) bref, que du bon pour la distribution.
La bande-son est attachante, pour nous cinquantenaires (mais pour les plus jeunes aussi), comme sont attachants les hauts et les bas de cette fratrie (l'émancipation successive des enfants, le mariage, les décès, les déménagements, les ré-emménagements, la révolte contre les parents...) dans leur simplicité et leur sincérité.
Oui, très attachant album-photo de famille (si on m'avait dit qu'un jour on me ferait pleurer au cinéma avec un coussin contre le mal de dos...) et donc recommandable en ces mois de disette estivale.

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24 juillet 2008

hydrocarbures

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23 juillet 2008

newspaper

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22 juillet 2008

wood

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21 juillet 2008

c'est l'boucher!

LE RAVISSEMENT D'ADELE
de Remy De Vos
Mise en scène de Pierre Guillois

De retour de la traditionnelle représentation estivale, dominicale et bussenaise. Du bonheur...
Pourtant, je n'étais pas très chaud (le temps non plus d'ailleurs) pour y aller. La déclaration d'intention de l'auteur me laissant quelque peu perplexe : plusieurs lieux sur la même scène où se jouent des actions en continu. tout le monde qui parle en même temps ? Avec mon neurone ramolli, je me disais que je risquais de ne rien comprendre.
Et bien, pas du tout :
Une jeune fille, Adèle, a disparu. Son père la cherche, le village est en émoi, (pour des raisons diverses et variées) et bien évidemment ça dégénère.
Vous avez donc, en cour l'appartement du papa d'adèle, au dessus de la boucherie, à côté le bureau du flic chargé de l'enquête, et, en jardin, l'appart de l'institutrice (le salon, avec, en haut, la chambre de sa fille), au-dessus de l'appart d'un autre couple, plus, à travers les portes du théâtre ouvertes (dès le début, pendant toute la première partie, et une partie de la deuxième), un vrai "espace vert" (et assez animé lui aussi)
Pierre Guillois, le metteur en scène, confirme avec ce spectacle (le troisième de son mandat, qui vient d'ailleurs être reconduit pour trois autres) la direction prise avec UBU, puis avec LES AFFREUSES : Le "Théâtre du Peuple" redevient vraiment celui du peuple. Point de prises de têtes alambiquées, de sombres drames, de shakespeareries échevelées, d'avant-garde (-fou), de répertoire sublime, ce spectacle-là fait plus appel aux tripes (y figure d'ailleurs un mémorable couple de bouchers) et aux zygomatiques qu'à l'intellectualisme ou à la réflexion ardue. Il semblerait d'ores et déjà que le bouche-à-oreille fonctionne à plein rendement, et de façon très positive, si l'on en croit les chiffres des réservations.
Autour de la disparition d'Adèle s'agitent maints couples plus ou moins bien assortis, plus ou moins aimants, plus ou moins rafistolés, qui nous dévoilent leur petite cuisine intime, et c'est pas toujours joli joli. Et le public ne s'y trompe pas, qui rit comme une seule baleine face à ce miroir tendu où chacun, s'il n'y reconnaît pas sa condition propre, y verra certainement au moins celle de ses voisins. La paille et la poutre.
Et si la première partie peine un peu par moments à conserver son rythme (d'autant plus que derrière nous, une mamie a eu la mauvaise idée d'avoir un malaise, avec intervention de médecin, pompiers, réanimation et tout le tralala, ce qui n'a pas arrangé les choses question concentration), la deuxième est vraiment un moment d'anthologie (à partir du moment où les portes sont refermées), un délire (délice) visuel quasiment cartoonesque, où la mécanique s'emballe jusqu'au nonsense, pour le bonheur des spectateurs, avec un dénouement express comme on en a rarement vu. Deus ex machina motorisata! (Mieux que Speedy Gonzales, voici Speedy Adèle... )

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20 juillet 2008

clopes

A SWEDISH LOVE STORY
de Roy Anderson

Un charmant film "préhistorique" à la fraîcheur scandinave, le premier du réalisateur du soufflant Nous les vivants, de revigorante mémoire. Préhistorique parce que 69/70, ce sont justement les années où j'avais l'âge des jeunes protagonistes du film, Per et Annica (même si j'étais beaucoup moins glamour) et que tout ça ne nous rajeunit pas, de voir ainsi des ados qui fument comme des pompiers et des adultes qui boivent comme des soiffards (ça n'a pas beaucoup changé, remarquez), et de voir des vieux téléphones, et des vieux électrophones, et des vieux magnétophones... Hmmm, presque quarante ans on se prend dans les dents! La technique a évolué, mais l"humain pas trop...
Charmant parce que les deux ados, Blondinette et Blondinet, le sont également, et qu'ils vont vivre leur première histoire d'amour, avec son cortège d'hésitations, de timidité, de premier baiser, de regards en coin, de rendez-vous le coeur battant, d'étreintes empruntées... enfin, vous vous rappelez de tout ça non ?
Ils sont attendrissants et maladroits comme des faons. Avec, en fond, les histoires d'adultes, forcément moins drôles.
Contrairement aux films récents d'Anderson, la narration reste simple, suivant un fil unique (ou quasi) avec, (déjà) enchâssées ça et là quelques pépites, absurdes, drôles, ou grinçantes, (ou les trois à la fois) qui préfigurent la patte du réalisateur. Mais, comme dans la plupart des premiers films, c'est dommage qu'il ait voulu en mettre trop. Presque deux heures, ce n'est pas raisonnable (et la soirée dite "des écrevisses" n'en finit plus de ne plus finir), et on aurait peut-être gagné à resserrer un peu tout ça...

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19 juillet 2008

ours

LE VOYAGE AUX PYRENEES
de Jean-Marie et Arnaud Larrieu

Un crapahut pyrénéen hautement oxygénant. Au début, pourtant, j'ai eu peur : Darroussin a une moumoute (j'ai du mal avec les films où il a une moumoute) , il sur- (ou sous- ou dé-) joue bizarrement (comme s'il débitait un dépliant touristique auquel il ne croirait pas une seconde), mais, heureusement, Azéma assure... comme une reine des abeilles en pleine chaleur estivale et génésique. ("Oh... il rêve..." s'émeut-elle ainsi, attendrie, devant la vigoureuse et virile érection qui se dessine sous un drap anonyme).
La première partie (l'arrivée, les journalistes) est un peu claudiquante, on a un peu de mal à suivre, à s'intéresser, on regarde en l'air,  disons que c'est la mise en route de la rando, et qu'il faut réussir à se choper le rythme. Le film est d'ailleurs construit comme ça, on progresse par paliers, on ne sait pas exactement où on va, et on change d'ailleurs d'itinéraire plusieurs fois, de plus en plus librement et brindezinguement, au fur et à mesure qu'on s'élève (le refuge, l'ours, les moines, l'"échange"...) jusqu'à finir sur un pic de joyeusement n'importe quoi  plutôt réjouissant. J'avoue que c'est à partir de l'épisode des moines que j'ai commencé à prendre vraiment du plaisir (et pas juste parce qu'on voit leurs zigounettes... mais c'est un trait distinctif des Larrieu, dès leur tout premier, de ne pas avoir peur d'en montrer une  quand il le faut... là c'est carrément trois d'un coup!)
C'est vraiment un cinéma... décalé, étrange, singulier. Qui part de choses et de personnages habituels pour les tirer vers quelque chose de tout à fait inhabituel. Moins "apprivoisé" que ne l'était Peindre ou faire l'amour, leur avant-dernier. Autonome, comme le seraient les films d'Alain Guiraudie (encore un voisin  allumé, dont je me sens parfois plus proche, peut-être, simplement parce que, disons, il "prêche pour ma paroisse"...). "Pourtant, que la montagne est belle..." (air connu)
Etant ariégeois de naissance, je ne peux que ressentir et cautionner cet amour des frangins Larrieu pour "leur" montagne (natale), conçue comme un lieu de "résistance", et la revendication d'un certain folklore y afférant (les images -de montagne- m'en ont ravi, il est vrai). On pourra toujours dire que des fois c'est parfois mal foutu, que certains choix de mises en scène sont gratuits, que c'est quand même bien barré, mais, arrivé au-dessus, on a juste envie de s'asseoir, de souffler, et de regarder le paysage en contrebas. Et de respirer un grand coup. "La pente fut dure mais l'issue du voyage en justifie les difficultés et les errances..." aurait pu pontifier un ancien premier ministre (oh mon dieu que, rétrospectivement il avait l'air gentil...)

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19 juillet 2008

stickers

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18 juillet 2008

blue

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