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lieux communs (et autres fadaises)

2 janvier 2006

post

Post comme post-cataclysme, post-nucléaire, post-apocalypse, etc...
J'aime bien le 2 janvier (enfin cette année ça tombe comme ça mais bon pas toujours) disons plutôt que j'aime bien le lundi qui suit le 31 décembre.
"Ca" redémarre. Le côté bon fini de rigoler on passe à autre chose ou plutôt bon c'est reparti comme avant, il ne s'est rien passé circulez y a rien à voir et braves gens dormez en paix. (dont je n'arrive pasà déterminer s'il s'agit plutôt de cynisme ou de pragmatisme...) Eteintes les jolies décorations glinglinguantes dans les rues, à la poubelle les sapins, au feu les papiers-cadeaux divers (vous avez remarqué, avec ces nouveaux matériaux, ça fait des  jolies flammes bleu ou vert pétant(s) du plus industriel effet), fondues les bûches aux parfums tellement tendance (pied-de-porc/fraise des bois et son coulis de saison sauce au plâtre) et déjà revendus sur ebay ou priceminister les cadeaux dont vous ne vouliez pas forcément (oh l'intégrale gloria lasso comme c'est gentil sourire en dents de scie oh tout péguy en pléiade vraiment fallait pas sourire re-idem)
Bref on efface tout et on recommence. Exactement tout pareil idem que comme avant. Ces conventions du calendrier sont comme une parenthèse obligatoire, du 24 au 31 grosso modo la trève des confiseurs les sourires les cadeaux la grosse bouffe (oups ! j'ai déjà écrit -un peu aigrement certes- là-dessus, il ya quelques années, faudrait tout de même pas que je radote !!!)
Le prix de l'essence est remonté (avez-vous remarqué que le prix de l'essence est toujours  plus bas à cette époque de l'année ? Comme si les multinationales, esprit de Noyel oblige, s'autorisaient à baisser d'un petit poil les intérêts colossaux qu'elles engrangent le reste de l'année et faisaient les gentilles, avec un sourire d'angelot collé sur le rictus habituel du magnat désabusé). Les magasins sont fermés pour inventaire (on prépare déjà l'événement suivant sur le calendrier perpétuel : les soldes) et ce jour-là, quand on fait les courses, que ce soit à la poste à la boulangerie au bureau de tabac on échange les voeux de rigueur avec ses commerçants dits "de proximité" (qui souvent,  en plus vous font cadeau d'un microscopique calendrier avec leur raison sociale écrite dessus. C'est l'intention qui compte.)

Mais ce que je préfère, ce jour là et les quelques suivants, c'est, dans la boîte aux lettres, les voeux. Voeux des amis principalement (j'ai la chance d'avoir des amis merveilleux), d'organismes officiels aussi (un tout petit peu). Ce sont quasi les seuls jours de l'année où le vrai courrier, écrit à la vraie main sur du vrai papier, reprend ses droits...
A ce jour reçu ceux de
- Pépin (le premier, samed)
- Dominique
- Pégis et Emma
- Patricia

Allez-y, allez-y, que je fasse mieux que l'année dernière ! (Depuis très longtemps, j'ai envie d'organiser une exposition de voeux. Chiche ?)

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(tiens, en parlant ce cynisme et/ou pragmatisme... trouvé ça ce matin en allant à la banque.)

1 janvier 2006

du bout des doigts

BE WITH ME
d'Eric Khoo

"be with me my beloved love
that my smile may not fade"

Comme ça ça n'a l'air de rien, mais le voir, tapé à deux doigts, lettre après lettre, sur une machine à écrire antédiluvienne, ça vous remue là-dedans.
Suis content d'avoir attendu le dernier jour de l'année (et quasiment la dernière séance :18h!) pour enfin voir ce film. BE WITH ME d'Eric Khoo. Je n'ai pas pu faire autrement que de le mettre illico dans "mes" films de l'année.

Parce que c'est d'abord -à mon sens- un film d'une beauté plastique stupéfiante. Le travail sur l'image est admirable, chaque plan semble avoir été pensé avec le plus grand soin, comme une photographie unique, les cadrages sont minutieux,  même les couleurs ont fait l'objet d'un traitement particulier, légèrement dénaturées, affaiblies, parfois comme salies , si bien qu'on a le sentiment parfois d'être devant une image noir et blanc qui aurait été retravaillée au pinceau, créant souvent, une sensation étrange de presque irréalité.

Parce que la narration ne joue pas la carte de la linéarité facile, et préfère sauter à cloche-pieds entre  les histoires hétéroclites de plusieurs personnages très différents (et qui ne se rencontreront pas forcément),dont le seul point commun est d'être dans une certaine recherche affective, et par là même confronté aux (parfois) dures réalités de l'amour : par une alternance de scènes et de plans brefs (parfois même très brefs) on s'attache simultanément ainsi à un vieux commerçant qui a perdu goût à la vie après le décès de sa femme,  à une collégienne qui découvre la passion puis le désespoir avec une autre lolita, à un gros monsieur barbu gourmet (glouton ?) agent de sécurité (qui rappelle -en version singapourienne- l'agent de sécurité mexicain de Batalla en el cielo) qui est secrètement amoureux d'une demoiselle gracieuse et inaccessible, avec, en guise de fil rouge, l'histoire (vraie) de Theresa Chan, une femme de 61 ans, sourde et aveugle depuis l'âge de 14 ans, dont l'appétit  de vivre et la rage de s'en sortir ont visiblement beaucoup touché le réalisateur. Paradoxalement, si son histoire à elle nous est racontée quasiment sous l'angle du documentaire, elle va pourtant interférer -in extremis- avec celle d'un des personnages de fiction (magie du cinéma...) mais je n'en dirai pas plus. Eric Khoo jongle avec toutes ces existences (mais, habile, n'en manipule pas plus de deux à la fois).

Parce que ce n'est pas un film bavard (Il faut attendre un bon bout de temps pour entendre les premiers mots, et certains des personnages ne prononceront pas un seul mot de tout le film, d'ailleurs! ) mais pourtant les protagonistes échangent beaucoup, même si c'est essentiellement de façon non verbale : machine à écrire, papier à lettre, chat sur ordinateur, échange de sms, langage des signes, ce sont les mains qui dans BE WITH ME prennent toute leur importance : mains qui écrivent, mains qui expliquent, mais aussi mains qui touchent, mains qui caressent, mains qui frappent, mains qui consolent. Dans toute la première partie du film la voix sert surtout à transmettre des ordres, des reproches, des insultes...

Parce que c'est un film extrêmement homogène, malgré cette multiplication des histoires des points de vue des personnages (au début, on est un peu perdu), d'une belle mélancolie palpable, autant que ce  piano qui souvent accompagne les images. Un bien beau bloc d'émotion, qui revendique la tendresse, l'affection comme carburant...
Juste deux petites réserves cependant. La première à propos d'une scène qui détonne, dans tous les sens du terme, avec le reste du film : celle de la première rencontre entre les collégiennes, où l'univers plutôt sombre et réservé jusque-là du film bascule soudain brutalement dans le rose, le sucré, le kitsch un peu écoeurant (même la musique se met au diapason!) et la seconde sur un artifice scénaristique qui m'a semblé un peu maladroitement tiré par les cheveux (sans en trahir davantage je pourrais dire que c'est la scène où l'on fait d'une pierre deux coups) mais sans que je puisse dire vraiment si ce qui me dérange le plus là-dedans c'est la facilité de cette idée ou bien le fait qu'elle me prive -hélas durablement- d'un de mes personnages préférés...

Be with me... On va encore me dire que je vois des signes et des présages partout , mais, dites-moi, quelle phrase mieux que celle-là pourrait conclure cette année 2005 (et poser un préambule pour 2006 ? )

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1 janvier 2006

films2005

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voilà donc la liste définitive...
j'ai bien fait d'attendre, le dernier film entré a été vu le 31 décembre!!!

1 janvier 2006

meilleurs v(i)eux

(mmhhh j'ai reçu ça dans mon courrier, ça vient d'adèle , qu'elle en soit ici publiquement deux mille six fois remerciée... je ne peux que faire suivre : )

Je vous souhaite des rêves à n'en plus finir
et l'envie furieuse d'en réaliser quelques-uns.

Jacques Brel

Pour ce premier post de l'année, j'aurais bien voulu un truc style carte de bonne année animée un peu originale qui fait whizzzz quand on l'ouvre, genre ambiance hivernale mais joyeuse, avec de la musique de circonstance, vive le vent machin, des pas dans la neige des rires et des sonneries de grelots, des fées Clochette qui font un genre de chorégraphie de clodettes, ou bien une chorale de rennes bluesy avec des lunettes noires qui entonnent What a wonderful world et marquent le rythme en claquant des sabots, des effets lumineux ahurissants, des feux d'artifices qui sortiraient carrément de l'écran, avec des machins rigolos qui bougent dans tous les sens, des confettis qui pleuvent et des langues-de-belle-mère qui se déroulent en faisant pouetpouet, des traînées d'étoiles filantes, de la poudre de perlimpimpin, des cadeaux qui se déplient et s'ouvrent tout seuls quand tu passes la souris dessus, des machins qui se transforment en trucs quand tu les effleures, et des liens cachés qui mènent à des sites extraordinaires que ça te fait rire grave de la mort et qu'à la fin quand t'as tout vu tout fait la carte se transforme et elle te souhaite une bonne année avec une typo d'enfer genre des lettres vachement chiadées qui changent de place et qui entonnent une chanson de voeux personnalisée rien que pour toi, et qu'après quand t'as bien tout entendu et re, pfuit elle se dissout en mille parcelles scintillantes et disparaît dans le néant whooooof! en te laissant un écran blanc propre nickel juste comme un tableau encore vide sur lequel tu n'aurais plus, toi, qu'à commencer à écrire..

Mais bon, vous avez peut-être un peu mal à la tête, encore, alors je vous laisse le temps de vous réveiller, d'émerger, de reprendre conscience et un peu figure humaine, de poser un pied hésitant sur le tapis de la salle de bains (mais qu'est-ce que je fais là?) d'enlever ce chapeau pointu avec lequel il semble bien que vous ayez dormi et dont l'élastoc vous scie un peu le cou, d'épousseter les serpentins qui vous font un genre de gilet chatoyant tout emmêlé, et de hop finir d'un trait ce fond de champagne qui traînait là à côté de la baignoire, en vous scrutant dans le miroir pour vérifier que vous n'avez pas le blanc des yeux trop jaune.
You're welcome in your private new year!

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1 janvier 2006

dans le potage

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31 décembre 2005

last (mix) of the year

PROTECTION (Massive Attack) 7'53
PRECIOUS (Depeche Mode) 4'04
TANT DE BELLES CHOSES (Françoise Hardy) 4'07
O SUPERMAN (Laurie Anderson) 8'29
LITTLE STAR (Stina Nordendstam) 3'41
ASK THE MOUTAINS (Stina Nordenstam & Vangelis) 7'55
MAKES ME WANNA DIE (Tricky) 4'06
BEING BORING (Pet Shop Boys) 6'50
TEARDROP (Massive Attack) 5'32
PORCELAIN (Moby) 4'01
GYPSY (Suzanne Vega) 4'06
THE THINNER THE AIR (Cocteau Twins) 3'18
MENS (Alain Chamfort) 4'09
TIGHTROPE (Laurie Anderson) 5'59
THE DARKEST NIGHT OF ALL (Lisa Germano) 4'39

voilà voilà ce que j'écoute en ce moment je l'ai appelé mix très doux parce que c'est vraiment ça. Et je termine rarement avec les yeux secs. A la fois musicalement mais aussi au niveau des textes...

"Cause when love is gone, there's always justice.
And when justice is gone, there's always force.
And when force is gone, there's always Mom."

"I stand in front of you
I’ll take the force of the blow
Protection"

"Angels with silver wings
Shouldn't know suffering
I wish I could take the pain for you"

"Remember me is all I ask
And if remembered be a task
forget me. "

"All the people I was kissing
some are here and some are missing"

"Oh hold me like a baby
That would not fall asleep"

"Look to the sun
See me in psychic pollution
Walking on the moon
How could you dare?
Who do you think you are?
You’re insignificant
A small piece, an ism
No more no less"

"You must have wanted him to know
You must have wanted the world to know
Poor little thing "

"encore oublié de passer à la postérité
c'que j'peux être distrait"

voilà c'est tout pour aujourd'hui
soyez sages
et rendez-vous l'année prochaine
(et comme dirait la maman d'E. "Ne vous droguez pas trop!")

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31 décembre 2005

précipitation(s)

(matin)

Enfin, il pleut!
Si si, comme je vous dis!
Hier soir pourtant quand je suis rentré c'était l'épouvante blizzardesque (j'avais l'impression de jouer dans Fargo) J'avais -coup de folie- décidé de sortir pour aller au ciné (BE WITH ME) mais me suis -comme une grosse buse- vautré dans l'heure de séance... La route était blanchette, les trottoirs joliment verglacés, la température nettement below zero et pourtant voilà qu'il s'est mis à reneiger (oui oui, je sais ça n'arrive pas qu'à zéro degré juste, il suffit juste qu'il y ait un refroidissement -ou un réchauffement ? - ma copine dominique a déjà essayé de m'expliquer) oui oui à reneiger, pendant que je buvais le thé chez pépin et za... Du coup j'ai pas traîné, j'ai remis my extra-big-doudoune-que-pépin-dit-que-si-je-la-mets-pas-maintenant-je-la-mettrai-jamais (encore presque comme dans Fargo) et suis reviendu la queue basse (et les mains un peu crispées sur le volant quand je sentais ma 306chounette tanguer un peu dans les virages.)
Hop la caisse au garage les volets fermés la soupe qui fume vous commencez à connaître la suite...

Quelle chierie de nom de dieu de merde de putasserie d'hiver de mes deux vilaine saison marmonnais-je entre mes dents en triturant à la pince plate ou clef à tube ou tournevis à double focale je ne sais plus le bouton coincé du radiateur de la chambre, coincé d'ailleurs irrémédiablement en position off cold très froid que ça gèle de la mort depuis des lustres lorsque o miracle le bitonio a daigné tourner un poil (je l'avais un peu écrabouillé avec ma pince mais tant pis ), ça a fait un pschhh délicat et joyeux et j'ai failli entonner un cantique d'action de grâces en entendant l'eau chaude qui grimpait déjà joyeusement dans le petit tuyau... Les aaaangeus daaans nooos campaaaagneus (oui oui je l'ai déjà chanté mais je ne m'en lasse pas) avaient tous leur clé à molette à la main et le logo " Joyeux Chauffagistes Réunis" sur leurs surplis immaculés.
Au moins, même si c'est la fin du monde climatique, l'apocalypse hivernale, on ne me découvrira pas bleu et congelé dans cette chambre plus-que-froide...

Et ce matin, en ouvrant les volets surprise ! un peu comme si j'avais changé de pays : hier soir c'était mettons l'Alaska, et là je me retrouve quasiment en Normandie. Il pleut donc. Et la pluie fait fondre la neige. Hier soir je pensais que la couche (de neige) allait continuer de monter de monter de monter et bientôt atteindre le mètre et quelques, dépasser la côte d'alerte, battre des records, du jamais-vu du encore plus sensationnel ! (-50° ! -100° ! L'hiver le plus terrible du monde ! C'est vrai je m'emballe vite...) et qu'elle allait geler tellement fort qu'elle ne pourrait jamais plus fondre et oh mon dieu ohlala quelle horreur (J'avais lu dans mon plus jeune âge un bouquin de science-fiction qui s'appelait L'HIVER ETERNEL , de John Christopher me semble-t-il, et, ado, je devais déjà avoir bien horreur de la neige et des menus plaisirs hivernaux parce que ça m'avait fichtrement impressionné)

Donc, ça s'arrange, comme qui dirait. Il a même dû pleuvoir depuis un sacré moment parce que l'herbe commence à réapparaître sur les pelouses, et tiens il y a même eu tout à coup un rayon de soleil qui est venu illuminer fugacement le mur de la maison d'en face, comme un signe amical. Aussi sec moi j'ai des visions fugaces de printemps, d'équinoxe, de primevères et d'oisillonsqui gazouillent en construisant leurs nids, tiens presque ça sentirait le lilas... Si on se mettait en techouirt, hein ?
Bon du coup je vais pouvoir aller au cinéma cet après-midi (avec le bon horaire de la bonne séance)

(après-midi)

Sortant du Super U où j'ai acheté du champ' pour ce soir, il pleut toujours (quelle merveille!)
Pensées sur la météo qui change quand même drôlement vite, et que c'est pas étonnant que le mental suive aussi  très vite dans nos têtes hop soleil hop précipitations hop alerte rouge hop petits zoiseaux.
Et puisqu'on est dans les sciences exactes, j'en voudrais évoquer une autre qui ressemble beaucoup à la météo, avec la même précision, les mêmes étapes :
ce qu'elle annonce,
ce qu'on attend
et ce qui se produit réellement,
je veux parler de l'astrologie. Je sors donc du Super U avec leur magazine, et o merveille, o trésor, le magazine "spécial fêtes" avec, tenez-vous bien, l'horoscope 2006 pour tous les gens (enfin pour tous les clients du magasin hihihi les autres resteront bien entendu rejetés dans les ténèbres extérieures...)
Voici donc l'horoscope 2006 pour tous les cancer (je suis) et clients d'ici, je le répète!

"Amour : Une sensation de liberté, d'espoir renaissant, vous mène vers les plus beaux succès sentimentaux. En effet, la chance est bel et bien présente : les rencontres sont fastueuses, les privilèges de la séduction sont dans vos mains... Vous n'avez pas été patient pour rien! Avancez en toute confiance, maintenant que vous avez éliminé les vieux schémas stériles."

Pfff...
Et dire que tous les ans c'est pareil à pareille époque !


Youpee vivement la belle saison!

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30 décembre 2005

calendrier messieurs 2006

Rien que pour vos yeux (si trop chastes, fermez-les!) ces beaux messieurs du temps jadis qui, comme sur certains calendriers contemporains, sont tout nus de chez tout nus , mais qui, contrairement à nos tristounets rugbymen 2006, ont la gentillesse de ne rien cacher ; mais attention... que de la belle époque! rien de postérieur je pense à grosse modo 1950 (ils doivent avoir au minimum soixante-dix ans now)
Quand je vous dis que,sur le ouaibe, on déniche des merveilles!!!

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30 décembre 2005

nez rouge

On vit, c'est facile (je parle de moi) oui, vu d'ici on n'a pas (je parle de moi) trop de raisons de se plaindre, on a un logement (pour lequel on ne paye pas de loyer puisqu'il est dit "de fonction") chauffé (avec plus ou moins d'efficacité,mais bon, les radiateurs le prouvent!) , on a de l'argent (virtuel) sur un compte en banque (avec une autorisation mensuelle de découvert qu'on utilise mensuellement jusqu'à son extrême limite) pour acheter à manger et à boire tout ce qu'on a envie (même si on n'en sent pas trop le goût ni l'odeur) pour acheter aussi des choses culturelles (des livres et des cédés et des dévédés) qu'on range sur des étagères qu'un ami gentil (on n'est absolument pas bricoleur) a installé dans l'appartement, pour acheter aussi une voiture (on a une vieille 306 bleue vaillante de 150 000 bornes) et aussi le téléphone et un ordinateur pour rester sans interruption en contact avec le monde et les autres gens (même si on abuse plus de l'un que de l'autre) , on est en plutôt bonne santé physique (on va à peu près une fois par an chez le toubib) même si depuis quelques temps on se trouve en légère surcharge pondérale (c'est pas grave, on a été "trop maigre" si longtemps) au niveau du bedon et qu'on se dit qu'on devrait faire un peu de sport (mais on n'en a pas vraiment envie alors on le fait pas, on dit en rigolant qu'on "cultive son infarctus") et mentale aussi (on trouve qu'on est "dans une bonne moyenne" de hauts et bas, d'angoisse et d'exaltation, sans avoir recours ni aux psys ni aux médocs) on a des amis proches, attentionnés, qu'on voit souvent (même si c'est bien souvent eux qui appellent, on n'est pas un dingue du téléphone) on a encore un peu de famille, juste une soeur, si loin si proche (qu'on aime beaucoup même si on a du mal à se le dire, handicapés de l'affection qu'on est tous les deux) on a des loisirs culturels (on est un peu de la famille télérama même si on n'y est plus abonné depuis belle lurette : on sort, ciné, théâtre, danse) on a un magnétoscope pour garder la trace des images qui bougent qu'on aime (et aussi un ordinateur qui permet la même chose mais il paraît que ce n'est absolument pas légal) on a une vie intérieure plutôt intense (si si), et on se considère comme un créatif (sans toutefois savoir précisément si on est davantage un artiste ou un bon exécutant) on a des souvenirs (dont on use et abuse) on a des rêves (ceux qu'on fait la nuit et ceux qu'on fait à d'autres moments) on a des projets (on est capable de se projeter dans l'avenir avec la facilité avec laquelle on se projette dans le passé) bref oui quand on regarde autour de soi, on se dit on vit, c'est facile mais il reste juste une chose à écrire, oui (on a l'impression qu'on y pense toujours sans la nommer cette chose) et au moment d'écrire le mot on hésite un peu (on trouve ça un peu ridicule) on tergiverse (on se dit alors qu'on pourrait l'écrire en tout petit dans un coin), on se racle mentalement la gorge oui on pourrait juste dire (et tous les amis du monde, et toutes les images du monde, et tous les livres du monde n'y pourront rien), qu'on a un peu manqué d'amour (pourquoi au passé ? c'est pas manqué mais bien manque qu'on doit écrire), oui, d'amour (mais, d'un autre côté, ça fait tellement longtemps -presque 50 ans, vous vous rendez compte ?- qu'on devrait y être habitué, merde!) alors bon on se dit (comme d'habitude) "ça doit forcément être de ma faute" on regarde à droite on regarde à gauche, personne n'a rien remarqué ouf bon alors on remet son chapeau pointu, on souffle dans sa langue-de-belle-mère pouet! et on retourne trinquer avec les amis. Le champagne, on aime bien ça...

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30 décembre 2005

moi ma vie mon oeuvre etc... (part three)

(et voici donc, en guise d'exercice d'application, une liste, exhaustive partiale et ponctuelle de blogs que je consulte avec pleasure)

a comme agence eureka, a stitch in mind                        
b comme boysbriefs
c comme crowing of the cocks, coffee house migrainecoco
d comme deloin
e comme elle est à l'ouest encyclopédie lapin 
f comme fastlad, freaky doll
g comme grunt thump
h comme (l') homme qui marche, hoodsworld
i comme infirmier (mémoires d'un)
j comme journal de mister patate,
k comme
l comme linkillo, life or something like it
m comme monsieur soldignac  matooblog
n comme north woods guys
o comme
p comme plif plof, pot-pourri de monsieur gb (le)
q comme
r comme ramoneur de bourg (le)
s comme sakakini, sarkostique,
t comme tiger hole
u comme un mot par jour
v comme vinvin entertainment
w comme water colour boy
x comme
y comme
z comme zvezdoliki

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