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lieux communs (et autres fadaises)
7 février 2006

séance(s)

Oui, oui, la vie à chaque instant c'est comme à Clermont-Ferrand. Pas la ville, le Festival, bien sûr ! Toutes ces séquences qui s'enchaînent dans la tête sans forcément de suite logique, ce n'est finalement qu'une suite de courts-métrages (auquel peut-être quelqu'un, dans une dimension voisine ou sur une planète éloignée, assiste comme spectateur, c'est un de mes fantasmes...)


Et comme sur le catalogue, il y en a de tous les genres et pour tous les goûts.

Celui que vous avez écrit, filmé, joué, réalisé, monté, musiqué, tout seul comme un grand, celui où vous avez écrit le scénario mais pour quelqu'un d'autre, celui ou vous jouez mais sur un scénario et des dialogues qui ne sont pas de votre fait, celui où vous tenez la caméra mais où vous n'apparaissez pas à l'écran, celui où vous n'êtes qu'une voix off, celui ou vous n'êtes qu'un figurant, voire celui où vôtre rôle a été coupé au montage.

Des français, des internationaux, des  venus-d'on-ne sait-où, des ruraux plein soleil, des urbains nocturnes, des traditionnels , des expérimentaux, des bien trop courts, des désespérément trop longs, des sérieux, des loufoques, des rassurants , des terrifiants, des optimistes,  des noir et blanc très graphique, des en technicolor qu'il faut mettre des lunettes pour ne pas avoir la rétine brûlée, des désespérés, des en 16mm avec du grain grisâtre et des rayures, des en giga cinémascope de la mort, des drastiquement muets, des avec le dolby a donf vas-y pousse les basses, des avec trop de personnages, des avec personne, des qu'on oublie sitôt qu'on les a vus, des qu'on voudrait pouvoir se les repasser en boucle éternellement, des atypiques, des normalement "normaux" , des straight , des gay, des violents avec du sang, des indolents avec des chaises-longues, des incompréhensibles, des qu'on comprend trop, des agréables, des horripilants, des où on voudrait sortir tout de suite, des dont on ne voit plus le bout, des qui donnent envie de vomir, des qui ouvrent l'appétit, des bien trop prévisibles, des avec des fins ouvertes un peu énervantes...

En ce moment, j'ai du mal un peu à revenir à mes p'tits films habituels planplan, tranquilles, paisibles, sans histoires, dans lesquels j'avais l'habitude de me projeter. J'ai l'impression d'être perpétuellement dans une séance "labo", que des films bizarroïdes dont on en comprend même pas le titre, alors, c'est pas pour savoir ce dont il retourne!
J'ai un souk de tous les diables dans mon "marché du film mental". Quelqu'un aurait-il une solution ? J'aimerais que ça s'arrête , je voudrais desceeeeeeendre, je crois que j'ai un peu mal au coeur !!!

7 février 2006

tu dors ?

THREE TIMES
d'Hou Hsiao Hsien

Je comptais vous faire un post sur ce film d'Hou-Hsiao Hsien (que j'avais très envie de voir d'une part, qui est projeté au Festival à Vesoul d'autre part, et qui plus est en présence du réalisateur, de troisième part...)
Bon j'y suis allé hier soir... et bof!
Ca m'avait déjà fait la même chose pour MILLENIUM MAMBO, du même. C'est loooooooooooooooooooooong! (je sais, je sais, les âmes chagrines vont ricaner "tss, faudrait savoir ! il est capable de s'extasier sur un plan fixe de cinq minutes dans une salle de cinéma vide -cf GOODBYE DRAGON INN-, et là voilà qu'il nous chipote parce que c'est un peu mou du genou...") Ben voui c'est comme ça.
Trois histoires, trois époques différentes , mettant en scène le même couple (c'est vrai que miss Shu-Qi est vraiment très mignonne... le monsieur désolé j'ai oublié son nom !) :
1966, le temps de l'amour, (certainement le plus réussi des trois segments)
1911, le temps de la liberté,
et 2005, le temps de la jeunesse
(Dans le premier, ils vont être amants, dans le second, ils ne le seront pas, et dans le troisième ils le sont déjà...)
Bon j'étais peut-être un peu fatigué, certes, mais j'avoue que je me suis un peu barbé.
C'est très beau, voire esthétisant, lumières, cadrages, composition, coquetteries de mise en scène (le segment muet-mais-en-couleur), mais tout ça au service d'une intrigue minimale, anorexique (oui, oui, de l'avis général on reste sur sa faim)
Je suis donc parti avant d'entendre ce que le réalisateur avait (peut-être) à nous dire pour éclairer notre lanterne (chinoise) de spectateurs béotiens.
J'ai honte ? Même pas.
PS : ben tiens, finalement, il est écrit, ce petit post!

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5 février 2006

clermont : retours

Je vais donc faire d'une pierre deux coups, en livrant la liste de mes préférés à moi persos que j'ai beaucoup aimés oui oui très très, en y ajoutant éventuellement une croix s'ils ont été primés...

HIBERNATION (John Williams) 15' X
MUR MITOYEN (Gustavo Taretto) 28' X
MA PLACE (Leszek David) 29'
NATURE MORTE (Jon Knautz) 8' X
STARFLY (Beryl Koltz) 19' X
A L'EPOQUE... (Nadine Buss) 8' X
LE LIVRE DES MORTS DE BELLEVILLE (Jean-Jacques Joudiau) 50'
FAIS DE BEAUX RÊVES (Maryline Canto) 22' X
VIVRE AVEC MÊME SI C'EST DUR... (Marion Puech) 7' X
TOTENINSEL (Guillaume Henrion) 11'
BEA (Romuald Beugnon) 28' X
LE MAMMOUTH POBALSKI (Jacques Mitch) 39' X
CACHE TA JOIE (Jean-Baptiste de Laubier) 33'
LE TEMPS DES CERISES (Jean-Julien Chevrier) 15'
COMME UN LUNDI (Ivan Radkine) 25' X
DU SOLEIL EN HIVER (Samuel Collardey) 17' X
LE RAT QUI SAVAIT LIRE (Billy O Brien) 15'
RARE EXPORTS INC (Jalmari Helander) 8'

Comme vous voyez y a pas mal de doublons!

Vous pourrez trouver l'intégralité des résultats .
Et pour tous ceux qui s'intéressent à la vie culturelle clermontoise, voici un lien précieux, qui mène au blog de ma copine Marie, et que je vous recommande chaudement (ce qui est bien utile par les temps qui courent...) :

5 février 2006

microchirurgie

Introspection
(je suis toujours en train de me promener dans les pages du bouquin de Barthes) 
Cette façon que j'ai (que les gens amoureux ont) de vouloir (se) regarder à l'intérieur, avec le plus de précision possible, avec la meilleure définition, le plus fort grossissement, pour scruter, démonter, analyser, expliquer, ce trouble proprement indicible qui les anime.
M'évoque ces émissions médicales où la fibre optique permet de voir en très gros plan des actes chirurgicaux de l'ordre du minuscule (genre opération à coeur ouvert sur une souris blanche, vous vous souvenez, ces souris de laboratoire qu'on disséquait en cours de sciences nat'...)
Oui me vient cette (fausse ?) image de souris sur une table d'opération, avec la plaie sur plein écran, l'éclairage "clinique", les outils chirurgicaux minuscules et démesurément agrandis. Le contraste entre le pelage blanc et l'écartement des lèvres de la plaie qui laisse voir l'intérieur, les viscères, le sang, le coeur qui bat...

Pour me rendre compte que je fais alors un amalgame entre les deux mots/expressions:
parti de l'introspection mentale (auto/psy) , j'ai glissé jusqu'au dernier acte (autopsie).
(Pfff, n'importe quoi, ce matin!)

Etats d'âme contigus (il me semble avoir déjà écrit ça auparavant...) blanc/noir, comme les cases de l'échiquier sur lesquelles on pose des grains de blé.
Aux dames (!) ou aux échecs (!!) on connaît les règles, tout du moins celle qui régissent les déplacements. Là, rien ! Démerde-toi mon grand. On se laisse transporter, sans pouvoir intervenir ni anticiper, sur la direction, la durée, l'intensité du mouvement. Une sorte de grand-huit qu'on parcourrait les yeux bandés. Le pire, c'est que chaque état successif semble aussi réel et définitif que celui qui le précèdait et celui qui le suivra. Mouvement cyclique aléatoire. Parfois agréable, parfois inconfortable, parfois rassurant, parfois terrifiant, parfois drôle et parfois triste, and so on...

La phrase qui tourne est toujours la même : "... me mena vers le bord des larmes et j'eus peur d'y sombrer"

Bon peut-être que Barthes n'était pas une si bonne idée que ça, après tout.
J'aurais aimé un post pouet pouet ensoleillé et joyeux, avec des gazouillis et des rires, et voilà que ne me vient que cette bouillie saumâtre, comme mâchée mâchouillée régurgitée.

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4 février 2006

le fin mot de l'histoire

Hmm!
J'ai posé mon sac (contrairement à ce que pourrait laisser penser son poids apparent, je n'y transporte pas une enclume, mais juste du linge sale) , allumé l'ordi, lu rapidos le courrier (pas mal, pour une semaine!).

Retour at home.
Pour couper court aux questions, suppositions, et même remarques perverses (cf deloin) ,je préciserai que, si effectivement je suis parti, c'était bien pour voir du cinéma, mais pas du tout à un certain Festival des Cinémas Asiatiques à V..., nan, nan point du tout, je suis juste allé mater des courts-métrages de tous acabits, au festival du même nom. Et aussi prendre un peu de distance.
Voui, je le confesse, j'étais donc à Clermont-Ferrand (c'est la troisième fois que je m'y rends, et cette fois, j'avoue, les conditions étaient optimales : voyage en train (heureusement !  la nuit précédent mon départ il est tombé 20cm de neige partout! Le trajet Lyon / Clermont avait un petit air de "dans les steppes de l'asie centrale") carte d'accréditation en bonne et dûe forme (consommez tout ce que vous voulez sans débourser un centime!) et hébergement top niveau (je vous en reparlerai très bientôt un peu plus en détail) de chez top niveau (merci encore de tout coeur, marie!)
Le bonheur donc, d'autant plus que -tiens tiens comment se fait-ce- mon odorat et mon goût étaient revenus tous deux en fanfare (sauf un jour entier, le mercredi, mais je sais parfaitement pourquoi...) .
Il a pourtant fallu que je me la joue un peu Sarah Bernhardt avec des Zétats d'âme (toujours pour la même raison... ou -soyons précis- le même raison) puisqu'il était éventuellement question qu'on vienne m'y rejoindre juste un jour ou deux, qu'on devait m'en informer et qu'évidemment maintenant que j'ai un portable et que je peux toujours être joint, j'avais envie qu'on essaye de me joindre, ce qu'on n'a pas toujours forcément fait quand je le souhaitais le plus.
Je suis donc allé voir des films avec mes copines : Malou, Zabetta, Marie, Caroline, Flo (comme dirait GB qu'est ce qu'il a comme copines ) , vingt-trois séances, chacune d'environ deux heures... ça fait presque deux jours entiers de cinéma non stop.
Et rentré ce soir (le paysage était un peu moins enneigé qu'il y a une semaine mais beaucoup plus froid...) Un train quasiment désert de Bourg à Lons, puis beaucoup plus animé ensuite (comme dans un court-métrage d'horreur : le train y a été pris d'assaut non par une horde de morts-vivants mais par celle, beuglante et avinée, des "joyeux perceurs du vin jaune" . L'horreur! (mais j'y reviendrai peut-être aussi un peu plus tard, ne vous inquiétez pas)

Voilà c'est tout pour ce soir. Je suis naze. Alors tisane qui fait rire (clic clic) et après je me replonge dans Fragments d'un discours amoureux, de Roland Barthes, déjà lu il y a longtemps mais que je viens de me racheter...
Goudeu naïteu!imgp76291

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