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lieux communs (et autres fadaises)
14 juillet 2021

griottines

Bon. une fois de plus la preuve qu'il ne faut pas (trop) se fier aux critiques, ni les écouter. Cette Cerisaie de Tiago Rodrigues dans la cour d'honneur du palais des papes, avec la papesse Isabelle Huppert, cette pièce que les criticaillons ont accueillie tièdement avec des bouches en cul de poule et des petites mines contrariées, cette Cerisaie dont je connais pratiquement par coeur (pour des raisons personnelles) la totalité des deux premiers actes, cette Cerisaie que j'avais tant envie de voir, eh bien j'ai finalement pu y assister, non le 9 à 22h15 sur France 5, date de sa diffusion "en direct", mais le lendemain, chez moi, devant mon ordi, sur france télévision (où elle sera encore visible jusqu'au 17/07, pour ceux que ça intéresse).
Là-aussi, souvenirs souvenirs...
La pièce commence par une arrivée (on revient à la maison, on défait les bagages) et finit, en mouvement inverse, par un départ (on a refait les bagages, on quitte la maison).
Tiago Rodrigues remplit la scène de LCD'HDPDP avec des chaises, pas toutes de la même couleur, celles qui, justement, avant la rénovation étaient installées face à la scène, sur les gradins, pour accueillir les séants des spectateurs, chaises qu'on va successivement ranger, déranger, aligner, bousculer, jeter, entasser, re-ranger etc. Et ces chaises vont accueillir toute la troupe de La Cerisaie, qui, hormis la toute première scène (entre Lopakhine et Douniacha) restera toujours à vue, même si pas "en jeu" (dans ce cas ils resteront simplement assis et immobiles). Avec, "en plus" -mais ce sont certains des acteurs qui l'assurent-, une partie musicale qui courra tout le long de la pièce, (notamment une superbe guitare électrique), et des chansons, et même des danses...
J'adore le dernier acte de La Cerisaie (à partir de l'annonce de la vente) et la façon dont alors les choses se défont (et je la trouve, ici, simplement magistrale -autant que magistralement simple-). Et dans cet acte, j'ai un faible pour une courte scène, celle entre Lopakhine et Varia (où se joue tout à fait autre chose que ce qui s'y dit). Elle est, ici, parfaite.
Et cette phrase* de Firs, qui conclut : "La vie, elle a passé, on a comme pas vécu..." que j'aime toujours autant.

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* (J'en ai relevé une autre, (qui me concerne d'une certaine manière) : "Quand on propose un grand nombre de remèdes pour guérir une maladie, ça veut dire que la maladie est incurable...")

Je viens de revoir encore une fois ce fameux dernier acte, pour prendre les captures d'écran, et j'en ai encore eu les larmes aux yeux...

13 juillet 2021

tous ensemble ! tous ensemble!

Comme au cinéma : les "hasards de la programmation" (de la vie) ont fait que, quasiment coup sur coup (à deux jours d'intervalle) j'ai pris part à deux réunions festives en compagnie de pas mal de gens, une le soir et l'autre le midi, avec à chaque fois le sentiment (fallacieux ?) que "tout était redevenu comme avant" (enfin presque). Deux fêtes réussies, deux fêtes auxquelles j'étais heureux d'avoir participé, deux fêtes qui m'ont fait du bien (endorphines...). Deux fêtes sans masque, deux fêtes sans gel, deux fêtes sans distanciation sociale ni mesures-barrières... Deux fêtes "à l'ancienne", quoi...

CLUSTER AUTHOISON
09/07/21

Manue fêtait sa liberté professionnelle nouvelle (en español : jubilacion) ce vendredi soir, et avait invité une trentaine / quarantaine de personnes : collègues, famille et amis. A partir de 19h (et je savais que certain(e)s avaient projeté de tenir toute la nuit...) Nous (= Catherine, Marie, et moi), malgré notre grand âge,  avons tout de même tenu jusqu'à 2h du mat! Pas mal pour nous...)
Arrivées des gens à partir de 19h, salutations, cadeaux, installation(s) diverse(s), "on" a trouvé place sur un banc dans l'herbe, où J-H nous a rejoints...
J'ai expérimenté (ça faisait longtemps) une soirée "à l'eau" (je n'ai rien bu d'alcoolisé avant un fond de champagne, pour fêter ça, quand même...) et c'était assez rigolo de voir tous les gens, ou presque, toujours un verre à la main (ou presque) et le degré d'alcoolémie grimper dans les yeux (et pas que) au fur et à mesure que la température baissait (et que la nuit avançait)...
J'ai été "à la sono" pendant un certain temps (j'avais concocté un "jeu des intros"..., avec une soixantaine de titres, de Mistral Gagnant à Papa jouait du rock'n'roll) et ça faisait plaisir aussi de voir les gens chercher à reconnaître le titre (Marie fut très forte à ce petit jeu-là) plus ou moins rapidement, demander qu'on laisse le morceau en entier, danser dessus ou pas, commenter... (le morceau qui a eu le plus de succès est Alice et June, d'indochine, puisque j'ai même dû le remettre! ) Pas mal de monde était serré autour du barbeuq' que Manue avait fait ramener tout près, donnant à l'assemblée un aspect un peu... préhistorique. J'ai très peu bu, peu mangé, mais je me suis bien amusé... (tout ça était assez zen et tranquillou pépère, c'était bien...)

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CLUSTER VILLEFRANCON
11/07/21

Marcello fêtait son anniversaire et avait invité 26 personnes : collègues, famille et amis. Je ne connaissais pas les collègues, mais dans la famille et dans les amis, ça m'a tout de même fait drôle de (re)voir certain(e)s que je n'avais pas vu(e)s depuis trente ans! Oui, ça fait drôle... Changement complet de public (j'étais le seul invité commun aux deux fêtes).
On était invité(s) à midi pour un apéro, et, vu les provisions (en liquide et en solide) on aurait pu venir à quatre ou cinq fois plus. Le soleil "était de la partie" (ce qui ne semblait pas gagné d'avance ce matin-là quand on s'était réveillés), il y a avait plein de place sur la terrasse, et par bonheur, un très gros arbre à l'ombre duquel de plus en plus de gens sont venus progressivement s'installer... (au fur et à mesure que le soleil cognait). On pensait venir pour un apéro (qui était déjà copieusement monstrueux (monstrueusement copieux, ça va aussi) mais après il y a eu des salades, puis du fromage, puis du gâteau (un aux fruits rouges et l'autre aux trois chocolats) tout ça en proportions gargantuesques... Un vrai repas, quoi. On est resté sur la terrasse (certain(e)s avaient préféré descendre s'asseoir dans l'herbe) quelques bonnes heures, les conversations se faisaient et se défaisaient en foncton de quelle chaise vous occupiez et par qui la chaise à côté de vous était soudain occupée... (il y a quelques personnes qui n'en ont pratiquement pas bougé de l'après-midi, mais, dans l'ensemble, ça circulait pas mal.) On est repartis vers 19h, après avoir salué Marcello et les gens qui restaient encore, et je me sentais d'humeur assez joyeuse, comme si, par le biais de cette invitation j'avais soudain rajeuni, ou effacé d'un seul coup trente ans (avec le temps, on ne garde que le meilleur, dans les souvenirs...) et je me sentais, oui, guilleret...

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13 juillet 2021

chapka

IBRAHIM
de Samir Guesmi

Du bonheur. Séance de 20h30 (ce qui est très inhabituel pour moi). Samir Guesmi ça fait longtemps qu'on le connaît et qu'on l'aime en tant qu'acteur surtout depuis 2011  (coup sur coup Queen of Montreuil, Camille redouble, la série Les revenants, Je suis supporter du Standard) où il gagne encore des galons dans le capital-sympathie... Le voilà qui réalise son premier long-métrage, (d'après C'est Dimanche! son premier court), pour lequel la critique est unaniment louangeuse, et c'est donc très normal qu'on ait envie de le voir (et donc qu'on le programme dans le bôô cinéma. Ibrahim (le jeune Abdel Bendaher, parfait) est un jeune homme avec une chapka (qui lui va d'ailleurs très bien), il traîne avec son pote Achille (Rabah Nait Oufella, qu'on découvrit dans le sublime Nocturama de Bertrand Bonello puis dans le non moins impressionnant Grave de Julia Ducournau), qui incarne un peu son "mauvais génie" (le diablotin rouge assis sur votre épaule et qui vous souffle toutes les conneries à faire). C'est aussi le fils d'Ahmed (Samir Guesmi, qui reprend le rôle tenu dans le court-métrage par l'excellent Djemel Barek, (depuis disparu), qui fait d'ailleurs une apparition dans Ibrahim), un mec qui bosse comme écailler dans une brasserie, dont on comprend assez vite qu'il galère... ). Poussé par Achille, Ibrahim va faire une connerie, qui compromet en même temps l'avenir professionnel de son père et la relation qu'il a avec lui, et va donc faire tout ce qu'il peut (y compris des choses que la (sa) morale réprouve) pour essayer de réparer la connerie qu'il a faite, en en enchaînant d'autres (de conneries). Il va aussi faire une rencontre décisive : la jeune Louisa (Luàna Bajrami, lumineuse, magnifique, découverte dans Portrait  de la jeune fille en feu).
Un fils et son père. Un père et son fils. Samir Guesmi avoue avoir réalisé ce film pour pouvoir montrer l'image d'un père qui pose la main sur la joue de son fils. Et cette chronique sociale, filmée en couleurs froides, trouve effectivement son instant de grâce -toute en pudeur et en retenue, comme en apnée) lors de cette fameuse scène. C'est comme un cheminement de Petit Poucet dans une forêt plutôt hostile, un parcours marqué, à intervalles réguliers, de petits cailloux blancs affectueux (les apparitions -pourtant pas forcément affectueuses- de Djemel barek, de la divine Florence Loiret-Caille, de la non moins divine Maryline Canto, Philippe Rebbot dans un rôle très inhabituel, et, cerise sur le gâteau, Rufus, dans une scène magnifique, aussi brève que silencieuse, sans oublier la dédicace à Solveig Anspach).
Bref, un beau bonheur de film, incontestablement. (Ce n'est pas si souvent qu'une prothèse dentaire est le ressort dramatique principal d'un film...)

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12 juillet 2021

we love each other so much

ANNETTE
de Léos Carax

Normalement si vous avez vu le film, le titre en question devrait automatiquement s'enclencher dans votre tête et y jouer toute la journée (un critique a parlé de Mary Poppins -mais était-ce bien à propos de ce film ?- mais c'est tout à fait ça, ça reste dans la tête comme "C'est le morceau de sucre qui aide la méd'cine à couler, la méd'cine à couler, la méd'cine à couler..." -et bien sûr alors que je l'ai lu(e) ce matin, je n'arrive pas à retrouver la critique en question...-)
DONC j'étais fort agacé qu'il ne soit pas dans le bôô cinéma comme nous l'avions annoncé (et que le programmateur nous l'avait annoncé), et donc j'ai pris le bus pour aller le voir à Besac à la première séance (erreur : le bus était PLEIN because premier jour des vacances et j'ai voyagé sur un strapontin dans la zone handicapés mais bon je m'en foutais...)
J'ai retrouvé Emma comme prévu, et donc en route pour ce film à propos duquel tous les échos papillonnaient unzniment de louanges... Ca démarre plutôt très bien (la mise en route du film est vraiment très réussie), ça continue un peu moins, avec vraiment des hauts et des bas, des moments magnifiques d'envol et des plages d'ennui monumentales aussi, un coup en l'air un coup en bas, et hop! on continue, haut/bas chaud/froid, jusqu'à ce que je me dise à un moment "Bon là ça devient grotesque", et que, si le film s'était arrêté là j'en serais ressorti vraiment de fort méchante humeur, seulement, malin, ça ne s'arrête pas là, et voilà que, surprise, la fin du film est aussi incontestablement réussie que l'était son entrée en matière, ce qui fait que je me sens retourné comme une crêpe, et que lorsque les lumières se rallument je suis au contraire fort réjoui (avec ce petit rajout fort plaisant que ne verront pas les gens qui sortent au début des génériques, et ce sera bien fait pour eux...)
La musique et les chansons sont assez formidables (j'ai toujours bien aimé -même si parfois d'un peu loin- les Sparks) et efficaces. Du grand spectacle, c'est vrai. mais, contrairement à ce que raconte la pub, le film n'est pas "entièrement chanté"... Et de grands pans du film s'abîment dans les flots noirs de l'ennui.
Donc, pour résumer, Carax = Mauvais Sang et Boy meets girl. A tout jamais.

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les trois protagonistes principaux

(Le pékin moyen peut-légitimement- s'étonner de ne voir aucune photo de cette fameuse Annette. Il comprendra pourquoi en allant voir le film.)

11 juillet 2021

CMFUBJ

Nouveau chapitre jeudi 8 à 10h30 où j'avais -enfin- rendez-vous chez le Docteur C., à Gray, chaudement recommandé par Malou depuis quasiment le tout début de l'affaire.
(j'aurais effectivement dû y aller plus tôt, peut-être les choses auraient tourné autrement...)

Cet homme est effectivement comme Malou me l'avait décrit : posé, patient, attentif, m'a écouté raconter mon histoire, a posé les bonnes questions, observé les résultats des différentes analyses que j'avais apportées, a réagi quand j'ai mentionné l'épisode des tiques, m'a examiné, attentivement, et plusieurs fois je l'ai entendu soupirer en répétant que "vraiment je n'avais pas eu de chance..." (sans préciser s'il s'git de l'érysipèle en soi ou la façon dont j'avais été pris en charge...)

toujours est-il qu'il m'a prescrit des nouvelles analyses (notamment une sérologie de Lyme), des trucs pour me nettoyer le pied et la jambe, conseillé de consulter un dermato, et prescrit 15j de piquouzes d'antibio en IM (= dans les fesses) ..., et m'a laissé sortir (après paiement... 60€ tout de même!) en me demandant que je le rappelle dès que j'avais le résultat des analyses...

et j'étais souriant en sortant quand j'ai retrouvé Emma qui m'attendait, parce que j'avais eu le sentiment d'avoir en face de moi quelqu'un qui m'avait écouté, qui prenait soin de moi...

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(la salle d'attente du Docteur C.)

*

en même temps, il me semble(rait) que ça va plutôt mieux à propos de ma jambe (ou peut-être que je m'habitue!) : c'est rouge mais pas trop, gonflé mais pas trop en tout cas ça n'est pas douloureux et ça ne démange presque plus jamais

*

retrouvé mes chers infirmiers jolis (deux sur les trois, le dernier est en vacances) et commencé donc les piqouzes dans les fesses (on alterne, droite, gauche, à chaque jour)

*

analyses à jeun : je me pointe au labo à 7h30 pétantes, et il y a une dizaine de personnes qui attendent déjà (dont une mfemme avec ses quatre enfants qui se fera refouler par la secrétaire quand elle dira qu'ils viennent se faire tester parce que les petits ont le nez qui coulent (le dépistage avec signes, ce n'est pas dans ce labo-ci, c'est pourtant écrit sur la porte!).

*

(résultats) : double bonne surprise : CRP à 4,7 (elle doit être <5) et glycémie à jeun à 1,07 (elle doit être <1,10) pourtant je serai TRES raisonnable à la fête de Manue qui a lieu ce soir...

 

10 juillet 2021

diabolo grenadine

SEIZE PRINTEMPS
de Suzanne Lindon

Cette demoiselle, j'en ai déjà parlé, et je le confirme, est vraiment d'une grâce... émouvante. Avec son petit jean, sa chemise blanche aux manches roulées, ses cheveux lâchés, sa voix par instants étrangement rocailleuse (est-ce que les jeunes filles muent ?). J'ai attendu jusqu'à la dernière séance pour aller voir le film, y suis allé parce que je souhaitais avoir des nouvelles d'ANNETTE, soudain disparue de l'affiche,et du coup comme j'étais là j'en ai profité... J'ai trouvé la salle étonnamment remplie pour un de "nos" films (au moins 10 personnes!) et j'ai trouvé le film... charmant.
Une chronique adolescente, écrite par, jouée par, (et réalisée par) une adolescente, on pouvait à priori s'inquiéter un peu (la jeunesse, l'inexpérience...) Mais non mais non. Rêves de jeune(s) fille(s) en fleur, certes, mais le traitement de l'histoire est plutôt plaisant. Bon, cette adolescence-ci (c'est valable autant pour le personnage du film que pour la réalisatrice) est une adolescence très... protégée, famille irréprochable, milieu social bcbg, pas de problèmes ni financiers ni affectifs, alors autant s'étendre (s'épancher) sur une bluette délicieuse, et, quand on s'appelle Suzanne  qu'on a seize ans et qu'on s'ennuie au lycée, tomber amoureuse éperdument d'un mec bien plus âgé, un théâtreux, avec qui on va vivre une romance platonique et joliette. Le film aussi est plutôt gracieux, de cette grâce un peu maladroite qui caractérise à la fois les jeunes filles (bon, les jeunes gens en général) et les faons, (le syndrome de Bambi) et la mise en scène  estaussi  à ce diapason bambiesque,  avec par exemple,  plusieurs jolis moments  chorégraphiés (un solo / trois duos, c'est vrai on danse souvent dans ce film), mais, et c'est un peu dommage, pas grand-chose d'autre.
Il faut vraiment avoir la chance de s'appeler Suzanne L., d'avoir pour parents des vedettes de cinéma, (donc d'avoir été élevée "dans le sérail"), d'être -déjà! une nouvelle égérie de Ch*nel (remercié clic-clic à plusieurs reprises au générique) pour avoir la chance de pouvoir tourner ainsi son premier film (adapté de son propre scénario). Ca n'est pas donné à tout le monde de pouvoir le faire, elle l'a fait, alors autant s'extasier autour du berceau, comme les bonnes fées marraines de (Cendrillon ? La belle au bois dormant ?).
Oui, charmant.

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elle a le bon goût de s'être choisi Frédéric Pierrot comme papa de cinéma...

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le premier duo

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l'affiche en anglais

8 juillet 2021

nicolas, françois, et adrien

(fête du cinéma 2)

PRÉSIDENTS
de Anne Fontaine

Une Fête du Cinoche plutôt joyeuse : deux comédies hier et deux aujourd'hui.On a commencé par celui d'Anne Fontaine, qu'on avait en sortie nationale, et dont la bande-annonce (appétissante) passait depuis un certain temps dans le bôô cinéma. Dujardin en Nicolas S. (assez bluffant, plus encore au niveau de la voix que de la gestuelle) et Gadebois en incarnation parfaite de François H. Nicolas en marre de l'inactivité et va chercher François dans son refuge de la Creuse pour l'inciter à se relancer en politique et à fonder un parti avec lui pour se présenter ensemble aux prochaines présidentielles...
Le pitch est sympathique, les deux acteurs donnent le meilleur (je connais quelqu'un qui a encore plus ri à la scène des lunettes qu'à celle, d'anthologie, des deux mecs dans la voiture,  des Démons de Jésus, qui reste jusque là son mètre-étalon du fou-rire au cinéma), les dialogues  font mouche, et j'avoue que j'ai pas mal rigolé (et Emma aussi, à côté de moi).C'est bucolique comme du Daudet : au lieu du Sous-préfet aux champs, on a deux présidents. l'un qui manipule et l'autre qui pète les plombs. Oui, les acteurs s'en donnent à coeur joie, et ça fait plaisir à voir. Mais était-ce la peine d'avoir ainsi mis en scène à leurs côtés leurs épouses respectivesessives, tellement raisonnables et exemplaires qu'elles en deviennent ennuyeuses (ce qu'est aussi la dernière partie du film) et plombent sérieux la légèreté de l'entreprise ? (La fin est calamiteuse). Par contre j'ai un faible pour les deux gardes-du-corps respectifs (même si je les trouve un peu sous-employés). Mais bon, pour moi, un essai pas vraiment transformé... Quand la lumière s'est rallumée dans la salle (bien trop tôt, comme d'habitude) Emma était beaucoup plus souriante que moi.
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LE DISCOURS
de Laurent Tirard

Pépin m'avait prêté le bouquin de Fabrice Caro, que j'avais plutôt bien aimé, et le film en est l'adaptation très (trop ?) fidèle. Un peu le même principe (la même structure) que le film précédent. Adrien (Benjamin -dit "de la Comédie Française"- Lavernhe, très bien) assiste à un repas en famille où son beau-frère (Kyan Khojandi) lui demande soudain d'écrire un discours pour le mariage de sa soeur. Un dispositif très théâtral (le film est, comme l'était le bouquin, un monologue dit "en discours intérieur" avec adresse au spectateur (qui est régulièrement pris à parti par les personnages) qui part de -et revient toujours à- cette fameuse scène de repas, avec alternance de souvenirs et d'extrapolations de la part du narrateur, (et pas seulement  à propos de ce fameux discours), de chacun des personnages attablés (le ère, François Morel, la mère Guylaine Londez, la soeur, Juklia Piaton), avec une "présente/absente" (puisque nous sommes quasiment au théâtre) : Sonia (Sarah Giraudeau) la copine d'Adrien, qui a souhaité "faire une pause", à qui Adrien vient d'envoyer un sms, et dont il attend -fiévreusement- la réponse. Beaucoup de scènes délicieuses (c'est très fidèle au bouquin), beaucoup de regards-caméra et d'adresses au spectateur (ça peut destabiliser), beaucoup de détails qui frappent juste aussi (ah... ceux qui étaient toujours choisis en dernier pour les équipes de foot...). Tout ça pour conclure -mais le bouquin pêchait aussi dans ce sens-  par un discours un peu convenu et lénifiant, mais bon c'est pas grave, qu'en bon midinet j'ai trouvé juste très bien. Là c'était le contraire du film précédent, au rallumage des lumières dans la salle (prématuré, bien sûr), c'était moi le plus souriant. J'ai beaucoup plus apprécié (je me suis plus amusé à) ce film qu'au précédent.
Emma 0 et moi 1.

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7 juillet 2021

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LA FINE FLEUR
de Pierre Pinaud

Pas un feel good movie, plutôt un feel hyper good movie, à propos de la culture des roses et de leur hybridation, Catherine Frot campe un rosière-chef des grands jours, secondée par une Olivia Côte au grand coeur, et par un trio de bras cassés (dont on sait, quasiment dès la première seconde, qu'ils ne sont pas si bras-cassés que ça) face à Vincent Dedienne qui campe un "méchant" très disneyen (dont on sait à peu près aussi vite qu'en tant que méchant, il ne va pas gagner à la fin, autant qu'on est sûr que, tiens, justement, c'est justement Catherine F. qui va gagner.
Une comédie à ficelles (un peu) apparentes, soit, mais qui incite à l'indulgence,  plus que plaisante à regarder (parce que, justement, on s'y sent à l'aise), et j'ai même, vers la fin, je l'avoue, écrasé quelques larmichettes, tant il s'y dit des choses touchantes, non seulement sur les roses (on apprend quand même comment les hybrider), mais aussi sur les relations humaines en général, familiales en particulier. Le réalisateur aussi a su hybrider son film juste ce qu'il faut, et faire un pas de côté pour dépasser les clichés, et  ça fait du bien, oui, quand tout est bien qui finit bien, et que c'est -en plus- les petits qui gagnent... En tout cas, un chouette film pour commencer en fanfare la Fête du Cinéma...

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(Fatsah Bouyahmed, Marie Petiot, Melan Omerta)

 

LES 2 ALFRED
de Bruno Podalydès

Cela presque 30 ans (depuis Versailles Rive gauche, 1992) que les Podalydès brothers nous enchantent (un devant la caméra et l'autre derrière, mais devant aussi) et cet opus-ci respecte le contrat une fois de plus : nous faire rire, nous émouvoir, nous toucher, tout ça avec beaucoup de respect, de complicité, et, surtout, d'élagance. Depuis le premier film, on retrouve autour d'eux la même bande amicale qui les suit depuis le premier film (Candelier, Vuillermoz, Brouté) et le même principe : une (ou plusieurs) star féminine invitée (j'ai toujours pensé "pour qu'ils puissent les y embrasser") : ici Sandrine Kiberlain (beaucoup) et Vanessa Paradis (juste à la fin). Il s'agit aussi, à chaque fois, d'une mécanique narrative parfaitement huilée, dont on ne sait pas forcément, au debut, où est-ce qu'elle va nous mener (enfin si un peu quand même : à la fin ils s'embrassent) mais surtout par quels tours et détours et circonvolutions les compères vont nous y amener. Ici il est question d'enfants et d'entreprise. D'une entreprise, The box,  qui embauche les gens à condition qu'ils n'aient pas d'enfants. Alexandre (Podalydès D.), qui en a deux, va donc devoir mentir à tout le monde, notamment à son binôme Séverine (Kiberlain S.), aussi blonde que survoltée. Heureusement il fait la rencontre d'Arcimboldo -Podalydès B.-  ("à cause du nez en aubergine"), qui va l'aider à sa façon. Et aussi de beaucoup de machines (une voiture sans chauffeur, des drônes, des montres connectées des assistants personnels, des... ovnis (?)) qui vont l'aider aussi. Ou pas. Jusqu'au dénouement attendu (ils s'embrassent), mais après une scène de coming-out collectif particulièrement émouvante.

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7 juillet 2021

comme s'il en pleuvait

Oui, aujourd'hui les bouquins étaient comme le temps (pluvieux!)

Il m'est d'abord tombé du ciel ce midi (dans un joli papier-cadeau kraft réversible bleu/jaune) :

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(cadeau d'anni par Catherinechounette)

puis je suis retourné chez Lecl*rc (re)voir les soldes de bouquins et j'ai (re)trouvé, (à 2€!) :

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(Je suis quasiment sûr qu'il n'y était pas hier!)

et comme j'avais du temps avant le cinoche j'ai trouvé (à HappyC*sh)  :

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(celui-là je ne l'avais pas, c'était Pépin qui me l'avait prêté)

et en rentrant, j'avais un sms qui me disait de passer à mon Point R*lay pour récupérer ma commande de chez Gibertuche :

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(J'aime ça quand il pleut des bouquins!)

*

et pour couronner le tout, en discutant au téléphone avec Dominique ce soir, je réalise que la croûte de la vilaine ampoule du 18 juin vient juste de tomber! Ma jambe est lisse comme une cuisse de nymphe ! Quel bonheur!

*

(et, tiens, une petite pensée émue pour Manue dont c'était aujourd'hui le dernier jour d'école avant la jubilacion (les españols ont le sens du mot juste))

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(j'aime beaucoup cette photo)

*

6 juillet 2021

festival

eh oui mercredi on n'aura d'yeux que pour Cannes...

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et ça, tiens, rien à voir c'est extrait du clip ALICE ET JUNE, (d'Indochine) que je prends grand plaisir à écouter en ce moment  (je trouve les paroles assez stupides mais le riff de guitare est imparable, et puis, c'est toujours beau, des jeunes gens qui courent... (le clip est visible )

*

 

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