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lieux communs (et autres fadaises)
1 avril 2020

mars 2020

dimanche 1er (authoison)
avec Manue, plaisir double : goûter avec d'exquis petits gâteaux de chez Quévy, en étant arrivés à la maison juste à temps (on est allé à pied à Argirey saluer Thérèse ) pour éviter l'orage -violent- qui soudain fait rage

lundi 2 (il pleut)
j'ai failli passer toute la journée en pyjama mais finalement j'ai dû m'habiller (pour aller chercher le courrier), et, de fil en aiguille, je me suis retrouvé chez Coralie et Pépin à jouer au scrabble en buvant du thé et en croquant des tuiles aux amandes

mardi 3 (fin de règne)
quelle déception! on est allé manger au Royal avec Christine, comme il y a quinze jours, mais là, beurk! l'ancien patron était définitivement parti, et la qualité de ce qui était servi aussi! (le café gourmand, par exemple, fut carrément piteux) : on n'y reviendra plus voilà c'est dommage mais c'est comme ça

mercredi 4 (non rien de rien)
à la boulangerie du théâtre ils n'avaient plus que des cakes orange ou citron (j'en voulais un aux griottines) à la boulangerie des haberges ils n'avaient plus que des brioches nature (j'en voulais une au chocolat ou feuilletée), chez Quévy ils venaient de vendre les derniers beignets (gentiment elle m'a offert les deux qui restaient), et chez Bacard, heureusement, il leur restait des comtois (et je voulais un comtois)

jeudi 5 (alors ça)
jour de spleenasse pluviométrique, j'ai donc fini chez N*Z, et, en entrant, je vois un mec de dos, et je dis fugacement "ça pourrait être Laurent B., tiens...", et le mec se retourne, me dévisage, je le dévisage, et on se fait la bise, c'était effectivement Laurent B. (que je n'avais pas revu depuis au moins 30 ans), qui était là en compagnie de sa femme Marie, que nous avons rejointe, et ça m'a fait vraiment très plaisir de prendre un peu le temps de discuter

vendredi 6 (enfin)
j'ai quand même réussi! c'était la cinquième fois que j'y retournais depuis jeudi dernier, et là, je suis arrivé à 9h, j'ai eu le temps de m'asseoir un peu dans "l'espace d'attente", et, avant 9h15, je signais le chèque de 80€ correspondant au montant de la caution pour le remplacement de ce fichu rétroviseur

samedi 7 (sociabilité)
je m'embarque dans un (assez) long moment d'échange de platitudes météorologiques avec la (jeune) boulangère, où il est question du soleil, de la pluie, de l'arrivée du printemps, de la fin de l'hiver, qui me donne presque l'impression d'être encore dans Le Discours, que je viens juste de terminer

dimanche 8 (on the web again)
après un looooong moment de recherches minutieuses, à propos du film Chatrak (le titre étranger est Mushroom(s)), de Vimukthi Jayasundara, (vu à Paris en 2013 , sans doute à l'Archipel), comme un vrai limier, sur les sites marchands d'baord (chou blanc), puis sur y*utube (faux-espoirs), puis des sites plus... interlopes (déceptions), je dois me rendre à l'évidence : je n'obtiendrai rien de mieux que la bande-annonce (avec sous-titres et de très bonne qualité), ou une copie floue et tremblée, probablement effectuée directement depuis la salle de cinéma, en vo et sans sous-titres (le film est en bengali) àla quelle manquent les dernières secondes (et qui n'est pas au bon format...)

lundi 9 (tout vient à point)
j'ai enfin pu profiter du cadeau que Manue m'avait fait pour Noël  : un billet pour le concert des Tindersticks à la Rodia : une merveille (et tout le monde à la sortie était de cet avis) et la voix du chanteur Stuart Staples toujours aussi émouvante  (poignante, troublante, touchante) -dès les premiers mots j'ai versé ma petite larme-

mardi 10 (transmission)
vaguement inquiet ce jour, puisque hier soir j'ai fait la bise à Manue, et qu'elle aussi l'avait faite le matin même  à son ATSEM, qui l'avait faite à son ex-mari, qui l'avait faite à sa mère, qui était allée à Mulhouse au truc de religion machin... alors, confinement ou pas ?

mercredi 11 (en sursaut)
ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé, une panne de réveil : quand j'ai ouvert l'oeil (après m'être rendormi vers 4h du matin), le radio-réveil indiquait 7h20 (alors qu'il retarde de 20 minutes environ) et qu'il ne me restait donc que très peu de temps pour me rendre présentable avant que mon aide-ménagère ne vienne sonner à ma porte, à 8h comme d'hab : fissa fissa!

jeudi 12 (allons enfants)
ça y est, c'est officiel, on y est! Pandémie et tutti quanti!  lors de l'allocution macronesque, le système  de frappe de sous-titres quasi-simultanés avec correction des fautes de frappe en temps réel, comme par un(e) secrétaire parfois un peu distrait(e),  créait un décalage assez drôle avec la gravité voulue des propos présidentiellement  tenus

vendredi 13 (mesures)
à la fermeture de tous les établissements scolaires à partir de lundi s'ajoute la suppression de toutes les manifestations de plus de 100 personnes et l'injonction aux "vieux" (plus de 70 ans) de rester chez eux, j'ai du mal à croire que tout ça est vrai, et je me console en concoctant, pour ce blog,  un post -illustré- sur la chute des bourses (c'est bête mais ça me fait toujours autant sourire)

samedi 14 (mesures 2)
là ça rigole moins le premier ministre vient d'annoncer (lui n'a eu droit qu'à France 3) le passage au niveau 3 (sans justement prononcer ces mots) : fermeture des restaurants, bars, cinémas, pour une durée indéterminée... aïe aïe aïe restez chez vous!

dimanche 15 (confinement 1)
jour d'élections municipales (qui ont finalement lieu, quelle connerie!), et pourtant je reste dans mon lit douillet (comme disait Georges B.), je traîne en pyjama, je donne et je reçois un certain nombre d'appels et de sms (Manue, Isa T., Catherine P., Emma, Dominique, Philou) et j'ai presque terminé 77 de Marin Fouqué

lundi 16 (questions)
avec Catherine on se demandait si le FJT était considéré comme un restaurant ou bien plutôt une cantine, et donc s'il fonctionnerait encore, mais une seule certitude : on n'y ira pas, ni aujourd'hui ni demain ni un autre jour (la perspective de devoir me préparer à bouffer désormais deux fois par jour me décourage un peu

mardi 17 (graphique)
le mental monte et descend et fait le grand écart, et me suis, ainsi, couché, après ce premier après-midi de confinement, avec le moral, soudain, bien plus bas que les chaussettes (genre "de toute façon ça sert à quoi hein on va tous mourir") en me disant, en même temps que si j'étais déjà dans cet état-là dès le premier soir il allait falloir réagir non mais

mercredi 18 (au micro-ondes)
1l de lait, 100g de riz, 100g de sucre, 1 pincée de sel, bien mélanger, et cuire en trois fois dix minutes, dans un récipient avec couvercle (vous pouvez peut-être ne mettre que 75cl de lait, parce que ça déborde...)

jeudi 19 (recette)
avec la cagette de champignons gentiment offerts par la pizzeria ("servez-vous") j'ai préparé à midi des champignons sautés  en persillade  et le soir -j'avais conservé les plus gros- des champignons farcis, au micro-onde  (j'ai enfin expérimenté la fonction grill)

vendredi 20 (bonnes manières)
résolution tenue ce matin : après m'être douché je n'ai pas remis ce pyjama que je n'avais pas quitté depuis trois jours et je me suis habillé, envisageant vaguement de sortir (mais finalement non)

samedi 21 (dream up)
le lien social : ce morceau de rêve juste avant le réveil, où pas moins de trois personnes m'invitaient successivement à manger pour le week-end (le suivant ou celui d'après, je n'étais pas certain de pouvoir tout honorer...)

dimanche 22 (par surprise)
à la presque fin d'un film espagnol glauque sur Netflix (The platform) saisi par une violente crise de panique (l'impression de ne plus pouvoir respirer, le pouls qui s'accélère, le sentiment d'impuissance, le sentiment que je vais mourir dans les deux minutes) que j'arrive heureusement à juguler grâce à internet, une séance de respiration et un verre de kéfir

lundi 23 (l'espoir fait vivre)
lors de ma conversation téléphonique quotidienne avec Dominique, tiré des plans sur la comète en nous disant que pour mon anniversaire (22 juin) on aurait peut-être la chance d'être dehors et que "tout ça" soit enfin derrière nous

mardi 24 (marquer le coup)
et hop ce midi c'était la fin de notre première semaine et le début de la seconde : on dit qu'on va vers le beau, c'est incontestable! Bon, je ne vais quand même pas déboucher une bouteille de Cerdon (ou de clairette bio) pour fêter ça, hein ?

mercredi 25 (le plaisir des choses simples)
pour éviter le vague-à-l'âme habituel au moment du couchage, j'ai pris les choses en main, et me suis vautré sur le canapé devant ce bon vieux Top Chef, et, figure-vous, pendant trois heures je n'ai pas pensé une seule fois à d'eventuels problèmes respiratoires... merci la téloche!

jeudi 26 (dilemne)
aller chez le médecin : à pied ou en voiture ? finalement j'ai choisi l'option pédestre (ça me fera une petite marche tonifiante) et comme ça ma 'oiture restera sagement à sa place (juste sous mes fenêtres)

vendredi 27 (ça fait du bien)
comme me l'a fait remarquer Marie "tu râles autant quand on joue au scrabble sur internet que quand on joue "en vrai..."" (mais elle aussi, je confirme)

samedi 28 (cocovirus)
le laboratoire d'analyses à côté du magasin de primeurs organisait, sur le petit parking juste en face, un drive-in de dépistage (patients -dont certains étaient retoqués- dans leurs voitures et soignants accoutrécomme dans un film de science-fiction

dimanche 29 (cuisine)
mmmm les radis! passé du temps à les préparer, et servis en deux services : à la croque-au-sel à midi, et en potage avec les fanes (d'un vert magnfique) le soir

lundi 30 (y a de la joie)
une journée qui, sans vraiment de raisons ni d'explications m'a paru spécialement joyeuse et légère et guillerette, tranquille dans mon appart', comme si rien de spécial ne s'était passé dehors...

mardi 31 (score)
au questionnaire envoyé par Dominique sur le thème "et vous quand allez-vous craquer ?" j'ai obtenu la note de 10 mai. Pas mal (Catherine championne va jusqu'au 15 mai, suivi de Malou au 14 mai et de Dominique au 5 mai)

et le voilà enfin terminé ce satané mois de mars,
et cette rubrique reviendra dès demain 1er avril, légèrement modifiée puisqu'elle fait en ce moment un peu double emploi avec mes posts de CCCC

1 avril 2020

CCCCC16

là on boucle la première quinzaine (fin du premier gros rouleau de pq)

*

aujourd'hui un très beau Libé,  je trouve, (mais virtuel) qui parle des gens (je tu il elle nous vous ils elles) et du cocovirus, dont voici juste l'édito...

"LES AUTRES
La tragédie, qu’elle soit intime ou
collective, est souvent un révélateur : impossible, avant d’y être confronté, de savoir comment on réagira. Certains s’effondrent, d’autres redoublent de combativité, certains s’isolent, d’autres multiplient les connexions ­sociales. Il n’y a aucune règle, chacun fait comme il le peut, avec les moyens dont il dispose."Film d’horreur", "cauchemar", "irréel" : ce sont des mots qui ­reviennent souvent ces temps-ci, comme si le cerveau peinait à ­accommoder la situation actuelle au réel. D’où l’angoisse, quand on comprend que l’on ne s’est pas ­endormi devant une série télé ou un film d’anticipation, quand on ouvre sa fenêtre et que l’on (re)découvre les rues désertes, comme frappées par une bombe à neutrons (qui tue les hommes mais préserve les infrastruc­tures). Il n’est d’ailleurs pas anodin que les réseaux sociaux et les conversations téléphoniques regorgent de recettes de cuisine et d’images de plats : si l’on ne peut plus toucher, on peut manger, ­occupation facile et agréable qui nous ramène à la réalité et apaise nos angoisses. Car celles-ci vont crescendo, rythmées par la litanie des chiffres des contaminations et des décès. Et le pire, ce ne sont pas ces chiffres, mais le plongeon dans l’inconnu, ­l’impossibilité de nous projeter dans un avenir proche. Si même les scientifiques ne savent pas, alors à qui se référer, à qui se fier, à qui s’en remettre ? Il nous reste l’autre ou les autres, tous logés à la même enseigne : le voisin, proche ou de l’autre côté de la rue, qui devient familier ; les personnes âgées que l’on négligeait et dont on prend soudain des nouvelles plus souvent ; l’inconnu(e) qui poste sur des réseaux sociaux redevenus fréquentables une vidéo qui nous fait hurler de rire ; et surtout ces soignants que l’on ­célèbre chaque soir en chœur à 20 heures. Voilà qui recrée du collectif là où on l’avait perdu. Dans cette crise,
c’est ça qui nous tient." 
Alexandra Schwartzbrod (Editorial, Libération 31 mars)

du beau travail...

*

ça aussi, qui m'a touché (larmichette larmichette)
https://www.youtube.com/watch?v=Sj4pE_bgRQI
(une version du Boléro enregistré par les musiciens de l'Orchestre national de France, chacun jouant chez lui...)

Capture d’écran (78)

 

*

alors que je lui envoyais le test que venait de me transmettre Dominique (tuvascraquer.fr), Martial m'a rappelé (et, miracle Whats*pp fonctionnait alors) depuis le Pas-de-Calais où il a la chance de se confiner au grand air, et, via la vidéo, il m'a fait profiter de sa promenade quotidienne avec Myrtille sa chienne... un beau moment qui fait du bien, un chemin qui va loooooin, du vert, des arbres, un faisan qui passe, des lapins, un tas de fumier, bref un moment délicieux et salutaire d'oxygénation...

*

... immédiatement suivi par un appel d'Anne-Marie (mais elle préfère qu'on l'appelle Marie) , mon aide-ménagère, qui me touche par sa gentillesse et ses attentions (et son bon sens)

*

je suis un peu étonné (pas vraiment étonné, à vrai dire, je dirais plutôt déçu) que le chapitre sur la masturbation n'ait provoqué absolument aucun écho aucun remous, calme plat étang étal... rien de rien (hormis un commentaire téléphonique de Dominique)... incroyable ! comme si tout le monde avait alors regardé ailleurs en sifflotant. Personne n'est concerné ? no comment ? tout particulièrement en ces temps de cococonfinement, en plus ? Bon, je fais le premier pas (et je n'en ferai pas mystère, ni tout un plat, d'ailleurs, oeh bien oui, j'avoue, ça m'arrive, je me masturbe (le mot est laid, entre copains du ouaibe ou d'ailleurs, on préfère parle de branle et de branlette), et si je voulais être tout à fait exhaustivement exhaustif dans le compte-rendu de mes journées, ladite activité manuelle devrait bien évidemment y figurer en plus ou moins bonne place... On n'en parle jamais (surtout entre mecs) C'est quand même un des derniers tabous ça...  et votre silence à tou(te)s est éloquent... Non ?
Je remets donc quelques illustrations d'"époque" pour relancer la machine...

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*

Orne : 1
Nièvre : 0
Hte-Saône : 14
Doubs : 26

*

apéritif :

après avoir terminé le vin de noix d'Yves R. (cadeau), ouvert depuis longtemps (il n'en restait qu'un fond) puis le Pommeau de Bretagne (acheté longtemps, idem un fond) j'ai entamé ce soir le Ratafia de Coings d'Yves R. (autre cadeau pour services rendus) : ça a une très jolie couleur, et c'est délicieux...

*

la dame qui a battu la championne de TLMVPSP (qui est partie avec 147000€) a refusé les 8000€ que lui offrait la championne et a préféré prendre le fauteuil, qu'elle a perdu 2 jours plus tard, (elle est partie avec 1900€) battue par une jeune fille qui a pris le fauteuil sans enthousiasme, et a elle-même perdu le jour suivant (elle est partie avec 1000€, ça m'a rappelé un conte d'Andersen, avec un paysan qui part au marché...)

*

01

J-33 ?

 

 

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