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lieux communs (et autres fadaises)
20 janvier 2010

vitrines

Je suis indécis. C'est indéniable.
A l'issue d'un film dont je ne savais trop que penser, la nuit étant encore jeune, la route noire, ma voiture fraîchement vidangée et repneutée de neuf, voilà-t-y pas qu'en rentrant, au lieu de prendre à gauche au rond-point pour rentrer at home, j'ai soudain (à moins que ce ne soit ma voiture toute seule) tourné à droite, direction la nationale, et donc les grands parkings endormis sous la lune (enfin, surtout un, à vrai dire). Oui ça me prend de temps en temps, ça vient peut-être de mes gènes loup-garous.
Vingt-deux heures et quelques. Quand j'y suis arrivé, un bahut español brillait dans la nuit de toutes ses veilleuses, juste à l'entrée, mais ce n'était qu'une fausse alerte. Un peu plus loin, nuit encore plus noire, le parking fait une assez longue ligne droite et deux camions étaient garés, à trois ou quatre cent mètres, face à face (l'un des deux était donc rentré à contresens.) Avec la particularité que tous les deux avaient leur cabine allumée.
J'ai dépassé le premier, dont les rideaux étaient quasiment tirés, pour aller jusqu'à l'autre, dans lequel un charmant barbu, assis côté chauffeur, lisait un opuscule visiblement illustré de photos, et dont un genou et un pied nu(s) appuyé sur le tableau de bord, visibles, annonçaient clairement qu'il n'avait pas gardé le bas. Je me suis garé derrière, suis sorti dans la nuit, me suis approché, prudemment, et n'ai provoqué visiblement qu'un inintérêt flagrant...
Qu'à cela ne tienne, je suis remonté en bagnole, demi-tour, suis reparti pour raller jeter un oeil au camion español, et, à mi-course, suis donc repassé devant l'autre bahut, celui aux rideaux pas tout à fait tirés, et là, jetant un oeil, j'ai failli piler, apercevant, par les quinze centimètres de vitre non couverts par le rideau côté chauffeur, le chauffeur en question, debout, immobile, et surtout visiblement à poil.
Je suis donc, après un nouveau demi-tour, venu me garer devant le camion en question, suis sorti dans la nuit, me suis approché de la cabine : le rideau de devant n'était pas, lui non plus, complètement baissé, et une bande de la même largeur que précédemment me laissait le loisir de contempler l'anatomie complète que le monsieur dévoilait complaisamment, sa quéquette joviale, qu'il avait non circoncise en forme de bourgeon, puis son côté face, puisqu'il eut ensuite la gentillesse de se retourner, une puis plusieurs fois, comme s'il me laissait tout loisir d'admirer la marchandise, appétissant derrière sa vitrine. Emoi.
Il allait et venait, se retournait, j'ai fait le tour, côté passager, on ne pouvait là non plus voir qu'une bande partielle du spectacle offert. C'était clair que le monsieur avait envie qu'on le voie, mais aurait-il été possible de juger sur pièces, de se rendre compte en main propre ? J'ai essayé de manifester ma présence tournant et retournant autour de cette satanée cabine allumée. A un moment, il a sembler se rendre compte que j'étais là, à tiré le rideau pour scruter l'obscurité, s'est penché derrière la vitre, et, m'apercevant, a soudain pris un visage courroucé et a, mais pas tout à fait complètement, tiré le rideau. Je pouvais toujours continuer à regarder, mais ça n'en était que plus frustrant.
Je voyais, là-bas,à l'autre bout, la cabine du lecteur qui venait de se rallumer dans l'obscurité, certainement lorsqu'il m'avait vu -plafonnier oblige- remonter dans ma bagnole, et j'y suis donc retourné, ne provoquant d'ailleurs pas plus d'enthousiasme de sa part que la première fois. Il avait même éteint la cabine, mais émis dans la nuit une sorte de double signal sonore qui m'avait laisser espérer quelque ouverture, mais que nenni. Il continuait juste de mater, assis dans le noir.
Je suis reparti vers l'autre. qui avait éteint sa lumière entre temps (il regardait à présent la télévision et se manipulait, distraitement semble-t-il) mais qui l'a rallumée lorsque je suis revenu à sa hauteur. J'assistais toujours au même agréable spectacle, mais en vain, comme au cinéma, nulle invitation, nulle connivence, nul signal ne venant me signifier que j'aurais été le bienvenu... Je venais d'ailleurs de quitter le côté passager lorsque la vitre s'en est ouverte et qu'une quantité de flotte assez conséquente fut balancée là où je me tenais juste quelques secondes avant. J'étais semble-t-il visé...
Le message semblait clair, pas la peine que je me fasse du mal à continuer à tournicoter ainsi. J'ai donc redémarré, un peu agacé par ces -en quelque sorte- promesses non tenues. Suis repassé devant le lecteur, toujours assis jambes nues  dans l'obscurité de sa cabine dont le rideau de son côté était néanmoins complètement ouvert, me suis dit que je ne leur convenais ni à l'un ni à l'autre, et ai donc pris le chemin du retour. Dire que j'étais calme eut été un mensonge.

17 janvier 2010

blanc (ou gris ?)

 

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16 janvier 2010

"c'est quoi, ton cerveau, un photocopieur à conneries ? "

UNE PETITE ZONE DE TURBULENCES
d'Alfred Lot

Alors ça c'est curieux...
(1) Je suis entré dans la salle en étant persuadé que j'allais voir un film de Michel Blanc... Pas du tout!
Alors ça c'est curieux... (2) Les deux derniers films que j'ai vus pourraient grosso modo avoir le même résumé. La ressemblance avec La famille Wolberg est assez sidérante : une histoire de famille (x), centrée autour d'un père (x), qui est malade (x), avec deux enfants , une fille (x) et un garçon (x), que sa femme trompe (x), avec une scène de fête à la fin (x) où il fait une déclaration (x) où il est question de vie et de mort (x) Quoique, si l'on y regarde à deux fois, même si la matrice scénaristique semble au départ identique, le traitement en fait deux films quasiment opposés.
Les dialogues de celui-ci sont tout aussi "écrits" que ceux de l'autre, encore plus acides et percutants peut-être (plusieurs fois je me suis dit "oh celle-là il faut que je la retienne"), ils sont mis dans la bouche d'acteurs plus connus (et reconnaissables), et de plus sympathiques (le fameux capital sympathie) : Blanc, Miou-Miou, Mélanie Doutey, Gilles Lellouche (je n'y peux rien, lui, il me fait toujours autant craquer, d'autant  que je trouve qu'il se sort plus que très bien de son rôle pas facile de pas si con). Avec en prime deux apparitions d'Eric Caravaca et même de Nathalie Richard!
Des dialogues brillants, des acteurs convaincants, mais une mise en scène hélas plutôt plate. Mollasse, indécise. Boulevardière (ouch). C'eut pu-t-être alors du théâtre radiophonique ? Hélas oui, quasiment! Bons mots et gros sabots. Le père somatise, la mère démon-de-midise, la fille veut se (re)marier, et le fils est pédé (oh le personnage de pédé agaçant, alibi, bonne conscience, récupérateur, regardez comme je suis transgressif, etc.). La famille Wolberg, elle, n'affiche pas cette volonté d'épater, d'aguicher, de "choquer".  A côté, c'est de la dentelle au petit point! Autant on était là-bas du côté de l'humain, du frémissement, de l'émotionnel,  de la voix basse, autant ici on serait dans la convention et la pantalonnade, le tonitruant.
Autant j'ai trouvé ça sympa au début (je précise que j'ai rigolé maintes fois, ne boudons pas notre plaisir et soyons honnête) autant plus ça va et plus les situations s'émoussent, s'affadissent (les hésitations de chacun -meurs-je ou pas,  trompe-je ou pas , me marie-je ou pas , suis-je con ou pas, m'engage-je ou pas ?- à ne faire que se répéter, virent pénibles) et le film s'aplatit progressivement. Avec en plus une insupportable et catastrophique enfilade finale de happy end(s) style oui oui l'amour finit toujours par triompher (ou la moralité so petit-bourgeoise...)
Et je crois que Michel Blanc , quand il n'est pas chez Téchiné (ou chez lui même) finit par m'agacer, il faut le reconnaître.

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("Les copains de Philippe, après six bières, soit ils nous arrosent d'essence, soit ils nous demandent de les sucer..." -le fils pédé à son copain-. Oui oui, ça m'a fait rire...)

15 janvier 2010

grésil

LA FAMILLE WOLBERG
d'Axelle Ropert

j'ai bravé les intempéries  et osé sortir la voiture du garage (j'exagère, c'est presque tout fondu) pour aller voir cette jolie chronique familiale. On en sort un peu vague à l'âme et mélancolique (ce n'est pas du tout -et tant mieux- le film choral tut tut pouet pouet qu'on pourrait attendre) c'est plus fin (et donc plus triste ?)...
François Damiens, qui joue le père (et maire, d'ailleurs!) de cette famille juive  pas tout à fait trop comme les autres : la fille aînée est trop petite, le petit dernier trop monté en graine, la maman trop souriante, le papa trop amoureux, le frère trop barbu... pour moi qui ai un faible pour les barbus, ce fut un festival : le père, (Jean-Luc Bideau) le grand-père, et le frère -joué par Serge Bozon, le réalisateur entre autres de l'atypique La France, et avec qui la réalisatrice semble avoir quelques liens- le sont!), y est pour beaucoup , campant avec finesse(s) un personnage aussi solairement public et aimant qu'intérieurement fragile et abîmé. Il est vraiment excellent d'un bout à l'autre, autant dans ses retenues que dans ses excès, juste dans toute les tessitures d'un spectre dramatique élargi.
Face à lui, le reste de la famille n'est, justement, pas en reste (l'épouse qui se demande si elle est heureuse, la fille qui fête ses dix-huit ans, le benjamin qui commence à souffrir un peu en grandissant, le (beau- ?) frère "bohème" qui revient mais a du mal à trouver sa place...) avec les hauts et les bas qui font -justement- la vie de famille (bien que je doive parer de ça un peu abstraitement, puisque, depuis quelques lustres, je ne sais, toujours justement, pas ce que c'est vraiment, la vie de famille, mais bon, j'ai mes souvenirs et mon imagination...) autour de deux histoires (celle dont Simon ne veut pas parler à sa famille et celle dont Marianne -Valérie Benguigui est ici délicieuse- ne veut pas parler à la famille non plus), on pourrait même dire trois, avec celle de la demoiselle qui n'a jamais parlé de sa famille à son fiancé...
Tout ça très joliment filmé, doux-amer, avec des dialogues que d'aucuns jugeront très (trop ?) écrits, mais qui, justement, emportent quelques scènes qui me sont spécialement, chères parce que "casse-gueule" a priori,  et ressortent du lot : le champagne au cimetière, l'échange sous la pluie avec "le blond", le  discours du cadeau d'anniversaire...

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(pour la petite histoire, le film a la même accroche que Tetro :  "chaque famille a son/ses secret(s)", mais il ne s'agit pas du tout du même...)

13 janvier 2010

au cinéma

Je veux aller au cinéma pour voir (?)(un genre de méga blockbuster) mais dans mon porte-feuille je n'ai qu'un billet de 500, je passe devant la caisse du ciné (il n'y a qu'un ou deux clients) pour aller retirer de l'argent au distribanque. J'ai un peu de mal à en trouver un, (je marche je marche et l'heure tourne, je n'en trouve pas aux endroits que je connaissais) mais enfin ça y est ça y est, en voici un,  je sors de mon porte-feuille ma carte vitale, qui se casse en deux, mais je me dis en souriant que ce n'est pas avec ça que je vais retirer de l'argent! D'ailleurs je retrouve au fond de mon porte-feuille plusieurs billets froissés, quasiment roulés en boulettes, et donc je vais pouvoir aller au cinoche sans retirer d'argent...
Arrivé à la caisse, il n'y a qu'un seul client, un jeune, qui attend, la caissière n'est pas là. quand elle  finit par arriver, elle lui vend son billet, je  demande une place, je n'arrive pas vraiment à comprendre combien elle coûte, je sors mes billets que je défroisse, je les lui tends, elle a encore dans la main la monnaie de l'autre client, il y a un micmac pas possible entre billets donnés et monnaie rendue, la caissière rigole  en me disant "mais vous savez ce que vous m'avez donné? ", j'ai l'impression que je vais repartir avec plus d'argent que je n'en avais avant... La caissière se lance alors dans une longue et confuse conversation, je suis embêté car il y a de plus de gens qui attendent derrière, dont certains commencent à manifester à haute voix leur mauvaise humeur  en usant de qualificatifs peu amènes à mon égard...
Je sors de la caisse et je redescend par un escalier dans un hall où zigzague une impressionnante file d'attente, je ne suis pas sûr d'être à la bonne place mais tant pis je m'insinue... Je rentre dans la salle de cinéma, c'est comme un immense amphi avec des pupitres en bois clair, qui va en descendant mais qui remonte ensuite un peu de l'autre côté... Je ne sais pas où m'installer, je ne comprends pas où est l'écran. Je choisis une place en bout de rang, un peu en hauteur, j'ai l'impression qu'elle n'est pas mal du tout, Evelyne  d'ailleurs arrive et vient s'asseoir à côté de moi (oui, ça doit être une bonne place). La projection va bientôt commencer, on voit en l'air un genre d'hologramme, d'ectoplasme encore brumeux, je comprends que c'est là-haut que le film est projeté. L'obscurité se fait, et à ce moment là, l'ensemble de la salle bascule et se réorganise, à plat, ce qui fait que je ne suis plus si bien installé que ça...
Il y a comme un genre d'entracte (la lumière se rallume) où arrivent dans la salle plusieurs jeunes, qui font un genre d'intervention (ce sont des acteurs) ils sont à la recherche des sacs des gens (je tente de cacher mon sac à dos sous mon siège mais l'un des jeunes arrive et le prend, il l'ouvre, et commence à montrer à la cantonade, avec des commentaires, chacune des choses qu'il trouve à l'intérieur (il y a notamment un papier rose, de rendez-vous chez un coiffeur, qui le fait s'esclaffer, ce qui me gêne un peu...) Je me dis que tout le contenu de mon sac va y passer, et ça m'embête. Je me tourne vers la droite, pour discuter avec un autre jeune, en bout de rang, mais, quand je me retourne vers l'autre, il a disparu, pfuit!, et mon sac aussi...
Nous sommes plusieurs à être descendus, tous ceux qui n'ont plus leur sac et veulent le récupérer... On se promène à présent dans des couloirs souterrains du cinéma, il ya notamment un passage qui m'impressionne : c'est une section pour dissuader les gens de  fumer : si on tient une cigarette, elle vous est quasiment arrachée des mains par une force invisible, et se déplace toute seule, en l'air, par saccades ("en pointillés"), tandis que du plafond tombe une véritable averse (d'ailleurs, qu'est-ce que je fais donc avec, aux lèvres, une cigarette pas allumée ?)

(bout de rêve, bien sûr...)

12 janvier 2010

presque gratin de moules

Je suis approximatif (c'est là mon moindre défaut) mais bon mon père l'était aussi...

Pour midi, j'avais fait ma célèbre recette de moules/frites sans frites. Et voilà que j'avise sur l'emballage du paquet de moules (oui oui j'achète mes moules en paquet, y a plus qu'à les rincer et à les faire cuire...) une recette de gratin de moules au safran. Qu'à cela ne tienne, je vais faire ça !
(J'avais déjà fait cuire les moules dans une certaine quantité -plutôt généreuse- de vin blanc et d'eau. Il en fallait 20cl. Bon, comme dans la recette je fais réduire (enfin, j'essaie, vu la quantité qu'il y a) avec une demi-cuillère à soupe de farine, après avoir filtré comme je pouvais. Au bout d'une demi-heure, c'en est toujours au même stade ou presque, ça ne s'évaporera pas plus, alors j'en jette un peu, et je rajoute un peu de farine...
Mouais c'est à peine un poil plus épais. Là je devrais rajouter du concentré de tomates, (je n'en ai pas) du safran (je trouve un vague sachet de préparation pour paella)  de la crème (ça j'en ai) et un jaune d'oeuf (chic, j'ai aussi!).
Je mets dans un plat mes moules que j'ai décoquillées (j'aurais du les cuire avec un oignon, mais ça j'en avais pas non plus), je recouvre de la préparation, et là je suis censé rajouter du persil (j'en ai pas, alors je mets de la persillade, à escargots, ça doit faire le même effet, non ?) et de la chapelure (j'en ai pas non plus, tiens je vais mettre des germes de blé...)
Je mets au four le temps demandé, et quand je sors, ça a une assez bonne tête (j'ai coupé le grill, contrairement à ce qu'ils disaient dans la recette, et j'ai cuit à four normal, sage décision...) C'est jaune, encore assez liquide ma foi, et, quand je goûte, je trouve surtout que c'est super salé... (après vérification, il s'avère que la persillade à escargots est composée d'abord de sel, ensuite de persil et d'ail...) Enfin, un peu trop salé (je mange tout, quand même)...
Voilà, j'ai "fait la cuisine" pour une fois, l'évier déborde de vaisselle et d'ustensiles sales, il va me falloir des plombes pour faire la vaisselle... Tout ça pour ça ?

10 janvier 2010

décennie (de ciné)

(tiens, encore un petit classement supplémentaire... c'est pas tous les ans qu'on change de dizaine! Petit survol ciné... Un par an dans chaque catégorie, mais il ya des fois où je ne pouvais vraiment pas choisir...)

ASIE

2000 : YI-YI (Yang) / AFTER LIFE (Kore-Eda)
2001 : LES DEMONS A MA PORTE (Jian Wen)
2002 : PEPPERMINT CANDY (Lee Chang-Dong)
2003 : ZATOÏCHI (Kitano)
2004 : GOODBYE DRAGON INN (Tsai Ming Liang)
2005 : BE WITH ME (Khoo)
2006 : CADEAU DU CIEL (Koshashvili)
2007 : SYNDROMES AND A CENTURY (Weerasethakul)
2008 : YUMURTA (Kapanoglu)
2009 : STILL WALKING (Kore-Eda)

EUROPA

2000 : LA LETTRE (Oliveira)
2001 : O FANTASMA (Rodrigues)
2002 : SUPER 8 STORIES (Kusturica)
2003 : OPEN HEARTS (Bier)
2004 : AU FEU! (Zalica)
2005 : KOKTEBEL (Khlebnikvov)
2006 : LA MORT DE DANTE LAZARESCU (Puiu)
2007 : 12h08 A L'EST DE BUCAREST (Porumboiu)
2008 : ELDORADO (Lanners)
2009 : QUATRE NUITS AVEC ANNA (Skolimowski)

FRANCE

2000 : VOYAGES (Finkiel)
2001 : AMELIE POULAIN (Jeunet)
2002 : VENDREDI SOIR (Denis)
2003 : UN COUPLE EPATANT / CAVALE / APRES LA VIE (Belvaux)
2004 : WILD SIDE (Lifshitz)
2005 : ZIM AND CO (Jolivet) / DOUCHES FROIDES (Cordier)
2006 : BLED NUMBER ONE (Ameur-Zaimèche)
2007 : J'ATTENDS QUELQU'UN (Bonnel)
2008 : J'AI TOUJOURS REVE D'ÊTRE UN GANGSTER (Benchetrit)
2009 : 35 RHUMS (Denis)

AMERICA

2000 : FAST FOOD, FAST WOMEN (Kolek)
2001 : MULHOLLAND DRIVE (Lynch) / REQUIEM FOR A DREAM (Aronofsky)
2002 : DONNIE DARKO (Kelly)
2003 : KEN PARK (Clark) / THE HOURS (Daldry)
2004 : LOST IN TRANSLATION (Coppola)
2005 : BATALLA EN EL CIELO (Reygadas)
2006 : SHORTBUS (Mitchell)
2007 : LA LEON (Otheguy)
2008 : LAKE TAHOE (Eimbcke)
2009 : INGLORIOUS BASTARDS (Tarentino)

9 janvier 2010

volatiles

Alors on dirait qu'en 2010, sur ce blog,  on aurait de nouveau envie de parler de soi, de se faire entendre, bref de glouglouter comme un dindon au milieu de sa basse-cour, en gonflant  ses plumes et en tortillant du croupion...Voui donc on se pavanera...
Rhalala il faudrait que j'aie une opinion sur tout, et si peu de choses hélas me passionnent (m'intéressent) suffisamment pour que je sois capable d'émettre un avis (circonstancié) et puis d'abord les résolutions sont en majorité faites pour ne pas être tenues, non ?

(billet retrouvé, daté du 01/01/10, et sauvé in extremis de la poubelle)

Pavanons, pavanons d'autant que depuis deux jours il s'est mis à neiger à verglacer et à congénérer assez effroyablement et qu'il n'y a donc pas grand chose d'autre à faire. (Quand il neige, je serais plutôt comme une pintade, sottement affolée, je m'arrache les plumes (du croupion) en gémissant oh mon dieu mon dieu mon dieu en regardant la neige qui tombe immaculée et recouvre tout de son blanc tapis... Dès que la route est un peu noire, je roule prudemment jusqu'au Super U où je fais un monton de provisions, puis je reviens tout aussi prudemment, je rentre la voiture au garage, je me calfeutre, et j'attends que ça se passe...)

C'est donc le cas, actuellement, et les prévisions météo me laissent à penser que ce le sera aussi toute la semaine prochaine (m'en fous, j'ai assez à manger!) et puisque je ne suis pas allé au cinéma voir Persécution, je ne peux pas vous en parler (mais à vrai dire, j'hésite de plus en plus) il a donc bien fallu meubler et parler d'autre chose. Faire diversion.

9 janvier 2010

soda

LA FILLE LA PLUS HEUREUSE DU MONDE
de Radu Jude

Les Roumains ont eu un passé (douloureux) mais ils ont aussi un présent, avec lequel aussi il faut bien composer. Après les années Ceaucescu, voici la rencontre avec la société de consommation : la publicité, le cinéma, les belles bagnoles, les boissons glamour, le rêve, les paillettes. sauf que. Sauf que. La publicité en question est faite pour une marque de boisson "aux fruits" qui a fait gagner une L*gan break à une demoiselle de la roumaine campagne, venue donc tout exprès à Bucarest pour retirer son lot et (on n'a rien sans rien) tourner dans une pub pour le jus de fruit en question.
Oui, la pauvre Delia est venue en voiture avec ses parents jusqu'à la capitale, et la voilà confrontée à l'équipe du film de plus en plus agitée, aux sponsors de plus en plus tâtillons et exigeants, à ses propres parents de plus en plus manipulateurs et avides... tout ça pour une malheureuse L*gan. En valait-ce vraiment la peine ?
Radu Jude nous la joue vraiment cinéma roumain à fond : De longs plans fixes, scènes de ménage(s) plus ou moins virulentes entre deux personnages (en général, Delia et un de ses parents, voire les deux), entrecoupées par le film dans le filmréalisme réaliste à fond : son direct, omniprésent urbain à la Mendoza (avec les coupures dans la bande-son produites par le montage), passants spectateurs, dialogues virils, machinos torse poil passant dans le champ en très gros plan et flous, bref tout y est... et on (je) aime ça...
Il nous a bien indiqué ses intentions dès le générique, additionnant à ces bruits industrio-urbains une chanson des Pet Shop boys, Rent ("Je t'aime, tu payes mon loyer..." susurre le refrain...), à l'ironie aussi vacharde que son film, et tient donc ses promesses. Tout ça est plus noir que rose, plus amer que souriant, et  plus cynique qu'attendri, sous des airs de ne pas y toucher.
En tout cas, ça fait mouche.
(répétition de scènes jusqu'à l'absurde) en poussant le bouton

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7 janvier 2010

les trois soeurs

GAMINES
d'Eléonore Faucher

Un joli petit film pour commencer l'année. J'ai envie de dire vraiment un truc de filles, mais sans que ça soit forcément péjoratif ni sarcastique. L'histoire de trois soeurs et d'une mère, d'après le bouquin autobio ou c'est tout comme de Sylvie Testud, par la réalisatrice de Brodeuses, autour de la figure d'un père absent, c'est quand même assez exclusivement féminin, non ?
Entre les années 70 et les années 2000, après un très joli générique lumineux qui brille comme un bijou précieux, on va et vient dans l'histoire de ces trois frangines que leur mère a choisi d'élever seules, avec l'image en creux d'un père depuis longtemps enfui, mais qui reviendrait de temps en temps frapper à la porte sans que jamais on ne lui ouvre...
Sybille/Sylvie est la seule blonde au milieu d'une famille de vrais "ritals" et nous raconte sa filiation, et sa famille, à la première personne, entre les souvenirs d'enfance et les rêves d'adulte. Elle est la "rebelle", entre une aînée parée de toutes les qualités et une petite dernière qui ne sait pas encore exactement de quel côté pencher.
Le plus blufflant c'est l'incroyable ressemblance entre les trois fillettes et les femmes qu'elle sont censées être devenues. On y croit dur comme fer. Et les trois gamines sont touchantes, il faut le reconnaître.
La scène de la rencontre finale avec le père par les trois soeurs est bien évidemment la clé de voûte du film (et justifierait à elle seule qu'on pardonne  les petits machins qui auront parfois fait tiquer.) Un film imparfait et donc émouvant, un film parfois maladroit mais d'autant plus attachant
Et, bon, autant le reconnaître, j'ai toujours eu un gros faible pour Sylvie Testud, alors...

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