danette
"Ya que les imbéciles qui ne changent pas d'avis..." Donc j'ai le droit (hi hi!) de changer d'avis sur Joel Egloff (cf hier soir)
Bon, j'avais lu son bouquin ("L'étourdissement", Prix Inter 2005) et j'avais aimé, disons, ... moyen. Cet univers atroce, abominable, sans lumière et sans espoir, je me l'étais pris de plein fouet avec mon petit premier degré habituel (révélation embarassante : je pense que je n'ai pas de deuxième degré... sad, isnt'it ?), et quand je l'ai refermé, avec un peu mal au coeur ("vous je sais pas, mais moi je vais aller faire un tour..." ) j'ai été vraiment très surpris en lisant, sur la quatrième de couv', les mots humour irrésistible pour qualifier ce bouquin ; comme quoi j'avais dû passer à côté de quelque chose... Ah bon ? J'ai donc décrété que j'aimais pas et que j'irais pas à cette soirée et voilà.
Mais les choses ont fait que, après un échange de mails avec une certaine demoiselle, j'ai changé d'avis. Bien m'en a pris. Cette soirée à la bibliothèque de Pusey, je l'avais déjà vécue l'année dernière (c'était Annie saumont qui était venue lire) et j'avais même épinglé au mur la photo parue dans le journal local où je trônais fièrement au premier rang (d'ailleur, en la consultant avant de partir, j'ai réalisé que j'avais exactement le même pull que l'an dernier! tant pis s'il y a des lecteurs attentifs...) J'aime bien cette ambiance plutôt bonne enfant qu'intello, plus familiale que sociale.
Il s'avère que Joel Egloff est un grand machin sympathique comme tout, avec un sourire craquant, une dégaîne quasi-adolescente, et que la façon dont il nous a lu, comme on se jette à l'eau, les deux premiers chapitres de L'étourdissement (sur un ton très neutre, monocorde, pince-sans-rie, avec un petit côté Droopy très craquant...) m'a fait revoir mon jugement : c'était effectivement affreux mais très drôle , ce qu'il lisait. Affreusement drôle. Peut-être l'effet de groupe a-t-il joué, mais c'est vrai, dès le début, les gens riaient...
La "première partie" a continué ainsi, de lectures en questions/réponses, il a lu des extraits de ses autres bouquins (il en écrit 4, et chacun d'eux a reçu un prix!) avant de finir un peu abruptement à 22h15 quand quelqu'un a décidé que c'était l'heure et qu'il fallait rallumer les lumières de la salle...
Ensuite, ont été proposés simultanément un buffet et une table avec des piles de livres à acheter et faire dédicacer. Chacun a donc choisi suivant ses priorités (suis d'abord allé aux bouquins, en ai acheté trois, dont deux pour moi, et le 3ème pour la fille dépressive d'une amie).
J'ai pu donc accéderà sa table (ah, la solitude du dédicaceur de fond...) assez vite, échangé quelques mots (je lui ai parlé de "Les Saisons" de Maurice Pons, bouquin qui, je pense, n'est pas très éloigné de L'étourdissement, mais l'humour en moins...) puis obtenu mes dédicaces illico (il est gaucher et tient son stylo bizarrement, comme beaucoup de gauchers ; mais, je ne sais pas pourquoi, j'adore regarder écrire un gaucher, alors...) et fort sympathiquement. C'est un homme attentionné, je trouve.
J'ai donc pu ensuite l'abandonner pour aller un peu mondaniser près des amis et du buffet... (juste un tout petit peu plus à boire eut sans doute été nécessaire mais bon...les brownies et le cake aux épices étaient par-faits! )
A l'année prochaine, donc... on espère!