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lieux communs (et autres fadaises)
17 octobre 2005

été indien

"... avec ta robe longue tu ressemblais à une aquarelle de marie laurencin..." lalala lalalalalalala
Vous vous rappelez?
Il y a un an, il ya un siècle il ya une éternité...
Ben on y est, en plein dedans, ze été indien (vais bientôt dire qu'il fait trop chaud)
C'est vous dire l'état de mon neurone (!) (it must be surchauffing)
Lundi donc, début de s'maine, brume dans les champs et bouchons à l'entrée de la ville le matin mais moi malin j'ai pris le périph, et maintenant je connais la bonne sortie!
Démarrage lent lundi matin, compte-gouttes, gens à peine réveillés
parti vite à midi préféré manger seul que "mal accompagné" (cf lundi dernier)
Ce midi,donc,  j'écrivais dans ma tête, en rrevenant du R'U

violemment mélancolique
autant que le contraste
des feuilles jaunes
sur fond de ciel très bleu

ce qu'on peut taxer de licence poétique (et un peu aussi de boîterie grammaticale), car si effectivement le ciel était très bleu et les feuilles très jaunes (pourquoi donc écrivais-je très jeunes ?), mon état de mélancolie ne l'était pas tant que ça... juste pour faire joli, se la jouer un peu poaîte repu-mais-désespéré et spleen bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres
en rentrant me suis arrêté dans un sous-bois déjà empourpré (le rose aux feuilles), et c'était de l'automne comme dans Quand Harry rencontre Sally, il pleuvait silencieusement et légèrement des feuilles au ralenti que c'en était joliment poétique (ou poétiquement joli ?) et je marchais sous les frondaisons et sur les feuilles qui faisaient cratch cratch et c'était très doux...

ps : j'écoute une très jolie chanson de Zazie : "oui"

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15 octobre 2005

aqueux

Sortez les mouchoirs, ouvrez les parapuies, dépliez les kleenex, étendez les serpillères, préparez les essuie-tout... je vais m'épancher! Un message très "samedi-soir-vingt-et-une-heures-il-commence-à-faire-froid-tiens-je vais-m'écouter-un-petit-stabat-mater-de-derrière-les-fagots"... Voyez un peu l'genre ?
L'humaine nature : ce matin je chantonnais tralala pouet pouet que je n'avais pas été aussi heureux depuis longtemps, et là je vais vous faire le coup du chien battu, de la pauvre chose, du laissé-pour-compte, du personne ne m'aime et du c'est trop inzuste (Caliméro, on y revient fatalement!) Ben justement, celà (la première partie de la phrase, loin donc) explique ceci (qui est juste avant) : C'est parce que je me sens très heureux que (soyons fou) j'aimerais l'être complètement. (Oui oui, je sais, "on" est jamais content..)
Et je regarde autour de moi , et je sais qu'il manque quelque chose. Juste un quelque chose. (On pourrait plutôt appeler ça un quelqu'un, non ? )
Oui, quelqu'un donc.
Quelqu'un... (soupir)
A mon âge déjà presque (un peu) canonique, il me vient parfois (comme ce soir) des velléités un peu spleenesques et vaines de petit repas en amoureux, de discussions animées en sortant du ciné, de soirées télé/canapé à deux, de réveil avec un corps aimé à côté de soi (comme disait il y a longtemps un copain américain "la seule chose qui soit meilleure que s'endormir dans les bras de quelqu'un est de se réveiller dans les bras de quelqu'un..."), de vrai rapport sexuel dans mon lit (les frondaisons, ça va un moment), de courses faites à deux (un qui vide le caddie et un qui remplit les sacs...) de bonheurs à partager (c'est ça le plus difficile : quand on est heureux, -beaucoup plus que quand on est triste- et qu'on n'a personne avec qui le partager) de petits mots qu'on laisse sur un coin de table, d'attentions, de bisous dans le cou, de mains tenues, de...
(patatras la rêverie dégringole comme une baie vitrée qui se fracasserait bruyamment)
Ben y aurait p'têtre fallu y penser avant, non ?
me morigéne-je (c'est comme le gant de crin, se frictionner ça fait du bien de temps en temps) Mais je l'ai fait! me réponds-je illico (à vivre seul, hélas, on prend l'habitude de parler idem) J'ai essayé, j'ai cherché, depuis longtemps, tellement longtemps si vous saviez mais ça ne devait pas être au bon endroit, ni dans le bon sens, ni avec le bon mec... Sûrement. Tout faux. D'autant plus que je suis très strictement "hors-ghetto" (ni bars, ni boîtes, ni sauna) Je suis juste un mec "normal" qui cherche un mec "normal" . Un mec qui aime les mecs. Point. Basta.
Faute de trouver l'amour, j'ai trouvé le cul. Dans des endroits "réservés" (ça fait un peu zoo, ou réserve naturelle, je trouve...) C'est pas mal souvent, très bien quelquefois, très con d'autres... Mais au moins ça occupe. Les mains, l'esprit, et le reste... Même si ça ne suffit pas (et en plus l'été est fini, le syndrome dit "de la bouillotte" réapparaît)
Donc il manque...
Mais comment fait-on, hein ?

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ps (sans rapport avec ce qui précède) : c'est vrai qu'ils ont des zigouigouis tout riquiquis!

15 octobre 2005

quotidien

Comme vous avez pu le remarquer, depuis quelques jours, je ne vous raconte plus stricto sensu de quoi sont faits mes jours. Et pourquoi ce ? est certainement la question qui vous brûle les lèvres. La réponse est simple : parce qu'il n'y a vraiment pas de quoi! Je m'explique : il m'aura fallu quelques temps pour m'accoutumer à ce nouveau fonctionnement, à ce nouvel emploi du temps, à ce nouvel état d'esprit (et surtout donc réussir  à me séparer des anciens!) J'y suis -je pense- arrivé, et, vraiment, ça me va bien.
TRES BIEN.
TRES TRES BIEN MÊME...
J'ai souvent tendance à -un peu- exagérer, mais là, sans mentir, je me sens (osons le mot) heureux comme je ne me le suis pas senti depuis... ououououh... longtemps! Parce qu'insouciant , parce que je suis payé (un peu moins) pour faire ce que j'ai vraiment envie de faire. CE QUI ME PLAÎT! (au sens premier) Comprenez donc que je ne m'y appesantisse pas lourdement, à tout vous restranscrire par le menu.
Bozarts lundi mardi mercredi jeudi, et autre chose vendredi samedi dimanche. Voilà comment se partagent mes jours. Heureusement, la semaine prochaine, (déjà ?) vacances de la Toussaint, pour venir à nouveau un peu bousculer ce rythme...

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14 octobre 2005

la statue

imgp4405(un bout de rêve)
Une statue qui s'anime...
Gros plan sur son sexe (en marbre, donc) de la taille habituelle des teubs de statues grecques : riquiqui. Voilà que la statue se met à bander. Comme une crosse de fougère, le sexe commence à se déplier, mais dans le même temps à se craqueler, puisque la matière (pierre ou marbre) n'en est pas extensible. Craquelures de plus en plus grosses, puis, comme dans les dessins animés, il commence à se désagréger et à tomber en morceaux...

(C'est grave docteur ?)

13 octobre 2005

canet-plage

(un souvenir revenu de je ne sais où)
Je dois avoir 7 ou 8 ans. Je me réveille un matin chez ma tantine P., dans le midi,  et tous les gens qui étaient arrivés avec moi la veille (mon père, ma marâtre, ma soeur, mon demi-frère) sont partis de bonne heure en espagne. pourquoi sans moi ? Je ne sais pas. Je pleure, ma tante pour me consoler me dit que nous irons pique-niquer à la mer. Nous allons à Canet-Plage, comme il pleut ce jour là nous pique-niquons dans la voiture, sur la plage. C'est très triste. Pour me re-consoler, ma tante m'achète un coquillage peint marque "Souvenir de Canet-Plage", que je garderai d'ailleurs longtemps sur ma table de nuit...

12 octobre 2005

cadeau

(souvenir revenu en ricochet pendant la projection de Caché)

C'était il y a ...euh... vingt ans Je remplaçais dans une école, et il y avait ce petit garçon, prénommé Magid, qui ne parlait pas. Jamais. Il avait une maîtresse un peu acariâtre, qui se désespérait de l'entendre un jour parler. et surtout, à chaque récréation, il pleurait silencieusement. Je ne sais pas pourquoi, mais il m'avait "adopté", il s'approchait, me donnait la main et ne la lâchait plus jusqu'à la fin de la récré... Mais toujours en silence.
Et, un matin, (c'était le mois de décembre), le voilà tout à coup qui me tire par la main pour m'amener jusqu'à la fenêtre de la salle de jeu, il me montre le sapin du doigt, et, là, me regarde et dit "lapin". Pas "sapin", mais "lapin". Il s'était décidé, je ne sais pas pourquoi ni comment, mais c'était LE jour. Il venait de m'offrir son premier mot "public", à moi, comme ça, et je l'ai vraiment reçu comme un cadeau. Un des plus beaux cadeaux que j'ai reçus.(Ca m'émeut encore quand j'y pense...)
J'ai corrigé "sapin" et il a répété "lapin"... en se marrant.

12 octobre 2005

la griffe du passé

CACHE
De Michael Haneke

Il doit y avoir une justice... Après avoir tergiversé longuement devant le cinéma, je m'étais enfin décidé pour aller voir The Descent qui, selon la rumeur et les critiques ferait effroyablement peur, j'arrive donc à la caisse, j'exprime mon choix, et je m'entends répondre que The descent ne passera qu'à 15h50 (il est 13h50). Je me replie donc sur mon deuxième choix, le film de Michael Haneke. Moins gore sans doute que le susdit (quoique... on a quand même droit à une décapitation à la hache et un suicide au rasoir, non non je ne plaisante pas!)  Caché ne ménage cependant pas les nerfs du spectateur...
C'est probablement le meilleur film de Michael Haneke, peut-être parce que le plus "simple", en tout cas le moins dérangeant. Ici pas de meurtre au pistolet à cochons (Benny's video), pas de joyeux suicide en famille (le 7ème continent), pas de civilisation post-apocalyptique (L'heure du loup), pas d'extermination familiale en gants blancs (Funny Games)... Sur un point de départ qui rappelle étrangement Lost Highway, de David Lynch (un couple reçoit des cassettes vidéo où leur appartement a été filmé, Haneke tricote une histoire au moins aussi sombre , mais radicalement "autre".
Caché  nous expose un moment de la vie de ce couple (Binoche et Auteuil, nickel tous les deux) et de leur fils, à travers les réactions en chaîne et les bouleversements que cette cassette va produire, entre mari et femme, entre parents et enfants, avec la soudaine remontée à la surface d'un passé lointain, qu'on croyait définitivement enfoui... Dire ou ne pas dire ? Se rappeler ou pas ? Il est ici question de culpabilité, et de la façon dont chacun doit gérer la sienne. A la fin, les questions qui ? et pourquoi ? n'auront pas forcément reçu de réponses (qui dit la vérité ? qui ment ?), en tout cas pas forcément celles qu'on attendait..
L'ensemble des comédiens mérite des éloges: autour des susdits, Maurice Bénichou fait forte impression dans un rôle aussi  placide en apparence que meurtri à l'intérieur, et quel bonheur de voir (ou revoir) des acteurs plutôt "rares" (et qui donc nous sont chers) comme Annie Girardot, Daniel Duval, et surtout l'exquisissime Nathalie Richard...

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11 octobre 2005

si t'es zen , qu'haine ? (merci g.perec)

Cas de conscience... (ou d'éthique plutôt ?)
Je ne suis -par définition- pas quelqu'un de rancunier. A de rares exceptions près (une seule, à vrai dire) je ne suis pas capable de haïr quelqu'un pendant disons... plus d'une demi-heure (allez, une heure max!) Et là voilà que les circonstances m'amènent à cotoyer de nouveau quelqu'un qui me -soyons cru-  me chia dans les bottes, il y a de cela une vingtaine d'années, et envers qui par conséquent -s'il y a une chose dont j'ai horreur c'est bien ça, qu'on me chie dans les bottes- je ressens une certaine... non pas haine le mot serait excessif, disons plutôt rancoeur.Ou ressentiment.
Bon, je reconnais, c'était il ya longtemps, je ne me souviens plus exactement des faits, ni des raisons. Je me souviens juste de m'être senti trahi, floué, exploité, manipulé, roulé dans la farine, et qui plus est par un ami. Rien de pire. 
Nos chemins, comme on dit, ont alors -hrureusement ? - bifurqué, ne nous remettant en présence l'un de l'autre qu'en de rarissimes occasions. J'avais même, un peu plus tard, rédigé une lettre (que je n'ai pas envoyée et qui s'est depuis hélas perdue) ou j'expliquais en détail les raisons de notre "divorce" en amitié.

Et voilà que je rencontre cette personne, qui m'accueille très amicalement la première fois, me présentant comme un "ami de 30 ans", puis me propose la semaine suivante de déjeuner avec elle. Et j'y vais. Et on parle comme il ya vingt ans, comme des copains, des camarades, des potes, comme si rien n'avait changé (à part rides et ventre, de part et d'autre) et cette personne me donne même des conseils judicieux pour mon avenir, et je suis là assis, attentif et souriant, et j'écoute, et j'acquiesce, et dans le même temps, c'est comme si je me regardais être là, et que je me faisais les gros yeux, que je m'en voulais d'être si veule, d'oublier, de faire comme si de rien, d'absoudre en quelque sorte, je pense "tu devrais peut-être lui en parler, non ?" Percer l'abcès. Quel abcès ? Comme si de rien...
Carpette ? Je suis un gentil. Trop. Et cette rancoeur rancie, ce fait accompli auquel je me trouve confronté, je ne sais pas / plus trop quoi en faire.
Digérer ? Pardonner?
Oublier, peut-être...

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10 octobre 2005

conserver

On devrait pouvoir conserver sous vide, dans des sacs hermétiquement scellés, ou plus durablement encore, dans des sacs congélation, ces moments de bonheur de joie de plénitude d'allégresse de satisfaction de contentement (qu'ils aient ou non une raison, qu'ils soient ou non, comme ce texte, justifiés) pour pouvoir les retrouver intacts, plus tard, quand on voudrait, ou quand on en aurait besoin...

Par exemple, en vrac, ces derniers jours :
- cette petite virée à St Louis
- Claude W. qui est venue jusque là pour nous voir jouer
- le journaliste des DNA qui nous dit des choses gentilles
- le film Paradise now
- Kais Nashet, un des deux personnages principaux de Paradise now (...)
- Le grand gaillard qui insiste pour m'offrir un café, aux bozarts, alors que j'en ai déjà bu 53
- l'autre petit (!!!) qui me fait un sourire chaque fois qu'on se croise
- l'envoi du lieux communs 81
- un petit café à Coulevon samedi matin
- un encouragement  fleurdebachien d'élisabeth
- la brume dans les champs, hiers soir en rentrant, et ce matin en repartant...

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9 octobre 2005

sunday sweet sunday

Dimanche donc (et week-end) délicieux.
Bon, on n'a rien gagné (je l'avoue, j'espérais quand même, au fond de moi, un tout petit peu, au moins le 3ème prix (le Louis de bronze) Mais non. Tant pis donc. On a joué hier soir à 21h (match France-Suisse) devant une salle pas mal remplie et ce matin à 11h (heure de la messe) devant une salle... clairsemée, et le fait qu'il n'y avait pas ce matin de membres du jury dans la salle (ils étaient 3 hier soir) nous a fait penser que le bouche-à-oreille n'avait pas été (trop) favorable et que donc macache.
Enfin, l'accueil est vraiment très bien, les organisateurs sont des pros (j'te dis), tout est pensé (le festival en est à sa 19ème édition!), c'est donc un vrai bonheur (un honneur) que d'être invité ici (on est même hébergés et nourris, avec frais de déplacement remboursés!!!)... Royal!
En plus, visité au Musée Fernet-Branca (si si, je vous jure!) une exposition Paul Rebeyrolle, très impressionnante (par le nombre et la qualité des oeuvres exposés, qui offrait un large panorama de son oeuvre (une soixantaine de tableaux exposés) Je préfère les tableaux les moins "violents" (spécialement une série de grosses têtes et une autre sur les saules), les moins agressifs... (ça doit être mon âme de midinet) Drôle de réaliser que c'est ce bonhomme doux barbu et silencieux (on peut voir en intégralité une vidéo, dont je n'ai pu hélas visionner que quelques minutes...) qui peint ces (parfois) atrocités... J'ai acheté (pourquoi avais-je écrit ajouté ?) le catalogue!

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