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lieux communs (et autres fadaises)
18 octobre 2023

mal-aimés

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On en a quand même programmé 5 sur les 10!
(et failli en programmer un 6ème)
On est des gentils de gentils programmateurs et on défend les plus faibles!
Et on en est fiers !!!

 

18 octobre 2023

l'appartement d'en face

Pour les habitués de ce blog, en face de chez moi, au rez-de-chaussée, il y a l'entrée du 12, d'agréable mémoire (...). A gauche un appartement qui fait le coin, toujours éclairé a giorno, avec des couleurs changeantes suivant les heures (des ami(e)s avisé(e)s m'ont dit que c'était typique de la culture de plantes aux effets psychotropes, mais là n'est pas mon centre d'intérêt du jour : il s'agit de l'autre appartement du rez-de-chaussée, de l'autre côté, qui correspond aux trois fenêtres à droite de l'entrée.
Cet appartement se loue, visiblement, à la semaine ou davantage, et j'y ai déjà entraperçu maints locataires occasionnels (c'est en été que c'est le plus agréable : fenêtres ouvertes et mecs torse-nu (j'en ai immortalisé quelques-uns).
Or, depuis le début septembre cet appartement a -au moins- un nouveau locataire : un jeune rebeu mimi à queue de cheval et à barbe -hélas- pas tout à fait complète, qui se ballade soit avec un t-shirt blanc soit sans t-shirt (un torse étroit et sans poils mais très appétissant) et, surtout, en pantalon de jogging, souvent rose pâle (ce qui est très attendrissant). Parfois (souvent) je l'ai vu accompagné d'un autre jeune homme glabre et à cheveux courts. Donc ils y sont au moins deux.
Le problème c'est que ce sont de jeunes gens, et qu'ils ont un rythme de vie de jeunes gens (pour moi un peu incompréhensible, mais fascinant.)
Aujourd'hui, par exemple, à 16h et quelques, les volets des trois fenêtres sont fermés.
Cette nuit quand je me suis levé pour pisser, les 3 fenêtres étaient allumées, sans qu'on n'y voie beaucoup de mouvement dans les pièces (j'ai donc supposé que l'appartement était plus grand qu'il ne paraissait et devait comporter d'autres pièces, derrière, invisibles depuis la rue). Mais à 8h30 (quand je me suis re-levé), elles étaient closes. Et je suppose qu'elles risquent de ne pas être rouvertes avant la fin de l'après-midi. Ou pas (c'est ça qui est intéressant, avec les jeunes gens, c'est qu'on ne peut jamais savoir à l'avance.)
Certains jours, elles restent fermées, ou juste un volet d'une d'elles est juste poussé (pas forcément le même), et d'autres jours, elles vont rester grandes ouvertes une grande partie de l'après-midi (vitres ouvertes et volets idem), sans que, forcément, on n'y voie  quelqu'un dedans. mais des fois si, et là c'est vraiment bien. comme un petit théâtre dont je serais le seul bénéficiaire.
L'occupant en chef semble être le jeune barbu en pantalon de jogging rose. Cela va faire à présent plus d'un mois qu'il est installé dans cet appart' sans que je ne comprenne tout à fait ce qu'il s'y passe (je n'ai réussi qu'une seule fois, la première semaine, à les surprendre (clic clic) alors qu'il quittaient l'appartement, en fin d'après-midi.)
Autrement, je ne peux m'en remettre qu'à la chance... Et au beau temps. (C'est vrai qu'avec ces chaleurs inhabituelles et "largement supérieures aux normales saisonnières", il est un peu plus plausible (envisageable) d'entrapercevoir ce jeune homme torse-nu (l'autre jeune homme semble moins enclin à tomber le t-shirt).
Et contre toute attente, ils sont restés là un mois. Et j'ai pu en profiter pour les photographier au débotté à divers moments de la journée... Je les ai même surpris une fois, au petit matin, (avant 8h) qui rentraient à pied de je ne sais quelle fête et regagnaient leurs pénates pour se coucher. (Ah, les jeunes gens...)
ils sont partis il y a quelques jours (ils ne m'ont même pas dit au revoir!) et les volets de l'appartement (les trois fenêtre qui donnent sur la rue) restent à présent obstinément clos.

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et pfuit! c'est fini!

(merci à Hervé pour ses conseils avisés)

17 octobre 2023

micro208

"On prend tout pour des chagrins d'amour quand on est jeune et qu'on ne sait pas." (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit )

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"(peut-être que quand on est vieux, aussi)" (moi)

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"Vivre, c'est passer d'un espace à un autre en essayant le plus possible de ne pas se cogner." (Georges Perec, Espèces d'espaces)

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"C’est vraiment incroyable. comme on ne veut plus faire semblant, à un moment donné." (Jeanne Moreau)

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"Travailler! Travailler! Comme si j’avais le temps." (Georges Perros, Papiers collés II)

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"Quand je tape bonheur le correcteur écrit bon dieu
Quand je tape bonheur le correcteur écrit bordel
Quand je tape bonheur
le correcteur écrit branleur"
(Philippe Guerry)

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"La guerre est un endroit où les jeunes qui ne se connaissent pas et ne se détestent pas, s'entretuent, sur la base de décisions prises par des vieux qui se connaissent et se détestent, mais ne se tuent pas... " (Paul Valéry)

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(Tarkovski)

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"Je tire une de ces gueules aujourd'hui, je ressemble à ma carte d'identité" (La Joconde, sur tw*tter)

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Lloyd Cole

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"Qui laisse une trace laisse une plaie." (Henri Michaux)

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Les Damnés ne pleurent pas

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"Mon idéal, c'est de vivre libre et qu'on me foute la paix." (Raymond Queneau)

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Tenue de Soirée

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"La rencontre de deux personnalités est comme le contact entre deux substances chimiques ; s’il se produit une réaction, les deux en sont transformées." (Carl Jung)

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"J'écris pour être aimé au fond, peut-être même parfois de tel ou tel, et en même temps, je sais que cela ne se produit jamais." (Roland Barthes)

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Rotting in the sun

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"Un souffle. Une caisse. Un peu de musique d’église. Un trou. Un peu de terre par-dessus. Et bonsoir." (Paul Léautaud, Journal littéraire)

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"Je suis ici mais au fond je ne suis nulle part et je crains d’être où que ce soit." (Nicolas de Staël)

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"La réussite est parfois le résultat de toute une série d'échecs." (Vincent van Gogh)

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"The sun is the same in a relative way but you're older
shorter of breath and one day closer to death"
(Pink Floyd, Time)

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"Même dans le bourbier de mon esprit, il y a des lotus qui fleurissent." (Fernando Pessoa)

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"À force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l’a dans le cul !" (Louis-Ferdinand Céline, Lettre à Albert Naud)

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16 octobre 2023

étrusques

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LA CHIMERE
d'Alice Rohrwacher
(sortie prévue le 06 décembre 2023)

Et voilà!
Déjà le dernier film pour moi de cette DSI. Séance "de vieux" à 13h30, avec, bonne surprise,  un public assez conséquent. Et c'est, sans doute l'effet last but not least, le film de la sélection que j'avais le plus envie de voir... J'avais adoré son HEUREUX COMME LAZZARO, en 2018 (post enthousiaste ici), et je dois dire que celui-ci m'a tout autant enthousiasmé.
Le héros, Arthur, est un jeune homme un peu mutique (on comprendra ensuite que c'est parce qu'il est anglais), interrompu au milieu d'un rêve par le contrôleur du train dans lequel il voyage (on comprendra ensuite qu'il sort de prison et rentre chez lui), refuse de (re)voir ses anciens amis (on comprendra ensuite qu'ils sont complices dans une occupation illégale, et que lui s'est fait arrêter mais pas eux) et préfère aller voir une vieille amie (le plaisir de retrouver Isabella Rossellini en nonna) dans une maison qui fut somptueuse mais semble à présent délabrée, où elle vit avec ses filles (une flopée) et une élève-cantatrice qui lui sert aussi de bonne à tout faire, Italia... Une de ses filles, Beniamina, absente, revient souvent dans la conversation, on comprend qu'Arthur, (le jeune homme pas bavard), est amoureux d'elle et qu'il attend son retour...
On va bientôt en savoir davantage sur les "occupations" d'Arthur et de ses camarades : ce sont des tombaroli, des pilleurs de tombes étrusques, tombes qu'ils découvrent grâce au talent singulier d'Arthur : avec une baguette il arrive à percevoir sous la terre l'espace vide de ces sépultures, et indique précisément là où il faut creuser. ils sont en cheville avec un mystérieux -et longtemps invisible- Spartaco, qui leur rachète leurs trouvailles... (dont l'interprète n'étonnera pas vraiment ceux qui connaissent les films d'Alice Rohrwacher clic clic). Arthur mène la danse (et la réalisatrice aime visiblement le regarder le faire) , détecte le vide, perçoit l'imperceptible (la réalisatrice nous signale avec une astuce de mise en scène toute simple mais très plaisante chaque fois qu'il entre en transe.), et les comparses s'activent pour creuser et faciliter l'accès (priorité à celui qui a trouvé la tombe).
Ce qui est bien, chez Alice Rohrwacher (on l'avait déjà senti dans les films précédents et celui-ci le confirme) c'est qu'elle aime les petites gens. Les gens simples, les pauvres, vous, moi. Ceux qui sans cesse courent derrière leur chimera, le rêve d'une vie meilleure avec l'argent que cela suppose (et les moyens pas forcément légaux pour y parvenir...). Le délabrement, le précaire, est une notion qui revient plusieurs fois dans le film, que ce soit la maison de la nonna, celle d'Arthur, où la gare désaffectée ("à personne et à tout le monde") dans laquelle va se créer un genre de communauté sororale (où Arthur sera autorisé à venir  jouer les faux-bourdons).
Un film un peu ébouriffé (les pauvres ça n'a pas de peigne, comme le confirme mon expérience personnelle), un peu débraillé, mieux : dépenaillé (les pauvres ça n'a pas de dressing-room, hihi) mais, sans doute justement pour ça incroyablement attachant (vivement la sortie nationale, qu'on puisse le reprogrammer dans le bôô cinéma).
Avec, pour moi, un plaisir supplémentaire (et parfaitement inattendu), celui d'entendre (je l'ai reconnu dès les premières secondes) un morceau de Kraftwerk (Spacelab) qui vient illuminer toute une séquence...

Top 10

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15 octobre 2023

side-car

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LA CHRONIQUE DES PAUVRES AMANTS
de Carlos Lizzani

Elle suit son cours, cette DSI, piano piano, un film par jour... Et là je découvrais ce film d'un réalisateur inconnu (de moi) que Hervé nous avait suggéré avec disons une certaine insistance... Eh bin vous savez quoi ? Il avait, encore une fois, tout à fait raison (je l'aurai, un jour, je l'aurai...) Un film en noir et blanc, superbe, dans une copie magnifique, avec des sous-titres attentifs (pas la même taille de police de caractères selon que ce sont les personnages qui s'expriment ou la voix du narrateur...). Chronique sociale située dans un quartier de Florence, en 1925, où débarque le jeune Mario, qui va prendre pension chez Maciste, un forgeron anti-fasciste... Il est (il sera) question d'affontement(s) , pendant tout le film, entre les chemises noires et les chemises rouges, les fascistes et les anti-fascistes, au sein de ce quartier, de cette rue presque, dépeinte par le réalisateur comme un petit village où tout le monde connaît tout le monde, et c'est par les fenêtres que communiquent tous les habitants du lieu...
C'est comme un petit théâtre florentin, où défilent et s'entrecroisent les hommes (si on était en basse-cour, je dirais du vieux coq roublard au jeune coquelet plein d'ambition, sans oublier le jeune poussin idéaliste et plein d'illusions) et les femmes (pour filer la métaphore aviaire, toute une série de jeunes poulettes sémillantes, avec en arrière-plan une vieille poule qui surveille tout ce qui se passe et tient son poulailler d'une patte de fer).
J'ai trouvé le film vraiment excellent, en particulier une longue scène nocturne où deux de nos héros, en side-car, parcourent la ville pour aller prévenir ceux que les fascistes ont décidé d'éliminer. Comme d'habitude, j'ai été un peu handicapé dans ma compréhension du récit par mon manque -désolant- de connaissances historiques (concernant l'italie fasciste, notamment).

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14 octobre 2023

diamonds (are a girl's best friends)

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DERNIERE NUIT A MILAN
de Andrea di Stefano

Deuxième film de la DSI. Un polar urbain nocturne et fiévreux (les trois adjectifs vont bien ensemble), avec le viril Pierfrancesco Favino. (clic clic Zabetta). Un polar avec des flics (des intègres et des corrompus), des asiatiques ("très fourbes et très cruels" hihi mais le plus souvent impassibles comme il se doit), des diamants, des gros flingues qui font du bruit, des morts accidentelles dont certaines génèrent beaucoup de chagrin, et d'autres moins), et bien sûr un salopard de traître (comme dans les vieux films de Brian de Palma, c'est, bien sûr spoil l'ami proche mais bon ça le spectateur le moins fut-fut' l'aura déjà compris dès le départ, hein...).
Un bon polar, classique, "sévèrement burné", avec -j'aime toujours bien ça- la même chronologie revécue de deux façons différentes, avec unité de temps et de lieu (c'est dit dans le titre français, tandis que le titre original est volontairement plus ambigu : "ULTIMA NOTTE DI AMORE" ne voulant pas vraiment dire comme on pourrait le croire Dernière nuit d'amour, puisque Amore c'est le nom de notre bo gosse de flic... Donc dès le titre on est sur une fausse piste, comme on le sera plusieurs fois pendant le film).
Beau travail, belle musique aussi, et beau mâle rital (qui plus le le plus honnête de la bande (et le plus gentil aussi)... enfin, jusqu'à un certain point!)

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Amore et son pote...

13 octobre 2023

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LE COLIBRI
de Francesca Archibugi

Il y a un truc que je déteste en général dans les films, c'est les scènes genre "vingt ans plus tard...", quand les personnages vieillissent, mais continuent d'être incarnés par les mêmes acteurs. Hélas, la dernière séquence du COLIBRI est de cet acabit. c'est un festival de prothèses de maquillages et de perruques (lol il n'y a que Nanni Moretti qui reste inchangé! ), et, vu le thème de la scène, j'ai trouvé ça particulièrement obscène.
Le film est long (2h08) raconte l'histoire d'un homme (et de sa famille) sur une quarantaine d'années, d'une façon un peu embrouillée (nombreux allers / retours temporels) et aurait pu se dispenser de cet appendice appareillé et affligeant... L'homme au centre du récit s'appelle Marco, et est interprété par Piefrancesco Favino (bo mâle rital - qui est à la Settimana Italiana ce que Ricardo Darin est à la Semaine Latino : un incontournable- qui fait se pâmer certaines de mes amies, n'est-il pas, Zabettina ?), qui passera sa vie entre son épouse, une blonde hôtesse de l'air aussi balkanique que volcanique (et un peu bipolaire aussi), et sa maîtresse platonique, la petite  voisine française qu'il aime depuis qu'ils étaient adolescents, mais avec qui l'adultère ne sera jamais consommé (platonique on vous a dit, ho, vous savez lire ?), interprétée par Bérénice Béjo (que j'ai trouvée très bien). Qui dit famille dit enfants, puis petits-enfants, dit scènes de ménages, maladies, décès (là on a le catalogue complet : vieillesse, suicide, accident, mort assistée). Et tout ça présenté un peu en vrac, comme un jeu de cartes qu'on aurait énergiquement battues et qu'on dévoilerait d'un coup, en arc-de-cercle. (D'ailleurs, les cartes, justement, il en sera beaucoup question puisque Marco est un joueur de poker invétéré...). Les Monthy Python ont fait La vie de Brian, Bruno Dumont celle de Jésus, eh bien nous on a celle de Marco, pour le meilleur et pour le pire.
Le pire, je l'ai déjà évoqué ; le meilleur (car bon tout n'est pas complètement à foutre à la poubelle) c'est en particulier un personnage dont je n'ai pas encore parlé, Daniele Carradori, le psy de l'épouse de Marco, qui va  rencontrer notre héros en consultation (Marco est médecin) pour le prévenir du danger qu'il court. Cet homme est interprété par Nanni Moretti, et c'est vraiment un très grand plaisir de le retrouver ici, dans un personnage finalement très... morettien! On se raccroche à lui, et il réussit même à sauver plusieurs scènes!
Le film nous offre aussi de jolies et fréquentes scènes de plage et de mer (dont une où j'ai eu le plaisir d'entendre IL Y A, de Vanessa Paradis) mais bon c'est dommage de sortir de la salle en restant sur cette scène vraiment effarante...

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12 octobre 2023

"circoncire le pape" ?

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L'ENLEVEMENT
de Marco Bellocchio
(sortie le 1er novembre 2023)

Premier film de notre DSI ( Decima Settima Italiana), et première avant-première...
Le pitch n'en est pas forcément affriolant (surtout en ce qui me concerne : un enfant est enlevé à sa famille juive parce qu'il a été baptisé en cachette, et est donc catholique, et voilà même que le pape en fait une affaire personnelle et son enfant chéri...) et sa famille veut tout faire pour le récupérer...), mais tous ceux qui l'avaient vu à Cââânnes étaient unanimes... Grand film, qu'ils disaient.
Le tout début le confirme un peu, (le "pas très affriolant") et puis enfin le film prend son essor (j'étais encore impressionné par l'homme-oiseau du film précédent) flop flop déploie ses ailes -de géant- et va vous en mettre plein les yeux et les oreilles, et ne plus vous lâcher jusqu'à la toute fin.
Une mise en scène grandiose, sublime, jusqu'à la démesure, parfaitement adaptée à la pompe au décorum aux ors à la magnificence (et au m'as-tu-vu) des rites et rituels de la religion catholique, pour une histoire -je le répète- dont le sujet ne m'intéresse pas vraiment (catho ou pas catho ?) mais dont le traitement ensuite me passionne, et me laisse souvent avec les yeux écarquillés (et les oreilles aussi, d'ailleurs!) comme un gamin émerveillé.
J'ai -encore une fois - un peu regretté mes lacunes historiques, concernant celle -l'histoire- de l'Italie (comme ce sera un peu plus tard le cas, mais j'anticipe, avec la CHRONIQUE DES PAUVRES AMANTS).
Ce qui est sûr c'est que la religion catho, d'un bout à l'autre, en prend pour son grade, et c'est très bien, avec surtout un chef de l'inquisition glaçant (qu'on croirait dessiné par Gotlib pour Notre Dame de Paris), et surtout, surtout, un pape encore plus angoissant (dont on s'inquièterait de la santé mentale, tant il a des allures de psychopape, pardonc, de psychopathe...) Et le réalisateur a l'intelligence de pousser le bouchon jusqu'au bout, jusqu'à la dernière scène où le jeune homme (c'est celui qui a été enlevé au début) revient au chevet de sa mère mourante, et, alors qu'on pense qu'il va implorer son pardon, tente une dernière fois de la baptiser... Aaargh! Catho un jour, catho toujours...
Bref un film à grand spectacle, brillant, bluffant, bref parfait pour une soirée d'ouverture (d'ailleurs, la cinquantaine de personnes présentes semblait plutôt enchantée).

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11 octobre 2023

"je vais demander ma mut'..."

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LE REGNE ANIMAL
de Thomas Cailley

On l'avait demandé dans notre prog, mais le bôô cinéma l'a eu en sortie nationale, et comme c'était notre SETTIMANA ITALIANA, on n'a pas eu d'"autre" film hélas...
J'avais beaucoup aimé le film précédent de Thomas Cailley (LES COMBATTANTS, en 2014, le post est ) qui n'est pas sans présenter quelques points communs avec celui-ci (la pugnacité, la forêt, l'armée, la peur de la "fin du monde", et même les animaux!), et celui-ci j'y suis donc allé dès la première séance dans le bôô cinéma...
Romain Duris (qui vieillit décidément très bien) en papa et Paul Kirchner (qui a toute la vie devant lui mais qui explose déjà les compteurs, souvenez-vous du LYCÉEN de Christophe Honoré) en fiston sont en voiture dans un embouteillage et commencent à se prendre de bec -pour une histoire de rendez-vous semble-t-il- , QUAND SOUDAIN, d'une ambulance immobilisée un peu plus loin dans la file d'attente commencent à retentir des coups violents, avant que la vitre arrière ne vole en éclat, laissant s'échapper un... un quoi déjà ? un homme avec des ailes ?, coupant court net à la dispute familiale. On se calme illico et on remonte dans la voiture.
Le rendez-vous était chez une doctoresse (et on a le coeur tout tirebouchonné de joie de voir qu'elle est incarnée par la divine Nathalie Richard, mais on le savait déjà parce qu'on avait bien vu la bande-annonce) avec qui tous les deux vont s'entretenir de Lana, épouse de l'un et mère du second, qui souffre d'une affection mystérieuse (Lana qu'on entrapercevra un peu plus tard, fugacement), qui elle aussi est devenue une "créature" (et est en train de se métamorphoser en animal...) dont on va beaucoup parler pendant tout le reste du film.
Elle va être transférée dans un autre centre thérapeutique, dans le sud de la France, mieux adapté à son état, et voici donc père et fils qui font leurs bagages pour rester plus près d'elle. Sauf que le camion qui transportait les "créatures" a eu un accident et que tous ses passagers se sont enfuis. Dans la forêt (forêt magnifique, et magnifiquement filmée) toute proche. Le père a pris un nouveau job, le fils est dans une nouvelle classe, avec des nouveaux congénères, tous deux s'adaptent à leur nouvel espace de vie, mais en continuant de chercher Lana...
On le sait, de tout temps, dans les contes de quand on était tout petit, la forêt a jours été -par définition- un lieu magique... Et l'adolescent va vite le découvrir... C'est d'autant plus impressionnant que le reste du film est traité de façon extrêmement "réaliste". Avec, ponctuellement, ça et là, des apparitions de mutants (comme celle, très réussie, dans le supermarché, qui permet à nos héros de faire la connaissance d'un adjudant très mimi, incarné par la toujours aussi impressionnante -et juste- Adèle Exarchopoulos). Le traitement m'a fait un peu penser au TEDDY des frères Boukherma, (avec Anthony Bajon en loup-garou, je dis ça je dis rien hein...), avec ce mélange réussi  de chronique "villageoise" et de fantastique (avec, encore une fois, l'orée de la forêt comme frontière...)
On sait que l'adolescence est le cadre (le temps) d'importantes transformations, et le jeune garçon va en faire -doublement- l'expérience... ("en faire les frais" serait tout aussi juste.)
Il y a les gens "normaux", qui vivent leur vie "normale", et, juste à côté les "autres", retournés, malgré eux, à la vie sauvage, au sein de cette forêt qui devient le refuge idéal pour les uns le lieu de toutes les peurs pour les autres...
Emile va y passer de plus en plus de temps, et réussir à sympathiser avec une créature fascinante, l'homme-oiseau entrevu au tout début du film (incarné par un Tom Mercier en état de grâce, qui justifie à lui seul le fait de voir le film).
Et je m'arrêterai là de raconter le film.
Sachez juste qu'il m'a beaucoup, beaucoup impressionné. (D'autant plus que j'avais, tout au bout de mon rang, une voisine un peu étrange, qui parlait toute seule, ricanait dans les moments inquiétants, et commentait l'action en prenant de temps en temps les personnages à parti). Je l'ai même soupçonnée un instant d'être une de ces "créatures"...)
Le film cartonne, et c'est tant mieux, il le mérite. Le réalisateur s'est assez longuement exprimé sur sa volonté -tenue- de ne pas user d'effets numériques, mais de "trucs" réels, bricolés avec les moyens du bord (maquillages, prothèses) afin de préserver jusqu'au bout l'humanité de toutes ses créatures.
Et le film n'en est que plus fort. Et devient politique (comme l'était déjà LES COMBATTANTS) et -hélas ?- très actuel de par les multiples thématiques (sociétales et personnelles) qu'il aborde.

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fils et père

9 octobre 2023

ce matin un lapin...

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COUP DE CHANCE
de Woody Allen

Alors ce Woody Allen franco-français, il est comment, hein ? Même si Woody a gardé la même typographie pour les titres et le même style musical pour l'habillage (je dois dire que j'ai trouvé cette fois la musique particulièrement envahissante), on se retrouve en terrain de connaissance(s) mais pas tout à fait, puisqu'on est à Paris (et qu'on y restera la majeure partie du film, sauf les week-ends à la campagne...), dans des petits appartements tout simples de 10 000m2 (ça aussi c'est agaçant, hein, mais c'est finalement comme dans Columbo, les meurtres c'est toujours l'affaire des riches...).
Une blondinette (Lou de Lââge, très bien), mariée -et semble-t-il heureuse en ménage- à un richissime -mais mystérieux- homme d'affaires (Melvil Poupaud va nous faire ça très bien...), rencontre par hasard dans la rue un jeune homme qu'elle a connu à l'école -à New-York, quand même- des années plus tôt (Niels Schneider, très bien) qui lui avoue qu'à l'époque il était amoureux d'elle et qu'il n'a jamais osé lui dire... Et voilà qu'il se rapprochent insensiblement, jusqu'à ce que, ouiiiiii un baiser dans les escaliers et crac! l'adultère est consommé... Ménage à trois donc (avec l'accent new-yorkais) et tempête sous un crâne (celui de la jeune fille) : tromper son mari plus que parfait et plus qu'amoureux ?
Jusque là, on a suivi d'un peu loin cette bluette avec des couleurs plus automnales tu meurs, sans véritablement d'intérêt, quand, soudain, voilà que le mari (placer là un rire sardonique à la Vincent Price) nous confime qu'il n'est qu'un faux gentil (Melvil Poupaud est délicieux d'excès de machiavélisme dans les plans fixes que lui organise le réalisateur) - on avait quand même quelques doutes à son sujet- et va s'employer à régler le problème de l'adultère à se façon (adultère qui lui a été confirmé par le détective privé qu'il à engagé -Grégory Gadebois, dont jamais on ne se le lassera...-)
Un personnage va donc disparaître, et c'est un autre personnage, la belle-mère (incarnée par une Valérie Lemercier parfaite), qui va mener l'enquête à propos de celui envers lequel elle a commencé à avoir des doutes...)
Et tout se finira dans les bois, avec cette omniprésente lumière automnale qui n'en finit pas de nimber, lors d'une scène où on comprendra pour le film s'appelle ainsi...
Où tout serait, en fin de compte, bien qui finit bien...
La boucle est bouclée, le film est terminé, on a passé un moment sympathique et voilà...

(On a pensé à MATCH POINT, à MEURTRES MYSTERIEUX A MANHATTAn...)

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