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lieux communs (et autres fadaises)
5 août 2018

sucer la bite

092
A GENOUX LES GARS
d'Antoine Desrosières

Pour parler crument... c'est ce que fait le film. Ou, plutôt, les quatre personnages principaux : Rim et Yasmina, deux soeurs, et Majid et Salim, leurs petits copains respectifs. Le titre du post aborde franchement (frontalement) le sujet principal du film et je me devais de l'aborder de la même façon.
Soient deux beurettes (Souad Arsane et Inas Chanti, sensationnelles) qui parlent, et qui nous parlent de ce que c'est qu'être une beurette aujourd'hui. Sans voile et sans fard. A cru. Elles jouent deux frangines complices, une plus agée -qui débute le film en mimant à sa soeur un orgasme- et une plus jeune qui "débute" dans la vie affective et sexuelle, et que sa grande soeur va présenter au pote de son copain à elle. Les deux mecs sont potes et s'appellent "frère", et tout le monde d'ailleurs s'appelle "frère", même les deux soeurs.
Rim avec Majid, et, donc, Yasmina avec Salim.
Un film de parole, de tchatche de bagout. Sidérant. Un concours d'éloquence destinée à justifier, le plus souvent, le recours à la pratique sexuelle évoquée dans le titre de ce post. Rim refuse de sucer Majid, tandis que Yasmina n'a pas refusé ce plaisir à Salim. Tout va se compliquer lorsque, Rim partie en voyage scolaire - à Auschwitz!-, Salim profite de l'occasion pour demander à Yasmina d'accorder toujours ce même plaisir à Majid, parce qu'il est seul et abandonné, et que comme ça ça "ne sortira pas de la famille", plutôt qu'il risque de tromper Rim avec une inconnue...
Bonne pâte, Yasmina finit par accepter, sauf que Salim profite de l'occasion pour filmer la scène, et se livre à un chantage auprès de la jeune fille, la menaçant de diffuser la vidéo si elle n'accepte pas de fluncher avec lui (je vous laisse voir le film pour trouver le sens de l'expression) quasiment ad vitam aeternam, jusqu'au mois de février suivant, en tout cas.
Galère.
Au retour de Rim, la situation devient encore plus confuse et explosive entre les deux soeurs. Et avec les deux gars.
Jusqu'à un dénouement absolument jubilatoire, où les filles réussissent à boucler astucieusement la boucle (les commentateurs de foot auraient commenté ça comme "la réponse du berger à la bergère", sauf que c'est le contraire, voyez le film, vous dis-je).
Les deux actrices principales sont aussi co-dialoguistes et co-scénaristes, et elles figuraient déjà dans le précédent moyen-métrage du réalisateur, Haramiste. (en fouillant dans la filmo d'Antoine Desrosières, j'ai découvert qu'il avait été producteur, en 1998, de l'excellent court-métrage Mon copain Rachid, qui m'avait fort ému en son temps).
Un film speed, trash, soulant, qui a le mérite d'aborder de l'intérieur la condition -pas facile- des demoiselles "de cité", la pose de domination mâle, et la faible marge de manoeuvre qu'elles ont pour y remédier (entre les interdits familiaux et les diktats d'internet).
Un film culotté, impertinent, bouillonnant, porté par deux comédiennes qui le sont tout autant : culottées, impertinentes, bouillonnantes.
Rendons au féminin ses prérogatives.

0467041


PS (je pourrais aussi dire appendice -hihihi-): au téléphone Hervé me fait remarquer, à très juste titre,  que, dans ma précipitation enthousiaste, j'ai quand même oublié de mentionner une des plus mémorables QV (la seule, en fait, qu'on voit dans le film, celle du jeune black) de l'année, au naturel et en majesté. Joli(e). Rendons à César...

5 août 2018

tique

091
LE CIEL ÉTOILÉ AU-DESSUS DE MA TÊTE
d'Ilan Klipper

Un film dont j'avais raté l'avant-première l'année dernière à Entrevues, pour cause de visionnage d'une autre avant-première, et dont je n'avais obtenu que des echos plutôt tièdes de la part de Dominique et de son collègue Laurent (dominique qui reconnaîtra plus tard, tout de même, qu'ils étaient les seuls à être de cet avis, et que tous les autres avaient aimé). Eh bien je suis plutôt de l'avie des autres.
Déjà on a cette affiche, que je trouve magnifique et intriguante (c'es la dernière image du film). C'est l'histoire d'un homme, cinquantenaire, qui reste cloîtré dans son appart, le plus souvent en sous-vêtements, à la recherche de l'inspiration pour un deuxième roman, qui ferait suite au premier , Le ciel étoilé au-dessus de ma tête, publié des lustres pultôt et salué par une critique unanime et louangeuse. sauf qu'il n'a rien réussi à écrire (ni donc, à publier) depuis.
Un appartement un peu bordélique, à l'image du film, à la topologie un peu complexe d'utant que se mêlent, sans prévenir, des images oniriques à celles, réelles, filmées dans l'appart' en question (cet homme a quand même une affiche de Cosmodrama au-dessus de son lit!, qu'on s'en émerveille!).
Il vit en coloc' avec une jeune et mignonne femen, qui fait "des trucs en haut avec ses potes", mais il va soudain recevoir la visite de toute une série de gens, parents, amis, relations, qui vont débouler les uns après les autres : papa et maman en tête, accompagnés d'une jeune blonde qu'il va prendre pour un futur parti que lui présentent ses parents, mais pas du tout, qui va se révéler être une psy, venue là spécialement pour lui, mais pour quoi, vous le saurez plus tard, puis un vieux pote, puis son ex, ça commence à brasser beaucoup d'air, ça se bouscule au portillon ça discutaille ça s'interroge voire s'invective, ça se fait des câlins de groupe jusqu'au fin mot de l'histoire : tout le monde s'inquiétant pour notre héros est venu demander un internement d'office "pour son bien". Aïe...
Mais on est plutôt dans le registre de la comédie foutraque que celui du film à thèse (et prise de tête). Quoique. La construction du film, qui met sur le même niveau de narration "vraie choses" et fragments oniriques prend un malin plaisir, justement, à embrouiller les choses dans la tête du spectateur, et jusqu'au bout du bout on se posera des questions : c'est-y-vrai ? ça l'est-y pas?
Je n'ai qu'un regret, c'est d'avoir piqué du nez pendant les dix dernières minutes, plof! comme ça tout d'un coup, et, donc d'avoir dû me poser encore plus de questions que les autres (merci Catherine d'avoir répondu à quelques-unes).Je laisse donc le mot de la fin à la critique de Libé, qui, cette fois, me semble très juste :
"Singulière, surprenante, de bon ton, cette comédie française arrive à point nommé pour marquer son territoire. Elle se démarque, sans grande prétention ni dérision déplacée, à travers une histoire qui grossit, grossit, grossit - de l’anémie jusqu’au débordement épanoui. Et la comédie noire finit bien, ou presque. Dans la nuit, deux âmes se retrouvent. On ne sait plus très bien qui perd les pédales ou si tout cela est vrai - et après tout on s’en fout, car les deux s’embrassent déjà, finalement sains et saufs d’esprit."
Joli, non ?

1853201

 

4 août 2018

the phone game

090
THE GUILTY
de Gustav Möller

Un thiller danois dont je ne savais encore rien la semaine dernière. un rendez-vous avec Emma et Dominique, un jour de début de canicule, séance de 13h30, zou, on file! Un film qui fera date dans la série "films qui ne coûtent pas cher à faire" : deux bureau, une porte de communication, et un couloir. Voilà le décor, et on n'en sortira pas. Film qui pourrait faire aussi date dans la série "tout est hors-champ ou presque", avec un scénario solide, des rebondissements attendus (ou pas), une tension maintenue tout le temps, bref un bon petit film danois, idéal en ce jour de grande chaleur.
Le héros répond au téléphone, il est au 112 (le central téléphonique de la police danoise semble-t-il) il s'appelle Asger, on comprend qu'il n'est là en intérim que pour quelques jours, que c'est un flic de terrain, et qu'il doit passer en procès le lendemain matin... et qu'on ne va voir que lui, ou presque, pendant tout le film. Les informations sont données progressivement, l'histoire se construit sous nos yeux (enfin, nos oreilles plutôt) en même temps que ceux d'Asger, au spectateur d'être attentif et de remettre les choses dans l'ordre.
Comme lorsqu'Asger reçoit un appel d'une femme dont on comprend vite qu'elle a été enlevée, et qu'elle fait semblant d'appeler sa fille... Et clic raccroche. Asger va se mettre au boulot pour en savoir plus, et tenter de savoir qui et quoi et où et de quelle couleur, dans une progression millimétrique mais impitoyablement rigoureuse.
C'est parti, on est à sa merci, suspendu à ses mots, aux coups de fils successifs qu'il reçoit. On est toute ouïe. On écoute chaque mot, chaque son, chaque bruit, et, comme Asger, on interprète, on échafaude. La création sonore est méticuleuse et impressionnante. Comme la femme de la voiture, nous aussi on est pris en otage, capturé, et on s'accroche aux accoudoirs pendant que le récit avance et accélère. C'est rient de dire que la tension monte, tellement celle-ci est efficace, viscérale, et ne vous lâche plus une fois que l'histoire est lancée.
C'est très fort de ne rien montrer du tout, et de forcer le spectateur à rester enfermé dans ce bureau sans pouvoir en sortir. et de l'obliger à devoir, surtout, imaginer, et quand le spectateur imagine, il a tendance à bien sûr imaginer le pire...
Bref le cable se tend se tend se tend de plus en plus, attention au dénouement, ça risque de cingler!
Très très recommandable. (Rafraîchissant ?)

0898867

1 août 2018

juillet 2018

1er juillet (Cuse)
La cueillette des groseilles roses est le cadre d'un véritable  sketch, au moment où je dois déplacer ma chaise (pour cueillir de l'autre côté du buisson) et que Catherine me montre que je piétine ses jeunes poireaux, ce qui fait beaucoup rire Françoise
2 juillet (dans la cuisine)
eu la surprise de découvrir, au fond d'un saladier contenant des cerises, le grouillement de centaines et de centaines de fourmis, qui ont d'ailleurs consciencieusement entrepris de boulotter les cerises en question (mais l'eau purifie tout)
3 juillet (dans ma cave)
enfin réussi à réunir tous les éléments nécessaires pour terminer la "Boite à Catherine", avec des photos (vraies, imprimées ou photocopiées), des morceaux de napperon doré et des petits graphismes au poska... (mais la colle en bombe n'est vraiment pas terrible...)
4 juillet (Remote Besançon)
en point d'orgue d'une journée éminemment culturelle, une déambulation en groupe de 40 personnes à travers la ville, avec audioguidage au casque (spectacle auquel j'avais été invité par Dominique), magnifique
5 juillet (Ecole maternelle)
l'émotion, au pot de départ de retraite de Catherine,, de savoir avec certitude que là se terminait vraiment quelque chose de fort qu'on avait construit ensemble, et que c'était probalement la dernière fois que j'y mettais les pieds (sauf demain pour aller chercher le papyrus)
6 juillet (école/maison)
et j'ai fait pour la der des ders fois ce trajet, avec, dans le coffre, le fameux papyrus en question, que j'avais confié à la garde de Catherine lorsque j'étais parti, et qu'on avait surnommé Robert
7 juillet (dans le jardin de Catherine)
une histoire de télécommande de garage et de clés de voiture restées à l'intérieur fait qu'on se retrouve là, avec Isa, à la fraîche, à goûter des bières diverses accompagnées de grignotages divers
8 juillet (Eurocks)
un seul jour, le dernier, mais quel jour délicieux! Soleil, joyeuse équipe, sol sec, jeunes gens torse-nu, et deux verres à bière (celui de l'année  + un autre que je convoitais -celui avec les chaussures dans la boue-)
9 juillet (parking)
J'ai compris plus tard, en regardant plus en détail la photo de lui que j'avais prise de loin, pourquoi ce routier black avait choisi comme pseudo "guignol" (oui, le bâton)
10 juillet (fjt)
Catherine avait très envie ce midi d'une crêpe chantilly/caramel, et elle a tenu bon jusqu'au café,où elle a décidé de se l'offrir, et est alléé chercher la dernière...
11 juillet (aux toilettes)
enfin réussi à terminer -à regret, tellement j'aime le personnage de Mario Conde et que j'avais du mal à m'en séparer- Les brumes du passé de Leonardo Padura, commencé pourtant il y a des semaines, mais honteusement fractionné ensuite
12 juillet (Ollans)
Nous étions tous les cinq assis sagement au premier rang (même si certain avait au début les paupières lourdes) pour assister au concert -gratuit- que donnaient comme chaque soir au château les stagiaires
13 juillet (à table)
terminé le reste de salade de pois-chiches (commencée ici avec les Soria, continuée à Cuse, et ramenée ici) en l'agrémentant de dés de pêche blanche, de féta, et de pignons de pin
14 juillet (à la cuisine)
ai quand même dû sorti pour aller acheter des pièges à phéromones, pour faire face à une très agaçante invasion de mites alimentaires (qui avaient élu domicile, entre autres, dans le quinoa)
15 juillet (sur un escabeau)
Je fais les vitres de la cuisine -au grand soleil- le jour de la finale de la Coupe du Monde, histoire de pouvoir me souvenir facilement de la date pour la prochaine fois
16 juillet (Grattery)
fini la soirée en mangeant des tartelettes aux myrtilles (de Bussang) chez Coralie, après avoir dansé (oui oui) à Charmoille devant les plaisants  Ma Pauvre Lucette
17 juillet (plates-bandes)
Super Christine est venue m'apporter une dernière mina lobata toute riquiquite, pour que je puisse la repiquer dans le trou entre l'hortensia et la rose trémière couleur rose-thé
18 juillet (parking)
oui, je suis bien obligé de reconnaîître que, parfois, la pensée m'effleure que ma vie est parfaitement merveilleusement) inepte, oui oui, mais ça passe
19 juillet (au bord de la piscine chez les voisins)
on peut appeler ça de la persévérance (ou de l'obstination : j'ai joué au okey avec les filles et j'ai perdu 10 parties d'affilée (4 pour Sao-Maï, 4 pour Christine et 2 pour Juliette)
20 juillet (par la fenêtre)
ce matin le fait marquant était, sans aucun doute, le fleurissement (la floraison) de mes deux premières ipomées, (après tant de jours d'arrosage attentif, c'était mérité)
21 juillet (à la cuisine)
j'en rêvais depuis un certain temps temps, et je l'ai enfin tentée, cette fameuse mousse au chocolat à l'eau de pois-chiches : le résultat est "presque" concluant, parce que j'ai mis trop de liquide (il faut le même poids des deux ingrédients). A retenter, donc.
22 juillet (priceministruche)
enfin! à force de fouiller, j'ai réussi à dénicher un exemplaire du catalogue de l'expo Tàpies à Céret en 1995, qui m'avait tant ému à l'époque (c'était mon premier contact avec lui et j'en ai eu les larmes aux yeux)
23 juillet (Navenne)
dans la série "les lundis des Estivales", len°2, un très joli concert de Part Time Friends ("Ne nous rappelez plus, on n'a plus de morceaux!")
24 juillet (Isembart)
le bonheur, c'est, déjà, de réussir à trouver une place libre (dans ce parking gratuit)  à l'ombre, tout au fond, mais le vrai bonheur c'est d'en trouver ensuite une deuxième, toujours à l'ombre, mais tout près de la sortie...
25 juillet (Super U)
Il y avait du sang partout tout le long de l'allée centrale, jusqu'aux portes de sortie : un homme, lorsque la caissière lui a demandé de payer son pain, a sorti un couteau, s'est entaillé les veines, et est sorti en courant jusque dans la rue, perdant son sang, la jeune caissière la plus proche de la scène s'est évanouie
26 juillet (dans le journal)
Catherine m'a parlé d'un de mes (très) anciens élèves, qui a ouvert une pizzéria, avait conseillé à ses clients de garder les tickets des pizzas achetées chez lui pendant la coupe du monde, s'engageant à les rembourser en cas de victoire de la france, et, depuis, il rembourse, il rembourse, il rembourse...
27 juillet (parking)
comme un pari idiot avec moi-même, (oui j'ai l'habitude), cette idée d'aller passer dehors quelques heures de l'après-midi de ce jour le plus chaud de l'année, réussie avec de l'ombre, beaucoup d'eau, et Les mers du sud, de Vasquez Montalban
28 juillet (chez Zabetta)
le plaisir d'un repas de midi impromptu "en toute simplicité" (avec tout de même polpete di vitello et le/la très attendu(e) et apprécié(e)- Pavlova aux fruits rouges)
29 juillet (parkings)
c'est drôle de retrouver, quelques instants après, la voiture d'un vigile avec lequel je me suis ébattu sur un parking prévu à cet effet, garée sur le parking du supermarché où justement je vais faire mes courses (et de me dire qu'il est peut-être en train de m'observer sur un écran de contrôle et de penser la même chose)
30 juillet (Vesoul-Gy)
au-dessus de la route dans le ciel très bleu un nuage horizontal très long et très plat, si long qu'il m'est impossible, lorsque je m'arrête à la sortie de Mailley, de le photographier en une seule fois, et que, donc, je fractionne...
31 juillet (fjt)
plaisir de s(y retrouver à midi ("un peu plus tôt que d'habitude"), avec Catherine et Marie et un joli bouquet qu'on offre à Odile pour son dernier jour de travail

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