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lieux communs (et autres fadaises)
10 décembre 2016

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9 décembre 2016

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8 décembre 2016

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7 décembre 2016

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7 décembre 2016

le camion

L'OLIVIER
d'Iciar Bollain

Un film español en vostfr, ça n'est pas si courant dans le bôô cinéma (à part Almodovarchounet), et donc j'y suis allé à la séance (unique) de 13h45. Me demandant pourquoi ils l'avaient mis dans une si grande salle (400 places) alors qu'à la fin des pubs on était 3 : deux mamies qui s'échangeaient à voix très hautes leurs recettes de réveillon -tiens, des escargots à la cancoillotte!-) et moi.
On a attendu (mais pourquoi donc ???) et soudain j'ai compris : comme dans les westerns (les portes du saloon qui claquent) ou les films d'horreur (une rumeur qui enfle avant qu'une meute de zombies menaçants ne déboule) ont fait arghhh! irruption dans la salle des centaines d'ados, avec portables, sacs à dos, interpellations à voix haute d'un bout de la salle à l'autre, sacs de bonbons, courses et enjambements divers, ricanasseries, qui me firent craindre le pire...
Mais non, je dois reconnaître qu'ils se tinrent relativement bien (cinq bonnes minutes quand même pour que se taisent les conversations, le scènes de générique ne faisant  pour eux visiblement pas partie du film, pourquoi on se tairait, hein ?) pendant la projection (exception faite du petit con qui a fait consciencieusement scritchscritcher son sac de bonbons jusqu'à la fin... mauvaise pioche, deux rangs devant moi) sauf pendant les dernières minutes (1h39, pensez) où les téléphones recommençaient à s'allumer nerveusement pour donner l'heure tandis que recommençaient à bruire conversations comme sur son canapé entrecoupées de rires idem.
Le film vient d'un scénario écrit par le scénariste habituel de Ken Loach, et a été tourné par la réalisatrice dont on avait programmé et aimé le beau Même la pluie. C'est dire qu'il y a beaucoup plus de lumière et de chaleur que chez Ken L. (mais tout autant de pauvres dans la mouise). Et viva España!
L'olivier du titre est un arbre centenaire qui a été vendu (avec d'autres) pour 30000€ et éponger quelques dettes, arbre auquel étaient sentimentalement très attachés un grand-père et sa petite fille. La fillette a grandi, le grand-père a vieilli, et est devenu aphasique (ou quelque chose qui lui ressemble). La jeune fille (une rebelle) décide de retrouver le fameux olivier et de le ramener au grand-père pour le guérir.
Le voyage (jusqu'à Dusseldorf) se fera en camion, en compagnie de son beau-frère et d'une jeune ibère ami de la famille transi d'amour pour la jeunette. Road-movie, réseaux sociaux-movie (sk*pe et faceb**k au secours pour rameuter du monde) et finalement gentils écolos manifestant bruyamment devant le siège de l'horrible et méchante et retorse et menteuse multinationale faisant semblant d'être gentille et se rachetant une virginité développement-durabiliste en abritant le fameux arbre tel un bonsaï géant au beau milieu de l'immeuble abritant son siège social (et en l'ayant choisi pour logo)...
C'est en español (sauf la partie dusseldorfienne) donc c'est -forcément, merci les gênes- bien. C'est plutôt bien construit, bien joué, dialogué (avec une bonne dose d'argot español contemporain, ça a dû plaire aux jeunes gens), mais hélas ça se carambouille un peu sur la fin, qui pousse un peu dans le pathos larmichesque à la va-comme-je-te-pleure. Comme chez Keno Loacho, les petits Davidos (campesinos) n'ont pas réussi à vaincre le gros Goliatho de la finance, mais ils n'ont pas, à la fin, quand même tout perdu... Et on pourrait donc envisager une suite, "L'Olivier 2", puisqu'on en aurait les moyens...
(Ce qui est drôle c'est que c'est cette fin, que je trouve lourde et complaisante qui, selon certains critiques, "redonne sa dignité" au film, et le "sauverait" en quelque sorte, alors que pour moi, au contraire, cela eut sans doute mieux fonctionné sans... Mais bon moi je dis ça, hein...)
Et je me suis sauvé dès le début du générique car je n'avais aucune envie d'être pris dans un embouteillage de djeunz. Manque de bol, il y en avait déjà tout autant dans le hall....
Arghhh! Ils arrivent!!

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6 décembre 2016

oeufs au sumac

TOMBÉ DU CIEL
de Wissam Charaf

Il y a des films, comme ça, dont on sait, dès la première image, qu'ils font "partie de la famille". Une reconnaissance immédiate, oui, une complicité évidente, qui font qu'on s'y sent tout de suite bien (la "familiarité"). Par l'image (premier plan : un homme marche dans la neige), par le son (deuxième plan -celui du générique-, un homme s'habille face à son miroir, accompagné d'une rythmique obsédante), par la composition (troisième plan, l'homme qu'on avait vu marcher dans la neige, écroulé dans la rue, est porté par quatre hommes en combinaison verte puis déposé sur le plateau arrière d'une camionnette). Tout va bien, tout concorde, fonctionne, intrigue, séduit, et ça continue, on jubile, on jubile, tout en se demandant si le film va rester aussi bien (ou continuer à nous faire autant de bien) jusqu'au bout.
Ce qui va être le cas. Ce que le réalisateur nous avait introduit comme un "film de mecs" se situe au Liban, à Beyrouth pour être précis, et nous raconte l'histoire de deux frères, (celui qui marchait dans la neige et celui qui s'habille en garde du corps). De leurs retrouvailles (celui qui marchait dans la neige réapparaît au bout d'un certain temps.) Mais ici, point de pathos, ni trop d'explications, non plus. Un humour à froid, qui m'a évoqué immédiatement celui d'Elia Suleïman, impeccable / implacable, un sens du burlesque  minimaliste (Tati tendance Bresson, pour faire court).
Un film gai (le réalisateur nous a dit, lors de la discussion consécutive, qu'on taxait souvent ses films de "films homos", et c'est vrai que la gent testostéronée en occupe bien 98% de la surface filmique habitable, sans que n'adviennent  pourtant ni bisous ni câlins ni caresses, entre nos plantigrades de (p)référence, il faudrait donc plutôt parler de film d'hommes, dans le genre Melville mais en plus ensoleillé et en beaucoup plus drôle) -mais pas gay donc- mais un film triste aussi, une certaine tristesse, un sentiment commun, souterrain, délétère, qui semble affecter la majorité des habitants  -et on les comprend bien-. Des habitants mâles je précise puisqu'on ne voit (presque) qu'eux.
(C'est peut-être aussi ça qui m'a enchanté dans le film)
Comme si le film posait la question "C'est quoi, être un homme, aujourd'hui, à Beyrouth ?" et tentait d'y répondre en observant plusieurs spécimens. A chacun sa façon de. Devenir garde du corps, tenir tête aux voisins en faisant brailler la télé, apprendre l'allemand en lisant mein k*mpf, ressasser les façons (passées) d'exterminer les envahisseurs (passés),  se faire canarder et n'avoir pas plus mal que ça, donner des coups de boule, ressusciter, faire des pompes, tirer au bazooka... Il est question d'hommes, d'individus, mais aussi, et surtout, des relations qu'ils ont entre eux, qu'elles soient familiales, de voisinage, amicales, ou de simple coexistence fortuite dans un même instant et un même lieu. Des interférences testostéronées (c'est plus fort que moi, j'adore ce mot.)
il est souvent question d'armes, et tout aussi souvent de violence, mais il s'agit le plus souvent d'une violence hors-champ, d'une méta-violence. La violence exagérée du slapstick ou du cartoon. Et la métaphore "mon engin / mon calibre" n'échappera pas à tout amateur un tant soit peu éclairé et friand de sous-sous-texte-gay (le film n'est pas du tout à QV, mais on ne le lui demandait pas. Rien que comme ça, déjà, elle est très bien, cette virilitude...).
Le film est court (moins d'une heure vingt) mais dense. Intense. Avec une très jolie pirouette finale. Et j'ai vraiment ressenti la même jubilation que celle générée par Chronique d'une disparition / Intervention divine / Le temps qu'il reste, d'Elia Suleiman (mais que devient-il, au fait ? Rien depuis 2009...)
Le film sortira en mars/avril, et je vous en remettrai une couche à ce moment-là. En attendant, je vais faire mon malin - et me faire plaisir- comme les journalistes des Cahiaîs qui glissent dans leur top 10 un film pas encore sorti...

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l'affiche

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et les photos
(viril, vous dis-je!)

 

6 décembre 2016

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5 décembre 2016

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4 décembre 2016

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4 décembre 2016

à se faire

MAUVAIS SANG
de Leos Carax

(Il le lui a dit,
il a dit "veux-tu ?"
elle n'a dit ni oui ni non
c'est une fille avec un garçon...)

C'est à désespérer...
Quatre, oui, on était quatre dans la salle, mercredi soir (bon, d'accord, il faisait froid dehors, mais tout de même...) pour cette reprise de Mauvais sang, le deuxième film de Carax, qui, en 86, nous avait fort ébloui(s). Et quel bonheur de les retrouver, tous, Lavant, Binoche, Delpy, Piccoli, tous si jeunes et si beaux. Et d'une certaine façon, c'est à notre jeunesse aussi que le film nous renvoyait.
La copie remastérisée est magnifique (le film l'était aussi, certes, au départ). Et c'est réconfortant de voir combien le film a bien vieilli (il nous semblerait d'ailleurs être encore meilleur que dans notre souvenir). L'histoire par contre est toujours aussi brinqueballant, mais on s'en fout. Un peu de polar, un peu de s-f, un peu de b-d, un peu de romance, mais tellement de beauté. Le film bouillonne, comme un laboratoire de cinoche, un coeur qui palpite, un cerveau qui carbure. A la fois comme une mémoire vivante (les hommages) et un rêve esthétique (les propositions). Expérimentations, tentatives, audaces, effets, codes, références. Carax se fait plaisir, caresse ses acteurs (et nous par la même occasion), nous embrase les pupilles et titille les synapses.
Certains grincheux certainement objecteront que le mieux est l'ennemi du bien, et que du très, on risque hélas de basculer dans le trop. L'histoire trop confuse, la musique trop forte, le maniérisme trop appuyé. Certes, mais, du bonheur, peut-on jamais en avoir trop?
Insensé, sublime, ineffable.
Inoubliable, comme nous.

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mais à quoi bon m'égosiller puisque personne ou presque n'est venu ?

 

ps : et j'ai découvert -en plus- qu'il y avait dans le film -jeune lui aussi- cet acteur que j'adore -et que personne ne connaît-, Philippe Fretun, ("découvert" plus tard dans Nadia et les hippopotames, de Dominique Cabrera) dans le petit rôle du gardien de l'hôtel...

 

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