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lieux communs (et autres fadaises)
20 février 2016

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19 février 2016

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18 février 2016

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18 février 2016

plouf

MY HEART BELONGS TO YOU
par O
(Olivier Marguerit)

Un disque sur lequel je suis tombé complètement par hasard, et que j'ai d'ailleurs eu en ma possession avant de savoir ce que c'était... Le monsieur en question est un poly-instrumentiste qui est déjà intervenu dans plusieurs groupes, avant de se lancer ici en solo. Le premier morceau, L'odeur du coton, me plaisait déjà bien, et, puis, en ré-écoutant l'album et ré-ré- encore, je suis tombé en arrêt devant celle-ci, My heart belongs to you, en partie parce qu'on y trouve un petit clavier tremblotant qui m'a fait fort penser au Rock Bottom de Robert Wyatt, disque que je chéris depuis des lustres...
Un disque "à thème" (la rivière, plonge dans l'eau, un torrent la boue) et qu'on peut justement ré et ré-écouter encore tellement il est riche et qu'on y découvre des choses nouvelles à chaque écoute. Même si la voie est un peu kéké, même si les textes sont parfois un peu naïfs, même si... c'est la fragilité de l'ensemble qui le rend encore plus émouvant.  Il y a quelque chose de fascinant dans la richesse des arrangements, la succession des climats, des différentes "époques" de chaque chanson.
Et donc j'adore My heart belong to you.
Je suis allé fouiller sur le ouaibe, et, ô joie, le monsieur revendique justement son goût pour Robert Wyatt, rosit quand on le complimente d'avoir comme Albin de la Simone plusieurs arcs à sa corde, et dit son souhait de faireune disque avec Sufjan Stevens... très très recommandable, vraiment ce jeune homme...
Il précise aussi :

- Et quelle est l’histoire de My heart belongs to you ?
- Olivier Marguerit : En fait, c’est le seul morceau où je me suis dit qu’il manquait quelque chose sur ce disque. Il manquait quelque chose de léger, une pop song. Je trouvais mes morceaux un peu compliqués et il me fallait quelque chose de léger dans l’architecture de l’album. Je me suis dit qu’il fallait quelque chose qui roule. J’avais cette chanson dans ma besace et je voulais la produire. J’étais obsédé par l’album Wish de The Cure à l’époque où j’ai enregistré ce disque. Je me suis dit que j’allais lui donner ce coté là. Je voulais lui donner un coté  The Cure un coté léger et souriant mais qui pleure en même temps. Je voulais vraiment faire une pop song jolie. Cette chanson vient de cette envie là. 

(l'interview en entier est )

pop song jolie, léger, souriant, mais qui pleure en même temps... oui oui, moi en l'écoutant je l'avais qualifiée de gracieux, d'élégant, et j'en redemandais... j'ai bien du l'écouter 50 fois hier...)

o pochette

17 février 2016

séance récréative

Enfin, j'ai pensé à acheter du lait entier!  Et pourquoi donc ? Parce que j'avais une recette de lait chocolaté que je voulais essayer, laquelle nécessitait un autre ingrédient (à vrai dire c'est bien pour celui-là qu'elle m'intéressait) qui d'habitude s'inhale mélangé à du tabac. Et comme j'ai arrêté de fumer depuis plutôt assez longtemps, il était inenvisageable pour moi de la consommer sous cette forme. Parce que, figurez-vous que j'ai toujours cette "boîte à bonheur", et que, dans cette boîte, en sus du kit complet (clopes, rouleuse, carton, papier) il y a une autre boîte plus petite (de "Reinitas") dans laquelle il me restait, justement, un peu de matos (de "Jamaïque" aurait dit Thomas Fersen), et ça faisait quelque temps que l'idée m'avait traversé de ne pas laisser perdre.

J'ai trouvé sur le ouaibe une recette, puis une autre, et donc il ne me manquait plus que le lait entier (j'vais déjà le chocolat et l'autre truc. et ce soir, donc, j'ai enfin pu me mettre en popote : mettre le lait dans une casserole, le faire chauffer (sans bouillir), effriter le machin, le mettre dedans, et -c'est là que c'est le plus long- faire cuire le tout à petit feu assez longtemps (au moins dix minutes). j'ai rajouté en cours de route du chocolat noir spécial dessert (4 carrés) qui vont parfumer et colorer agréablement le mélange en fondant.

Comme je n'avais pas de balance pour le machin, j'ai fait ça au pif (ils parlaient d'1/2g par tasse), et quand ça a été l'heure, j'ai versé tout ça dans une, non, deux tasses, en n'en buvant qu'une (il faut attendre que ça refroidisse un peu sinon on se brûle la langue) et en gardant l'autre pour demain...

Et là j'attends. c'est censé faire effet au bout de 40', et le délai est pratiquement atteint, sans que ne me vienne me secouer la moindre hilarité... Le machin était trop vieux ? Je n'en ai pas mis assez ? Attendons voir... (peut-être qu'au moins ça va m'aider à dormir...)

chocolat-chaud--2-

 

(le même, le lendemain matin, un peu déçu : ça n'a rien fait du tout -ou presque-, il faudra que je recommence en augmentant les doses, mais le chocolat chaud le soir au lait entier surtout ça n'est pas léger léger pour s'endormir!)

16 février 2016

pénicilline

LES INNOCENTES
d'Anne Fontaine

Les couvents au cinéma... des plus allumés (Dans les ténèbres, Contes Immoraux) au plus épuré (Thérèse) en passant par les plus rigoureux (Au-delà des collines) ou sulfureux (La religieuse et son remake du même nom) le thème n'a pas manqué d'inspirer les cinéastes (voilà une phrase très "lieux communs", non  ?). Celui qui nous intéresse aujourd'hui s'inspire de faits réels (ce qui n'est pas forcément attirant pour moi quand je vois ça en ouverture), une bien triste histoire de nonnes violées par des soldats soviétiques, en 1945.
Je dois dire que j'y allais un peu en mission, mandaté par Hervé pour vérifier si ça parlait polonais, et dans quelle proportion (tous les deux ans, nous devons trouver un film polonais, dans le cadre d'un jumelage, c'est comme ça...) je n'en avais pas plus envie que ça (ah si quand même, pour voir quel rôle pouvait bien y jouer Vincent Macaignechounet)

J'ai donc été attentif : les polonais parlent polonais, les français le français (et même les russes le russe), tout ça va donc plutôt bien, à part le fait qu'il y a quand même un  pourcentage étonnant de nonnes bilingues (tri-, même puisque elles pratiquent aussi couramment le latin), au moins quatre, si mes souvenirs sont bons...)Tout ce qui est au couvent ou presque est en polonais, et tout le reste (ce qui se passe à l'extérieur, que ce soit au boulot ou même en gaudriole -à en être toubib on n'en est pas moins homme...-) en français (avec un poil de russki dans une scène déplaisante).

Ces religieuses polonaises vont être épaulées (même si ce n'est pas vraiment à cet endroit que ça se passe) d'abord par une interne française, une demoiselle qui bosse à la Croix-Rouge (Lou de Lâage, c'est follement classe, ce nom) puis, aussi, par le médecin qu'elle assiste (et auquel elle cache tout dans un premier temps), et c'est... Vincenchounet, bien sûr! Barbe et cheveux courts, très propre sur lui comme on pouvait l'être en kaki et en 1945, mais toujours avec ses yeux de chien battu et cette voix cassée qu'on n'a pas envie de recoller... Et un certain humour aussi, dans ce qu'il fait, et dans ce qu'il dit. Il joue un peu au  cornichon, oui,  il est en quelque sorte le condiment de ce plat franco-polonais que pourrait être le film. Il l'assaisonne. L'histoire en est épouvantable, et le traitement  attentif mais quelque peu austère que lui accorde Anne Fontaine aurait pu facilement basculer dans le trop glacial trop amer.

Les relations entre Lou de Lâage et Macaignou sont donc un contrepoint bienvenu qui rééquilibre le film, qui l'adoucit, qui l'allège (Vincent M en édulcorant, hihihi). Car tout ce qui se passe à l'intérieur du couvent (avant, pendant et après) est, il faut le reconnaître, plutôt plombant : les viols, les grossesses, les accouchements, les doutes sur la foi, les tiraillements entre la soumission et la désobéissance, les mensonges, rien n'est épargné à ces pauvres nonnes. A ce monde clos et rigide s'oppose la réalité "contemporaine" de l'extérieur qui n'est pas non plus jolie jolie : hôpital militaire, présence soviétique menaçante, immédiat après-guerre... Et il est agréable de voir se mettre en place, très progressivement, les liens de confiance réciproque (l'humanisation) qui vont permettre la mise en place d'une solution inespérée...

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L'affiche fait un peu penser à Ida (qu'on avait d'ailleurs un moment pressenti pour une programmation précédente du même jumelage franco-polonais) etle traitement magnifique de l'image du film (Caroline Champetier) pourrait accentuer encore cette comparaison. Mais -la Pologne / la neige / les religieuses- les similitudes s'arrêtent là. bizarrement, j'ai surtout pensé à La vie et rien d'autre de Tavernier, parce que la guerre, parce que les médecins et les infirmières, et parce que l'histoire d'amour entre Noiret et Azéma, et parce que, réflexion faite, c'est peut-être ça qui me gène, justement, le fait que la greffe entre l'histoire des religieuses et l'idylle Macaigne / de Lâage ne "prend" pas vraiment, et déséquilibre un peu le film... (En même temps, si elle n'y était pas, tout ça aurait été proprement asphyxiant, insupportable...) On a deux trames narratives parallèles, une majeure et une mineure, le drame ici et le marivaudage là, (avec l'exquise Lou de Lâage qui fait le joint) et on passe de l'une à l'autre, comme on sautillerait dans un escalier. Et peut-être, du coup, me suis-je davantage (j'avais écrit "d'aventure") intéressé aux roucoulades "prosaiques" qu'aux états d'âme liturgiques (les mystères de la foi me restent fort étrangers je dois le reconnaître.

Un beau film, donc, (ou plutôt deux beaux films ?) qui répare un scandaleux oubli (mais comment une chose pareille a-t-elle pu être aussi longtemps -et totalement- occultée ?) en le recentrant sur un personnage terriblement attachant (Loulou de Lalâage, oui, j'adore son nom), ballotée entre le croyable (tiens, il serait encore question de foi) -mais fictionnel- et l'incroyable -mais vrai-. Comme le résume finement Vincent Macaigne (enfin, son personnage) "Si on m'avait dit qu'un jour je viendrais accoucher des bonnes soeurs engrossées par des troufions soviétiques..."

10 février 2016

avec trois accents circonflexes

Un Festival c'est un monde clos, un festival, c'est comme un bouillon de culture (ça infuse en circuit fermé). Tant qu'on est dedans ça va bien on joue le jeu, c'est comme un manège qui se met à tourner de plus en plus vite, ça tourne, on est installé, on regarde dedans, jamais dehors, une force centripète qui vous attire vers l'intérieur, en sortir nécessite un certain effort, mais si on est obligé c'est comme réussir à sauter avant que ça ne tourne trop vite

bref le FICÂÂÂ est de retour à vesoul pour la deuxième fois (les 3 accents circonflexes sont, pour les initiés, une double référence, à la fois à ceux du bôô cinéma, mais également avec ceux de "dates-butwâââr" -non non ça serait trop long à expliquer...) J'ai donc quand même pris mon passe pour accéder à tout (enfin je suis en retraite 2), après avoir un peu hésité quand même, mais, bénéficiant de complicités (d'une seule, enfin) au sein de la logistique organisationnelle (qui est toujours aussi lourde, kafkaïenne, et anti-opérationnelle) j'ai donc fait comme tout-un-chacun et pris mes places... (puis rendu certaines, d'ailleurs)

jeudi 5 : un jour de chauffe

ET LA-BAS, QUELLE HEURE EST-IL ? ****
de Tsai Ming Liang
Je tenais absolument à commencer par celui-là, que j'avais raté lors de sa première diffusion au FICA (pas encore dans le bôô cinéma) et dont j'adore le réalisateur. C'est bien de le voir "en vrai" au cinéma.
ZOHAR **
d'Eran Riklis
Un des premiers films du réalisateur, le biopic d'un célèbre chanteur israélien des années 70. Kitschouille, cols pelle à tarte, variétoche roucoulades et coke en stock. Assez mal vieilli, hélas.
(j'ai rendu ma place pour pour THE KING OF THE WHITE ELEPHANT, à 16h, pour une histoire de ma voiture à aller récupérer au garage, et, ensuite, force centrifuge oblige, je ne suis pas revenu, au cinéma -et ça m'aurait énervé de tourner des plombes pour trouver à me garer -oui oui c'est pour ça que j'y vais dès le matin...)

vendredi 6 : un jour varié

ZAYTOUN ***
d'Eran Riklis
L'odyssée d'un aviateur israélien et d'un gamin palestinien qui veut aller planter l'olivier de son père mort dans son village natal. Inégal mais plutôt attachant.
VOYAGE EN HIVER ***
de Kwak Ji-Kyoon
Un Nous nous sommes tant aimés à la sauce coréenne. deux femmes, deux hommes, qui s'aiment à la Tchékhov (A et B aiment C, qui aime etc.) Attachant
GARUDA POWER ***
de Bastian Meiresonne
Un doc bien fichu  (à l'image de son dynamique réalisateur) solide et documenté, sur le(s) cinéma(s) d'action indonésien, ici complètement inconnu. A découvrir!
UNE HISTOIRE BIRMANE **
d'Alain Mazars
Un doc un peu artificiel (et longuet) à propos de la Birmanie, de Georges Orwell, et de deux de ses livres : Une histoire birmane et 1984.
(j'ai rendu mes places pour VENGEANCE à 20h30  et pour DEUX SOEURS à 22h30)

samedi 7 : un jour décroissant

MON FILS ****
d'Eran Riklis
Où Riklis nous expose sa vision des rapports entre juifs et arabes, à travers des histoires d'amour (et d'amitié) adolescentes, jusqu'à une conclusion romanesquement culottée.
LE TEMPS DES AVEUX ***
de Régis Wargnier
La chronique attentive de la détention d'un français au Cambodge, qui sera -paradoxalement- sauvé par l'un des pires bourreaux khmers rouges.
VULCAN JUNCTION **
d'Eran Riklis
Un film de 99 qui se passe en 70, juste avant la Guerre du Kippour, autour d'un groupe de rock israélien chevelu (Dark side of the Moon en étant le St Grâal) et de chacun de ses membres envers qui la chance se manifeste. Gentillet, mais vieilli.
LA NUIT **
d'Erden Kiral
Un fourre-tout turc, autour d'une famille kurde qui a émigré, et pour qui ça ne va pas aller trop bien, pour chacun des personnages. Trop de choses abordées, et donc certaines forcément survolées. Dommage.

dimanche 8 : un jour faste

BEING GOOD ****
de O Mipo
Sur l'enfance, la maltraitance, l'éducation, les portraits croisés d'une mère et de sa petite fille, d'un jeune instituteur, d'une grand-mère, d'un jeune autiste... un petit parfum de L'argent de poche, version japonaise. Subtil.
WALNUT TREE *****
de Yerlan Nurmukhambetov
Un film qui m'a fait jubiler... une chronique de la ruralité kazakh, des cycles de cette vie, filmée simplement, drôlement, tendrement, avec un ton entre Iosseliani et Suleyman (et un poil de Tati ?). J'ai adoré.
AMERRIKA***
de Cherien Dabis
Une palestinienne émigre avec son fils aux Etats-Unis, pour aller voir sa cousine Hiam Abbas... Idéaliste, sympathique, et yop-la-boum juste ce qu'il faut.
UNDER CONSTRUCTION ***
de Rabaiyat Hossain
Une actrice de théâtre (avec un mari dans l'art contemporain) a des états d'âme par rapport à sa carrière, au fait d'avoir un enfant ou pas, et à sa jeune bonne, qui, justement est enceinte...
BACK TO THE NORTH ****
de Liu Hao
Une jeune ouvrière textile chinoise souffre d'arythmie maligne et aimerait bien que ses parents lui fassent un petit frère (ou une petite soeur). Une chronique mélancolique au noir et blanc somptueux évouqant la politique de l'enfant unique en Chine...

lundi matin : le plaisir d'aller à contre-sens. Ce matin je n'allais rien voir, je venais juste pour chercher mes places pour demain. Le hall était complètement plein (pourtant il est de la taille d'un hall de gare), festivaliers serrés, certains déjà ronchons, et scolaires venant s'y déverser -dans le hall- par cars entiers, j'ai donc attendu, j'ai même laissé ma place à une dame qui n'avait pas encore pris son billet pour le matin-même (quelle inconséquence!) j'ai salué ma caissière préférée, j'ai pris mes places (effet destop à ce moment, ils avaient dû ouvrir les portes) et je suis parti en arrière, dans le Bureau attenant, à présent complètement vide, pour y prendre un crème/croissant... Tout en méditant sur la singularité qui caractérise les goûts cinématographiques (entre autres) de chacun, et donc des miens, et donc de l'inutilité ou quasi de conseiller des films... Par exemple, ce film chinois que j'ai vraiment beaucoup aimé, et à la projection duquel j'ai envoyé plusieurs personnes ce matin, comment donc par elles va-t-il être perçu ?

lundi 9 : un jour raccourci

UNE CHINOISE ***
de Guo Xiao Lu
Une jeune chinoise plutôt maussade (on la comprend) profite d'une opportunité pour quitter la Chine et émigrer en Grande-Bretagne, où, malgré les rencontres (un veuf gentil mais vieux, un tenancier de snack sympa mais musulman) continue à être maussade
LE LOCATAIRE ET MA MERE ***
de Shin Sang-ok
Un film charmant, édifiant, désuet, noir et blanc, ou le récit, fait par une fillette, de la rencontre non consommée entre sa mère, jeune veuve coachée par une belledoche impitoyable et son séduisant locataire, le Marcello Mastroianni coréen
PLAY OFF ****
d'Eran Riklis
Le nouvel entraîneur de l'équipe de basket allemande arrive d'Israel, et il a quelques problèmes à régler avec son passé, et le présent d'une jeune maman turque qui habite dans son appart' de quand il était petit. Parfaitement filmé, jusqu'aux cinq dernières minutes...

(je commence à regarder La guerre blanche mais je quitte assez rapidement la salle -bien qu'on y voie des jeunes gens torse-nu-  parce que je suis fatigué)

mardi 10 : le dernier jour

UMRIKA ****
de Prashant Nair
India forever... Un petit frère de la campagne part à la ville pour retrouver son grand frère qui fait croire qu'il est partie en Umrika... le nouveau cinéma indien et ses ambitions extra-territoriales... Très bien
UN BARRAGE CONTRE LE PACIFIQUE ***
de Rithy Panh
Une adaptation un peu académique de Duras, avec une Huppert hyper-Huppert et une bague à 20000 francs (avec un crapaud) qui fait des va-et-vient et connaît des fortunes diverses. Colonisé.
CUP FINAL  ***
d'Eran Riklis
Pierre Bourgeade avait écrit Le football c'est la guerre continuée par d'autres moyens, et Riklis réalise La guerre c'est le football continué par d'autre moyens. Une troupe de mâles en treillis (7 palestiniens et un israélien) se chamaillent... Viril.
LE VIEUX JARDIN ***
de Im Sang-soo
Un "activiste" coréen sort de prison au bout de dix-sept ans et retrouve la vie telle qu'elle est (en nous racontant la sienne telle qu'elle fut). Touchant.
DE L'AUTRE CÔTE ****
de Fatih Akin
Trois histoires de famille (et quelques va-et-vient de cercueils, plus une image finale que j'adore (assis sur la plage, il attend que son père rentre...) Je tenais absolument à terminer sur celui-là.

(Et voilà, c'est fini en ce qui me concerne. Ne me reste plus qu'à revenir demain matin pour offrir à la gentillissime caissière sa bien méritée boîte de chocolats.
Me souvenir pour l'année prochaine que c'est très bien, le plan qui consiste à passer toute la journée dans la même salle pour éviter de faire la queue à répétition...)

 

8 février 2016

jaunes

TENEBRES, TENEBRES
de John Harvey

Lue a vec beaucoup d'émotion, cette nouvelle enquête de Charlie Resnick que l'auteur annonce comme sa dernière (non non, il ne le fait pas -encore- mourir). où Charlie R. se fait embaucher par une jeune inspectrice noire pour l'aider à résoudre une affaire vieille de 30 ans, suite à la découverte du squelette d'une femme.
C'est bien construit, chapitres courts, écriture concise d'Harvey comme on les aime, et le récit alterne deux fils narratifs : l'enquête, de nos jours, et la chronique de la grève des mineurs, dans les années 80 (et la façon dont la mère Thatcher a réussi à la faire capoter), toutes deux s'acheminant chronologiquement -et inexorablement- vers leur conclusion.
Les personnages de vieux flics sont toujours touchants, surtout si, comme ici, on les a vus vieillir, de roman en roman, enquête après enquête... On s'identifie encore mieux : Charlie Resnick est à la retraite, il pense souvent aux choses du passé, il souffre (un peu, pas trop...) il quitte la pièce au moment des pubs ciblées pour les vieux, il boit des bières appétissantes... il a des états d'âme, et c'est comme ça qu'on l'aime, notre Charliechounet...

"- Charlie Resnick, j'espère que tu ne comptais pas t'éclipser sans m'embrasser, lança Barbara qui les avait rejoints.
- Ca ne me viendrait pas à l'idée.
- Prends soin de toi, grosse bête, dit-elle en le serrant dans ses bras.
- Je ferai de mon mieux.
Il n'avait pas fait deux kilomètres qu'il avait les larmes aux yeux. Le bonheur des autres, c'était parfois une sacrée vacherie."
(p144/145)

Empathie, vous avez dit empathie ?

ténèbres ténèbres

Un roman qu'on quitte à regrets, doucement, sur la pointe des pieds, surtout après avoir lu la note finale qu'y a rajouté John Harvey...

6 février 2016

archidiocèse

SPOTLIGHT
de Tom Mc Carthy

Les "hasards de la programmation" font qu'ont été programmés dans le bôô cinéma, la même semaine, deux films évoquant le même thème : des prêtres pédophiles protégés par l'Eglise. A la version malcommode de Pablo Larrain a donc succédé celle, moins surprenante de Tom Mc Carthy, mais tout aussi efficace dans son registre, celui du film d'investigation (des journalistes infatigables, acharnés, mènent l'enquête sur un sujet sensible, jusqu'à la publication du fruit de leur quête -qui en général fait l'objet d'un scandale retentissant- en général ça finit avec des plans de rotatives qui tournenet à toute berzingue et de plans de unes sensationnelles  de quotidiens que les lecteurs, incrédules, s'arrachent, et la vérité et la Justice triomphent, et ce film-là ne faillit pas à la règle.)
Il paraît que c'est aussi bien que Les hommes du président, mais je ne l'ai pas vu. Dans les journalistes infatigables qui se partagent le même bureau, il y a Michael Keaton qui est le boss du bureau (ce sont les journalistes de Spotlight). Michael Keaton je le trouve sympathique, mais je n'en suis pas fouu (en plus il me fait penser à Julien Lepers). Les autres sièges sont occupés par Brian D'Arcy James, Rachel Mc Adams, et, surtout, surtout Mark Ruffalo (qui est toujours aussi bien, hein Zabetta -qui fait aussi partie du fan-club, avec sa fille Catherine, d'ailleurs).
Déjà là, c'est bien.
Mais voilà que débarque le nouveau rédacteur en chef du journal, et ô ravissement (et je mets à ronronner et à fondre d'aise) il à la voix infra-basse (voir impérativement le film en vo) de Liev Schreiber, un acteur qui... m'émeut (tellement il incarne le genre de virilité au quintal qui me tourneboule), et là tout mimi avec ces petites lunettes et sa barbounette jolie...
Là c'est encore mieux.
Surtout qu'intervient un avocat interprété par un autre acteur que j'adore, Stanley Tucci (qui lui, sait changer complètement de look à chaque film)...
Là ça devient parfait.
Ils peuvent bien chercher tout ce qu'ils veulent, je les suivrai, où ils iront j'irai (air connu) ... jusqu'à destination. D'autant que la procédure est un poil complexe et embrouillée, vu que la toute puissante Eglise met tous les batons dans toutes les roues qu'elle peut pour que le scandale, justement, n'éclate pas... Et on va les regarder se démener et mouiller la chemise (bon Liev Schreiber, il reste quand même toujours le cul posé au chaud dans son bureau) pour arriver à leurs fins pendant plus de deux heures (et sans jamais ressentir la moindre lassitude spectatoriale tellement tout cela est bien goupillé.
Et ils vont réussir et la vérité finira par triompher.
C'est solide, c'est bien fait, c'est passionnant, on ne s'ennuie pas une seconde, et, en plus, j'ai trois acteurs que j'adore dans la distribution... (la voix de Liev Schreiber me fait vraiment des trucs, je vous jure!)

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5 février 2016

aux intersections de nombreux mystères

LE GRAND JEU
de Nicolas Pariser

Encore une histoire de politique, de manipulation, d'arcanes du pouvoir, de combines absconses, de manoeuvres politiciennes, et c'est Dussolier qui s'y colle (et très bien ma foi) en manipulateur de Melvil Poupaud (très bien en écrivain ex futur espoir), avec des références à différentes salades politicardes plus ou moins récentes et le plaisir de voir, dans une scène hélas trop courte et re-hélas unique, Nathalie Richard-chérie chérie, en femme de pouvoir dans l'ambiance feutrée d'un salon lambrissé assez élyséen.
Dussolier avait déjà ce genre de rôle dans un des Trois souvenirs de ma jeunesse de Despleschin, le mec mystérieux, à l'air sympathique mais pourtant vaguement menaçant, et n'aurait d'ailleurs pas déparé dans le Envoyée Spéciale de Jean Echenoz.
Plaisant, donc, mais, au bout d'une semaine, n'en subsiste dans ma mémoire pratiquement rien (à part que l'intrigue amoureuse ne semblait pas forcément indispensable... Et que Melvil Poupaud est beaucoup plus crédible en écrivain que, disons... Pierre Niney, par exemple, dans ce polar de l'année dernière dont je tairai charitablement le nom.)

368943Moyenne

 

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