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lieux communs (et autres fadaises)
9 septembre 2009

micro67

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le froid réapparaît, comme une anomalie

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certaines chansons me précisent ce que je dois penser

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j'ai beaucoup de mal à gérer les états intermédiaires ou transitionnels.

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beaucoup de gens ne lisent plus (ni n'écrivent, d'ailleurs)

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"tu n'es qu'un chromosome Y sur pattes! "

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Il suspend son blouson de cuir à une grille du métro, enlève ses chaussures  et  va relayer son collègue qui faisait la manche nonchalamment, assis par terre un peu plus loin

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discursif, incursif ou récursif ?

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après avoir été deux, même avec quelqu'un qu'on n'aimait pas tout à fait,
on se pose des questions, en se retrouvant tout seul

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"I stand in front of you, I take the force of the blow, protection "

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8 septembre 2009

"des gros nuls comme moi..."

SOMERS TOWN
de Shane Meadows

Encore un film court (1h11!) mais, qui, je trouve, faisait vraiment bien la paire avec Adieu Gary. Une histoire d'amitié entre un ado anglais et un autre, polonais. Le british étant joué par Thomas Turgoose, déjà vu (et apprécié) dans This is England, un blondinet joufflu à la peau pâle et aux yeux d'épagneul. Touchant.
Un film "léger", un film trois fois rien, un film simple et juste, un film en noir et blanc joli (sauf une scène en couleurs à la fin, genre 16mm gonflé à gros grain) un film qui constate que l'England d'aujourd'hui c'est pas joli joli, mais sans le crier sur les toits, sans se couvrir la tête de cendres, sans s'arracher les cheveux de désespoir. Ok on est dans la mouise, on le sait, mais on va pas se laisser abattre pour ça...
Oui, entre le polonais placide et le britton ronchon,  c'est juste une histoire de potes, de chaleur humaine, entre humour et désespoir, (comment dit-on faire les quatre-cent coups en anglais ?) à qui, pourtant, comme dans Old Joy, il manquerait juste un petit je ne sais pas exactement quoi pour laisser une empreinte encore plus mémorable.

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7 septembre 2009

matin

....et je me suis recouché!
(oh le bonheur retrouvé du samedi matin, enfin du premier samedi matin de l'année scolaire : on n'a pourtant travaillé que deux vrais jours, et pourtant on se sent déjà comme si on avait deux semaines dans les pattes)
Je m'étais réveillé comme d'hab', vers 6h et des brequilles, comme d'hab me suis levé, ai allumé l'ordi, préparé le petit-déj, puis pris le petit-déj, et alors, c'est comme si la lampe de chevet sur la table de nuit me faisait un clin d'oeil complice, et le lit entr'ouvert, avec la couette et les deux oreillers qui devaient être encore tièdes... il était huit heures, c'était samedi matin, (merci Xavier D.) et je me suis recouché. Et rendormi. Voluptueusement.
Et le dimanche aussi, j'ai fait pareil.

5 septembre 2009

cité blanche du teil

ADIEU GARY
de Nassim Amaouche

Les séances se suivent... Avant-hier une déception bretonne et ce soir un grand bonheur ardéchois. Grand bonheur cinéphile s'entend. J'avais relevé dans la très belle critique du Monde que le film se situait entre Ce vieux rêve qui bouge et Dernier maquis, et c'est tout à fait ce que j'aurais eu envie d'écrire.
Un fils qui revient chez son père, un vieux syndicaliste désappointé. Un autre fils qui attend immobile, assis dans la rue, le retour de son père à lui. Une amie du père, la mère de l'autre fils, qui teste des médicaments. Un frère du premier fils, qui remplit des rayons au supermarché local avec un costume de souris.  Un voisin qui joue aux cartes contre un ami imaginaire. Et la fille de ce voisin qui n'est pas indifférente au charme du premier fils...
Tout ça dans une cité ouvrière (une friche industrielle ?) ardéchoise, écrasée de soleil, au bout du bout de nulle part, où l'histoire s'est un jour comme arrêtée, où tout s'est figé, immobilisé, comme dans les westerns,  juste avant qu'il se passe quelque chose. Sauf que rien n'arrive, ici, justement. Il s'agit de survivre, petits boulots, petits espoirs, petits trafics, mais, attention, personne ici ne s'en plaint. On vit, un peu en marge, un peu au ralenti... Où le modèle sociétal alternatif trouverait son écho dans la cellule familiale dite "reconstituée", aux limites un peu floues, et dans le (re)tressage des liens et brins affectifs qui vont avec.
A la différence du film d'Honoré vu hier, les personnages existent, de l'intérieur, sans être de simples porte-voix. Ils sont, justement, dans une réalité, une simplicité. Une authenticité. Sans affectation ni pleurnicherie (moi par contre, j'avoue, j'ai eu plusieurs fois la larme à l'oeil).
A la réalité désespérément anesthésiée du quotidien répond le contrepoint fragile des illusions, qu'elles soient cinématographiques, ou juste sentimentales. Où le cinéma permettrait, d'une certaine façon, de mieux faire passer la pilule du réel (tiens tiens...)
c'est difficile d'expliquer comment, avec a priori si peu de choses, le réalisateur parvient à faire résonner autant d'émotions. Du drôle, du tendre, de l'inquiet, du doux...
Un premier film enthousiasmant.
Top 10.

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(et, j'y repense en voyant l'affiche, le frère du héros a des yeux immenses et doux (de gazelle du désert ?) ... Ce jeune homme m'avait déjà touché dans Zim and co...)

4 septembre 2009

endives braisées

NON MA FILLE TU N'IRAS PAS DANSER
de Christophe Honoré

Une chose est sûre : mieux aurait valu que je voie ce film un autre soir, en tout cas pas la veille de la rentrée, mon jugement en eut peut-être été autrement nuancé... Je savais que l'ambiance ne serait pas légère légère, mais bon, Les chansons d'amour + Chiara Mastroianni, ça faisait quand même deux belles raisons d'y aller, non ?
J'adore Chiara Mastroianni (et sa voix tout particulièrement), qui est me semble-t-il meilleure à chaque film (dernièrement elle était excellente dans Un chat un chat de Sophie Fillières), mais là, (me semble-t-il encore une fois), elle avait une tâche quasiment insurmontable, celle de défendre un personnage plutôt énervant, exaspérant, même de par ses atermoiements, son indécision perpétuelle, son incapacité à faire des choix, et qui plus est, pas aidé par le scénario, qui n elui permet pas d'évoluer, et fait  hélas assez vite du surplace et tourne en rond.
Les autres acteurs pourtant sont très très très bien aussi (Marina Foïs en frangine et Julien Honoré en frangin (doublement), Jean-Marc Barr en ex-mari, Marie-Christine Barrault et Fred Ulysse en parents, Louis Garrel en amant, Martial Di Fonzo Bo en beau-frère... aux petits oignons je vous dis), hélas eux aussi pris en otage de cette histoire qui n'en est pas vraiment une, de cette chronique familiale détricotée lâche où chacun existe seul, fait son numéro indépendamment des autres,  de ces fragments bout-à-boutés qui se transforment parfois en grumeaux et d'autres fois retombent quasiment en poussière.
On ne saisit pas (enfin, je) de quoi exactement il retourne, où est-ce que le réalisateur veut en venir...
Et la petite bretonnerie bretonnante en costumes sise en plein milieu du film ne sert à mon avis pas à grand-chose, sinon  hélas à agacer encore un peu plus.
Et le gamin est, ( me semble-t-il toujours), plutôt horripilant, non ?
Et l'accroche sur l'affiche ("VIVEZ LIBRE") résonne aussi putassièrement que ne l'avait fait en son temps, par exemple, le "PUTAIN DE FILM!" sur celle de Tenue de soirée.)

Mais bon, même si je ne suis pas rentré dans la danse ce coup-ci (j'ai préféré garder le sac de ma copine), je continue d'aimer beaucoup Chiara Mastroianni, et j'irai sans doute voir le prochain film de Christophe Honoré (même si, somme toute et tous comptes faits, celui-ci m'agacerait plus qu'il ne m'enthousiasme, finalement...)

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