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lieux communs (et autres fadaises)
16 juillet 2009

bleu et blanc (version blabla)

Tiens on a quand même trouvé l'occasion (et l'ordinateur ad hoc) pour s'épancher quelques instants... on est donc en villégiature dans une maison "ossature bois" au-dessus (presque) de la Baie des Trépassés (oui, on nous la vendit abusivement pour un emplacement plus proche, on la crut un instant, dans nos rêves, quasiment juchée juste au bord de la falaise surplombant ladite baie...) et donc, entre deux siestasses, entre deux scrabbles, entre deux grattouillages de rochers et cueillages de moules (qui poussent, chacun le sait, sur l'arbre joliment appelé moulier) on a trouvé le temps de commencer ce post (que, mine de rien, d'ailleurs ,on continue tranquillement depuis chez soi, ayant depuis quelques heures benoîtement rechaussé ses haut-saônoises charentaises -mais bien malin alors qui pourra retrouver la césure)
Du 5 au 15 donc, environ, on fut breton, ou tout du moins on fut entouré de bretons bretonnants.
On s'entendit dire kenavo en sortant de bouges à matelots,
on prit le bateau (comment disait donc P. ? ah oui le promène-couillons) qui nous emmenait à Sein (l'île) où l'on passa la journée, et de laquelle on visita le phare (249 marches) à vrai dire davantage pour attendre la fin d'un grain que par intérêt véritable,
on eut même le privilège, dans le susdit bateau, de pénétrer dans la cabine de pilotage, du fait que le pilote s'en était avéré être notre voisin d'en face (avec une encore plus jolie vue!),
on alla au marché d'Audierne où l'on acheta des araignées, du jus marron desquelles certaine se délecta,
on arpenta le sentier côtier sans carte et sans boussole, pendant que certain autre (votre serviteur pour ne pas le nommer) se livrait au plaisir de la sieste bienheureuse sur le canapé avec la Baie des Trépassés au loin,
on loua un bateau à moteur pour descendre l'Odet, qui s'enorgueillit ici du titre de plus jolie rivière de France (où votre même serviteur constata que ce qui était le plus difficile, c'était la transition entre plancher des vaches et pied marin),
on goûta au caramel au beurre salé sous toutes ses formes (même les faites maison) et aux crêpes idem,
on fit de menues emplettes au saloir de Plogoff, dont on goûta de multiples spécimens,
on fit de même à la biscuiterie du même nom, dont les dégustations gratuites de spécialités pâtissières bretonnantes et beurrées nous dispensèrent à plusieurs reprises de goûter,
on alla même jusqu'à aller sur la plage, poussant l'audace jusqu'à se trempoter les orteils dans une eau frisquette entre treize et quatorze estima-t-on, et on en profita pour photographier un spécimen de méduse violette, dont par ailleurs il fut beaucoup question pendant ce séjour,
on alla même dans un restaurant délicieux sur les conseils de notre ami le voisin d'en face qui avait une encore plus jolie vue, on y mangea bien, et on s'en tira encore mieux puisque notre jeune -et visiblement débutante- serveuse intervertit notre note (pour 4) avec celle des américains de la table voisine (pour 2) qui venaient de payer sans sourciller et déjà s'en étaient allés, pour la plus grande confusion de la patronne,
on chercha, qui, une épuisette, qui un coupe-vent doublé, qui du muscadet sur lie, qui des jolies cartes postales, et on trouva la plupart de ces choses, d'ailleurs,
on joua beaucoup au scrabble, à deux ou à trois (le quatrième nous accompagnant en général musicalement depuis le fauteuil où il "lisait"),
on écrivit à la chaîne quelques textes pour les cartes postales de vacances à l'intention de nos amis suffoquants du grand est,
on s'occupa du chat, du jardin, des suspensions, du courrier, comme il nous l'avait été recommandé,
on ne gémit jamais, ou presque, à propos du temps changeant et du fond de l'air fraîchounet,
on ne cassa que le manche d'une casserole,
bref on passa une semaine exquise, dans une maison exquise, avec un temps quasiment exquis, mais, bien évidemment, parce que entre gens exquis!!!

5 juillet 2009

ouacances

fermé provisoirement

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pour cause de fermeture provisoire

2 juillet 2009

fête du cinéma 4

(un Woody le matin et un Allen le soir...)

WHATEVER WORKS
de Woody Allen

Quel bonheur de voir ce film-là à 10h du mat! parce que c'était la première séance, parce qu'il était en VO, parce que j'étais avec Marie, et tout simplement, parce que c'est un excellent film!
On retrouve le Woody Allen qu'on aime, le "première version", (ça y est, il est enfin rentré au bercail!) avec ses problèmes d'ego, de libido, d'intello juif new-yorkais, ses questions existentielles, ses doutes, ses interrogations métaphysiques, et ses répliques qui font mouche, qui font pschiiiiit, qui font whiiiizzzz!, qui éclaboussent, bref, qui fonctionnent, quoi, et à plein régime! On se régale, de la première à la dernière minute.
Le vieux maître doit désormais se trouver trop chenu pour apparaître dans son film, il a donc délégué un porte-parole pour la circonstance : un certain Boris Yellnikoff, (Ed Begley Jr) scientifique, génie (il a frisé le nobel) solitaire (un mariage et un suicide au compteur) et misanthrope (mais doté d'un sacré sens de l'humour et de la répartie, puisque ledit Ed Begley Jr est scénariste de Seinfeld... QUOI, vous ne connaissez pas Seinfeld ?) Le Boris en question nous prend à parti dès le début du film, puisqu'il apostrophe le spectateur directement, les yeux dans les yeux si je puis dire, (dans un réjouissant clin d'oeil à Manhattan et La rose pourpre du Caire) au grand dam des copains avec qui il est en train de discuter (qui, eux ne nous voient pas...)
Boris a une opinion de lui aussi haute qu'est grand le mépris qu'il éprouve à l'égard du reste de l'humanité, et une vision globale (c'est lui qui le dit) du sens de la vie aussi nihiliste que réaliste. Après son petit one man show urbain et introductif, on va suivre notre vieux ronchon jusque devant chez lui, où il va faire la rencontre d'une jeune sdf de fraîche date (et de frais minois aussi, et tiens tiens, se dit le spectateur, une blondinette à la Scarlett Johansen, qu'est-ce à dire...) , une blonde nunuchette venue de son Texas natal et profond pour tenter sa chance à New-York, une oie blanche pleine de candeur et d'illusions, une écervelée qui ne sait presque rien de la "vraie" vie, lacune(s) que Boris va s'employer à combler, dans son appartement un peu miteux (ah... satisfaction, ça change des lofts de la 5ème avenue!) où ils vont cohabiter, deux minutes, puis une nuit, puis une année entière, jusqu'à ce que résonne le début de la 5ème de Beethoven (tatatatam! tatatatam! le destin frappe à la porte...) pour introduire dans le film, d'assez théâtrale -mais ainsi revendiquée- façon des nouveaux-anciens personnages (c'est dommage de tout vous raconter...) , un par acte, pourrait-on dire.
De même qu'il revendique la théâtralité, (l'appart de Boris Y comme lieu scénique, les adresses au public, les apartés et les bons mots) Woddy Allen assume (et rentabilise) totalement la notion de conte (de faits plutôt que de fées ? La jeunette amoureuse du vieillot, la paysanne qui devient une artiste mainstream, le vieux plouc réac qui fait son coming out, la mère qui complote pour mettre sa fille dans les bras du prince Charmant, le solitaire qui rencontre in extremis -et de quelle façon- la femme de sa vie, etc.) avec son discours introductif et sa conclusion happy-endinguesque : une scène finale comme chez Shakespeare, tout le monde se retrouve, un couple de jeunes, un couples de vieux, un couple gay, même un ménage à trois, et tout le monde s'y congratule et s'embrasse de la plus joyeuse des façons...
Oui, voir ce film à 10h du mat, ça fait sacrément du bien ("ça vaut une séance chez le psy..." résuma assez justement Marie), une bouffée de plaisir paradoxalement aussi réaliste qu'idéaliste  (l'amour n'est qu'une affaire de hasard, il faut profiter de sa chance, le bonheur est épéhéère, etc.), et le revoir le même soir, entre Manu et Hervé (qui sont parfaitement synchrones, et riaient, en stéréo, exactement aux mêmes moments) ne fut que la confirmation que, au cinéma comme dans la vraie vie, l'important c'est que ça marche...


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1 juillet 2009

fête du cinéma 3

(deux films avec une icône virile -et un message personnel-)

TWO LOVERS
de James Gray

(message personnel à Joaquin Phoenix, dont je sais par ailleurs qu'il est un lecteur assidu de ce blog : "mon cher Jojo, tu as bien raison de vouloir arrêter de tourner, je ne pourrais pas supporter d'être, une autre fois, aussi bouleversé par un de tes personnages. Profite bien de tes vacs. Biz") Je n'avais pas voulu le voir quand il était passé dans le bôô cinéma parce qu'il était -horreur!- en VF, et j'ai donc profité de la Fête du Cinéma (et du fait que -huhuhu- on avait justement émis le souhait de le revoir, en VO cette fois-ci). Et j'ai rudement bien fait.

Au menu, une histoire en apparence moins noire et violemment tordue que les films précédents de James Gray. Quoique... Où Leonard (Joaquin P.), jeune homme souffrant de troubles bipolaires et vivant encore chez ses parents (sa maman a les traits d'Isabelle Rossellini, pas moins, si si, même si elle est un peu zarb  et  l'espionne régulièrement par-dessous la porte de sa chambre...) est partagé entre deux demoiselles (bipolaire, aussi, donc, au niveau du coeur)  : la brune (la rangée, bien peignée et propre sur elle) que leurs parents respectifs poussent peu discrètement dans ses pattes pour un genre de mariage arrangé et raisonnable, et la blonde (la dérangée ?) et un peu excessive (un peu sex, beaucoup drugs et très rock'n'roll) voisine d'en face... Amour, amitié, espoir, désespoir. Une histoire simplissime mais pourtant (d'autant plus) forte. Petite musique tchekovienne ineffable (A aime B qui aime C qui...).

C'est, en plus, très bien filmé, (mais bon on est chez James Gray, ce n'est pas vraiment étonnant) et, comme écrit plus haut, Joaquin Phoenix y est proprement extraordinaire. Ce mec-là est sidérant tellement il porte le film, et pourtant il fait passer ça en finesse, de la vraie dentelle, trois fois rien : un regard, un sourire, une main qui bouge à peine... Ma voisine Joseline a failli me tendre un mouchoir quand les lumières se sont rallumées tant j'avais les yeux rouges. Et cinq minutes après, croisant Marie sur le parking et tentant de lui évoquer le film en deux mots, rebelote! Bon c'est vrai qu'en ce moment, avec les questions que je me pose sur les relations, le couple, l'amour etc. j'étais spécialement réceptif, peut-être...N'empêche.  Magistral. Un film qui aurait du indiscutablement figurer dans mon best of 2008.

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JEUX DE POUVOIR
de Kevin MacDonald

(message personnel à Russel Crowe, lui aussi  lecteur assidu de ce blog : "Mon cher Ruru, que tu sois en  chemise en jeans de gros journaliste irlandais à cheveux longs et gras ou  dans ta petite jupette de Gladiator tu m'excites intéresses tout autant. Même si t'as pris un peu de popotin, que tu noues la joue un peu cracra négligé, ce n'est pas pour me déplaire...Fais attention aux triglycérides, quand même...")

Un "thriller paranoïaque" qu'on profite de la Fête du C. pour voir, tiré (je l'ai appris au générique) d'une série télévisée, où un journaliste (Russelchounet) découvre que deux faits-divers (dont un scandale impliquant un de ses amis, devenu député) en apparence indépendants sont en réalité intimement liés, et que derrière tout ça se cache une étrange et puissante multinationale à tendance militariste et que mon dieu mon dieu (le rythme s'accélère) les plus hautes sphères du pouvoir semblent être touchées et que mon dieu mon dieu mon dieu voilà même un tueur quasi-cyborg lancé à ses trousses...

Je rigole, comme ça, mais le teme de "thriller haletant" n'est pas usurpé : on n'arrête pas de courir derrière les basques de notre ami  (qui n'a d'ailleurs pas une course très esthétique mais bon là n'est pas le problème), et de rebondissements en retournements de situation, de révélations en manipulations, le spectateur est mené par le bout du nez, à peine le temps de respirer, alors manger du popcorn pensez...( c'était une séance de 22h30 et les djeuns présent n'ont rien mâché de bruyant) en n'étant, comme on dit, pas au bout de ses surprises... Je ne suis pas certain d'avoir tout compris, (comment sa femme était au courant, pour le salaire de sa maîtresse ???)  mais bon je suis sorti de là plutôt satisfait: oui, j'ai passé un  bon moment... Pas inoubliable, mais un bon moment! En plus, pendant le générique de fin, on a un petit documentaire sur la fabrication des journaux : S'instruire en s'amusant, et s'amuser en s'instruisant...


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(que ce soit dans la française ou l'américaine, ils ont laissé les cheveux gras dans l'ombre...)

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