Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
lieux communs (et autres fadaises)
7 novembre 2007

un peu

Hmmm, le temps des regrets ?
Que nenni!
In extremis donc (et suite à auto-remarques pré-endormitives jiminy-cricketesques)
J'ai
* un peu rangé le bureau
* un peu préparé mon bolot de classe
* un peu travaillé à mon oeuvre

L'honneur est un peu sauf, donc, et l'appart' un peu moins en merde.

6 novembre 2007

en train

DSC06188 (12h30)

DSC06192 (13h)

DSC06202 (13h30)

DSC06206 (14h)

DSC06213 (14h30)

6 novembre 2007

deuils

18808453_w434_h_q80

LA FORET DE MOGARI
de Naomi Kawase

J'ai souri en lisant le billet de Zvezdo sur ce film, car il m'est arrivé la même chose : suite au repas pris précédemment (!) m'est venu à moi aussi comme un accès de sommeil, et tandis que je tentais de lutter contre (un peu, tout de même) j'ai donc vu en pointillés un début de film où mon assoupissement m'a fait un peu m'emmêler les pinceaux : ainsi je croyais qu'il y avait deux jeunes filles distinctes : l'aide-soignante et la mère éplorée, et ce que je prenais, depuis mes limbes oniriques,  pour "un centre de réadaptation pour personnes ayant perdu un être cher" n'était, plus prosaïquement, qu'une maison de retraite. Autant dire que le film démarre vraiment (là, je n'ai plus fermé l'œil du tout) avec cette "promenade" entre la demoiselle et le vieux veuf qui va vite se transformer en course-poursuite, puis en quête et finalement en aboutissement.
Le vieux monsieur cherche la tombe de sa femme, quelque part dans la forêt, la demoiselle l'accompagne thérapeutiquement mais elle a, elle aussi, quelque chose à (re)trouver (à assumer ?) : la mort de son enfant, dont elle se sent (dont on la rend) coupable.
Le film est à l'image exacte de son affiche : très beau très vert très oriental. Et plutôt mystérieux. On s'enfonce dans ce vert de plus en plus profondément, au fur et à mesure du film : bord de route, champs de thé, puis sentier aménagé, jusqu'à plus de sentier du tout, de plus en plus perdu dans cette végétation omniprésente, envahissante, comme la mémoire, comme le passé, comme les regrets.
Certains ont reproché au film son côté théorique, abstrait, ou, au contraire simpliste dans sa symbolique végétale même. A chacun son itinéraire. J'avoue que cet aspect ne m'a pas du tout gêné, qu'on chemine ici à la fois autant dans le concret (les arbres) que le mental (faire le deuil) et que me sont venus en tête quelques autres bivouacs sylvestres et nocturnes (ceux de Gerry et de Old Joy, par exemple) qui venaient comme faire écho à (justifier ?) celui-ci.
Qui a aimé Shara, de la même réalisatrice, ne pourra qu'aimer venir se perdre dans cette Forêt là pour, comme le vieillard s'y endormir un peu dans la terre, là, ou bien, comme la jeune fille, lever vers la canopée, en offrande, une boîte à musique qui dirait juste peut-être la paix retrouvée, simplement.

5 novembre 2007

micro38

*

Puces de Montreuil : passe un turc indolent et les doigts dans le nez

*

Entre Père Lachaise et Gambetta : Le monsieur souriant qui a joué de l'accordéon et tendait ensuite son propre porte-monnaie entrouvert.

*

Simplon : La dame qui répétait dans son portable "tais-toi tais-toi tais-toi", sans fin

*

Barbès : Le monsieur qui proposait aux passants "marlboro marlboro" en s'effleurant au même rythme l'entrejambe.

*

Strasbourg St Denis (sur le quai en face) : les cheveux noirs yeux noirs poil noir (failli réussir à le prendre en photo)

*

Bistrot Mélac : Il n'y avait plus de riz au lait, et le chef du soir qui déjeunait là s'en est excusé avec un sourire.

*

Ce monsieur,  rue de la Huchette, qui en chargeant ou déchargeant je ne sais quoi à l'arrière de son camion, dévoilait généreusement la moitié de ses fesses.

*

Charonne : une manifestation de communistes, (les derniers peut-être), en tout petit troupeau tremblant.

*

Devant Mona lisait : quatre flics en rond, visages tournés vers l'intérieur, face à une théorie de punkets plus ou moins hilares.

*

Boulevard Davout, passé minuit. Quatre, appuyés aux grilles, et le plus grand d'entre eux lâche -coïncidence ?- lorsque j'arrive à leur hauteur un énorme rot. Je continue sans sourciller, mon petit sac en papier à la main.

*

"Porte de Bagnolet, porte de Bagnolet"

*

3 novembre 2007

union suit

L'ASSASSINAT DE JESSE JAMES PAR LE LÂCHE ROBERT FORD
d'Andrew Dominik

Je n'aime la maladie western qu'à travers les anticorps que périodiquement elle suscite : Silverado, de Lawrence Kasdan, Jeremiah Johnson, de Sydney Pollack, Dead man de Jim Jarmush. (Où l'on entend alors parler volontiers d'anti-westerns) Films longs, ou lents, ou barrés, ou tout ça à la fois, qui triturent les poncifs du genre et récrivent ainsi les légendes de l'ouest à leur sauce (voire leur sauce originelle). Les antimythes, quoi (parfumés au bois de cèdre ?). Dans ces films-là, j'aime les gueules, les barbes, les corps fatigués, la boue, les flingues comme substituts phalliques. Les histoires d'hommes, quoi. (Désolé, mais ici le sous-texte gay est tellement évident et insistant qu'on ne voit plus quelui, et que nos héros s'en font quasiment un manteau de fourrure!)
On est ici pile poil (!) dans cette mouvance-là. Brad Pitt incarne un Jesse James un peu malade, un peu caractériel, un peu dépressif, bref, juste comme vous et moi, quoi. Qui va se faire flinguer dans le dos par un Robert Ford (le Casey Affleck de Gerry, voui voui!) un peu timide, un peu lâche, un peu admiratif, un peu mal dans ses pompes (comme vous et moi aussi quoi!)
C'est excellemment fait (on démarre avec des nuages qui bougent comme chez Van Sant, une nature filmée avec amour et en plan large comme chez Malick...), la distribution est par-faite, bref, on savoure. Surtout quand (c'est pas souvent que je tombe amoureux au cinéma, mais là, plouf! direct! ce fut le cas) apparaît un des comparses de la bande à Jesse, un nommé Dick Liddle (dans le film) interprété par un certain Paul Schneider (jusqu'ici inconnu au bataillon), qui me fit tomber la mâchoire de saisissement dès cette première scène, où il bouffe un genre de ragoût en évoquant ses galipettes avec des squaws, tout en léchant sa cuillère de la plus émouvante des façons.
On se perd bien un peu au début, (et par la suite aussi), dans les généalogies familiales (qui est le frère de qui et le cousin de qui d'autre et qui n'est pas copain avec qui étant donné que le frère d'on ne sait pas qui a fait du mal au cousin d'on en sait pas qui d'autre) mais grosso modo on se laisse porter (même si on n'a pas vraiment tous les éléments)
Le parcours édifiant de Robert Ford, le jeune homme trop bien trop propre trop admiratif des aventures des frères James (mais surtout de Jesse), et qui fera tout pour devenir membre du gang, puis ami et confident, quitte à en payer le prix en devenant son "lâche assassin", parce qu'il y avait entre eux trop de points communs, et qu'il aurait eu envie de devenir l'autre, on le suivra pas à pas, dans la boue, dans la neige, dans les bois, de galopade en attaque à main armée, de baraque branlante en saloon, et même jusque sur les planches, dans une surprenante et finale mise en abyme de l'histoire qu'on vient juste de voir se dérouler quasiment "en vrai". (Clin d'oeil ironique à la vanité de l'entreprise ?)
Peut-être un poil longuet tout de même (surtout qu'on ne voit plus mon Dick Liddle chéri chéri pendant la dernière partie, et que c'est dommage, ce qui n'est certes pas, je le reconnais, un critère exhaustif!)
Wild wild west...

18805584_w434_h_q80

1 novembre 2007

(tri)thérapie

AVANT QUE J'OUBLIE
de Jacques Nolot

Séance de 22h dans mon MK2 Beaubourg chéri chéri. Est-ce la fatigue du voyage ou je ne sais quoi d'autre, toujours est-il que je ne suis absolument pas rentré dedans. J'ai même envisagé de sortir lors d'une scène de baise croquignolettement glauque ("Oui, couine comme une femme! A quatre pattes sur la moquette, comme une chienne!" Pffff) mais suis tout de même resté jusqu'au bout, curieux de ce que Zvezdo en avait dit...

Un film aussi complaisant que déplaisant (ou mi/mi). Ces histoires de gigolos et de michetons, de testament(s) perdu's) de ventes aux enchères, un univers cynique où l'on a toujours les poches pleines de biffetons froissés, où l'on compare entre copin(e)s (je ne supporte pas les mecs qui parlent d'eux au féminin),les tarifs des prestations sexuelles offertes ("50 euros ? Tu me le présenteras... Il a une grosse queue ?") où l'on suce le petit livreur à domicile de la bouffe qu'on vient de commander par téléphone ("Et une bonne bouteille de bordeaux, prenez la plus chère du magasin, que ça justifie la course...") qui ne semble rien y trouver à redire, où l'on échange sur un ton quasi bressonnien entre vieillards plus ou moins chenus et nostalgiques du temps béni d'il y a bien longtemps, où on se donne des tableaux d'Henri Michaux mais on ne les prend pas, où l'on évoque Roland Barthes avec qui on allait chasser dans les pissotières, où la monnaie qui change de main tient lieu de sentiments et les assurances-vie de déclarations d'amour.
Inconfortable, certes, et provocateur peut-être, mais maladroit sürement. Et finalement insupportable. A moins que Nolot n'ait souhaité réaliser une comédie glacialement drôle, sous couvert de la chronique désabusée d'un délabrement physique et affectif (des affres de la trithérapie considérés comme un sujet de marivaudage rohmérien) Mais j'en doute.

<< < 1 2 3
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 936