Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
lieux communs (et autres fadaises)
11 avril 2007

inquiétant...

Oui, un peu inquiétant : depuis que j'ai mis en ligne toutes les jolies n'étiquettes antisarko, la fréquentation de ce blog a chuté de moitié. Aussi sec. Je n'en déduis rien, mais ça fait drôle, quand même, non ??
C'est juste une coïncidence, allez, c'est juste une coîncidence...

DSC02848

10 avril 2007

trace de suie

LE DIREKTOR
de Lars Von Trier

J'avais l'avis de Zvezdo comme garde-fou, et m'attendais donc, a priori, au pire...
C'est... étrange ! Je rangerais ça dans la catégorie comédie théorique, ou mieux, comédie expérimentale. J'ai eu un peu / beaucoup de mal au début, mais bon, plus ça va, plus on se sent à l'aise, même si, je le confirme, on n'est tout de même pas pété de rire (mais il y a des choses qui fonctionnent, tout de même, hé ho!) Ca se laisse voir, même si -ok- les personnages sont plutôt schématiques ; ce n'est pas le film de l'année, certes, mais ce n'en est pas la plus grosse daube non plus, de beaucoup s'en faut.
Le réalisateur  se prend nettement moins au sérieux que d'hab, il intervient en voix off  pour commenter son work in progress & s'adresse directement au spectateur, et nous place même, en passant, un petit clin d'oeil aux films du Dogme, au milieu de cette histoire d'acteur embauché pour jouer le rôle d'un pdg virtuel et qui va finir par s'y -comme on dit- prendre au jeu, histoire dont on n'est pas du tout certain qu'il (le réalisateur) s'y intéresse complètement...
Mais bon, j'ai toujours autant de plaisir à voir l'ami Jean-Marc Barr (même s'il a là, il faut le reconnaître un rôle plus qu'accessoire) et puis la vacharde pirouette finale vient à point pour retourner comme une crêpe ce qui s'annonçait comme un happy end sentimentalement danois en une fin réalistement islandaise (et croyez-moi, ça n'a rien à voir !)

18743160

9 avril 2007

pour vivre mieux...

sansarkorepublic

sanssarko_ogm

sanssarkoBB

Sanssarkodrm

sanssarkofrance

sanssarkojustice

sanssarkolaique

sanssarkomedias

sanssarkonucl_aire

sansSarkoordremoral

sanssarkoposte

sanssarkosecu

sanssarkosspapiers

J'ai trouvé ça sur Sarkostique, bien sûr!

8 avril 2007

from london

inland_empire

8 avril 2007

zoo (pas) logique

LA TÈTE DE MAMAN
de Carine Tardieu

Cette demoiselle a de la suite dans les idées. (Ceci peut s'appliquer à la fois à la réalisatrice et à son héroïne, Lucille). J'avais déjà eu l'occasion de voir, dans le désordre, les deux premiers courts de Carine Tardieu : Les baisers des autres et L'aîné de mes soucis, le premier traitant d'une adolescente en crise et le second d'une mère malade, et voilà que Son premier long traite des relations d'une adolescente, que nous définirons comme en crise, avec sa mère, que nous définirons comme malade. Étonnant, non ?

Lucille, dite Lulu, qui se présente comme ayant des milliards de choses dans la tête, s'est donc mis -en tête justement- de guérir l'état de langueur dans laquelle sa mère (Karin Viard, diaphane et souffreteuse à souhait) se complaît depuis vingt ans. Pourtant, la mère en question est mariée à Pascal Elbé, et on se dit qu'elle n'aurait pas vraiment de raisons de se plaindre à ce sujet, -s'il ne lui convient pas, je veux bien me dévouer pour le prendre, non mais c'est vrai à la fin-, mais conjugue l'état d'hypocondriaque (j'ai toujours du mal à me souvenir de ce mot) et celui de dépressive, et passe des heures, en silence, assise sur un banc à regarder le mur du jardin.
Lulu, qui a beaucoup d'imagination, va, en fouillant dans le passé de sa mère, être amenée à trouver un stratagème destiné à provoquer un choc salutaire chez son amibe de mère. Et ça  va réussir comme on dit au-delà de ses espérances. Le film est bâti sur ce qu'on appellerait au théâtre le discours intérieur (et qu'on pourrait aussi simplement appeler la voix-off -non mais pourquoi y faut qu'il ramène toujours sa science ? -) de l'adolescente, qui raconte, se raconte, nous raconte ce qu'elle sait / ce qu'elle croit de sa mère, et le mur du jardin devient notamment un lieu de projection -réelle ou imaginaire- de ce qui lui passe par la tête...
Il sera donc question d'amour (d'amour de jeunesse, d'amour filial, d'amour maternel, d'amour conjugal, de premier amour...) et aussi de bagarres et de crottes de babouin, avec, en prime, Jane Birkin -en vraie Jane Birkin mais aussi en Jiminy Cricket de l'adolescente- en participation tendrement exceptionnelle. Avec, tout au long, ce ton très particulier de Carine Tardieu, entre l'humour, la tendresse, la révolte, la poésie, dans ce portrait plutôt juste et touchant même si -comme pourrait dire Télér*muche, sauf que là pas de bol c'est Les Z'inr*cks (mais je l'aurais parié, quand c'est charmant ils ont du mal) qui pincent les lèvres et font la fine bouche- pas complètement exempt de maladresses.
Mais c'est le propre de l'adolescence, de vivre les choses pleinement, trop bien, trop mal, trop profondément ou trop long, donc, et le film se calque sur cette façon de voir les choses. Certains diront brouillon, et d'autres poétique, certains diront c'est délicieux et d'autres répondront c'est un peu convenu ou ce n'est pas réaliste. On navigue quelque part entre Amélie Poulain (que j'adore) et Toto le héros (que j'adore aussi), mais, quoi qu'il en soit, on est incontestablement des deux pieds dans le cinéma, le vrai (c'est à dire, rappelons-le, la fausse réalité) et le bon. Voire qui laisse augurer du très bon.
Même si la toute fin m'a laissé un peu sceptique, ou sur ma faim -personnellement, j'aurais arrêté le film à la scène d'avant- mais ça n'est pas toujours facile d'arrêter, hein, de finir quelque chose proprement -j'en sais personnellement quelque chose, puisque j'ai, d'ailleurs, comme vous pouvez vous en rendre compte, toujours du mal à clôre...-
Parlons donc de capital-sympathie (je pense que ce film a beaucoup gagné à avoir été vu juste après Le prix à payer de sinistrissime mémoire : entre les deux je n'hésite  pas une seconde, et je choisis mon camp : Carine! Carine!) devant cet ouvrage de dame salé-sucré-acide (mais pas vraiment amer).

18741803

7 avril 2007

mou comme

je suis de la barbe à papa
je suis de la béchamelle
je suis de la biafine
je suis de la bouillie
je suis de la cancoillotte tiède
je suis de la cervelle d'agneau
je suis de la chair à saucisse
je suis de la charpie
je suis de la confiture
je suis de la crème anglaise
je suis de la gélatine alimentaire
je suis de la gouillasse
je suis de la guimauve au mètre
je suis de la jelly
je suis de la mie de pain mise à tremper dans du lait
je suis de la mousse à raser
je suis de la pâte à sel
je suis de la pâte d'amandes
je suis de la pâte sablée trop longtemps travaillée
je suis de la peau de poisson bouilli
je suis de la phosphatine
je suis de la polenta
je suis de la purée (industrielle ou faite maison)
je suis de la vase
je suis de la viande hâchée
je suis de l'aligot
je suis de l'argile détrempée
je suis des abats
je suis des bajoues
je suis des boyaux
je suis des flocons d'avoine
je suis des oeufs de grenouille
je suis des sables mouvants
je suis des vieilles fesses
je suis du boudin
je suis du coton hydrophile
je suis du dulce de leche
je suis du foie de veau cru
je suis du fromage blanc moulé à la louche
je suis du fucus vésiculeux
je suis du levain
je suis du pâté de tête
je suis du pesto
je suis du porridge
je suis du riz au lait
je suis du rizotto
je suis du slime
je suis du tarama
je suis du tiramisu du Super U
je suis la Mer Morte
je suis la peau du cou
je suis soggy
je suis un amas de cheveux extirpé(s) d'un siphon
je suis un baba au rhum
je suis un bedon bedonnant
je suis un bernard-l'hermite
je suis un cataplasme
je suis un chewing-gum trop longtemps mâché
je suis un flan aux oeufs
je suis un gant de toilette humide
je suis un gâteau de semoule
je suis un gratin de côtes de bette
je suis un lombric
je suis un marécage
je suis un nounours chocolat/guimauve
je suis un oeuf cassé par terre
je suis un organe interne
je suis un pâton
je suis un petit pot de bébé à l'artichaut
je suis un plat d'épinards de la cantine
je suis un poulpe (ou une pieuvre, c'est pareil non ?)
je suis un reste de nouilles refroidies dans la passoire
je suis un sabayon
je suis un sein
je suis un ver de farine
je suis une bouillabaisse
je suis une compote
je suis une compresse
je suis une couche de bébé
je suis une crème au beurre
je suis une crème renversée
je suis une éponge
je suis une flaque de boue
je suis une glace fondue
je suis une limace
je suis une méduse
je suis une meringue à l'italienne
je suis une moule (ou une huître) sans coquille
je suis une mousse au chocolat
je suis une mucosité nasale
je suis une pâtée (pour chats ou pour chiens)
je suis une quéquette qui bande pas
je suis une serpillère
je suis une sphaigne des marais
je suis une tête de veau désossée

je suis une tourbière

(cette liste a donc été conjointement -à la suggestion de NPAV- publiée aussi ici)

6 avril 2007

flèche

Ca fait quelques temps que j'écoute et que je réécoute, et rééécoute encore le même disque. Par facilité, parce qu'il est toujours dans le lecteur, mais aussi par affinité, par concordance, par concomittance. c'est un chanteur que j'écoute plus ou moins depuis 30 ans (non non Catherine ce n'est pas Enrico, désolé de briser là tes espoirs) c'est quelqu'un de beaucoup plus... comment dirais-je... raffiné, élégant, discret, et ne craignant pas l'autodérision (cf la chanson Ce n'est que moi). Il a débuté dans la catégorie chanteurs à minettes, dans les années 70 (mais vous n'étiez même pas nés !!) et il a continué son bonhomme de chemin -comme on dit- perdurant avec discrétion et élégance (à l'image de certaines de ses pochettes d'album) pour dorénavant prendre la pose, gentiment ironique mais assumée, du vieux beau (les rides, le costard, le sourire). Ce mec a pour moi la classe, (celle que je n'aurai jamais, mais je ne m'habille pas chez les couturiers japonais) et beaucoup de ses chansons me parlent juste. Il me touche, il m'émeut, il me fait sourire, des fois aussi pleurnicher (midinet un jour midinet toujours).

Mens, L'ennemi dans la glace, Qu'est-ce que t'as fait de mes idées noires, Vu du ciel, L'hôtel des insomnies, Rendez-vous (version longue), Tombouctou, Ce ne sera pas moi, Passif imparfait, Sinatra, Le grand retour, Les majorettes, Clara veut la lune... voilà ce que j'écoute en ce moment. En plus, il ya un dvd bonus avec le double cd best of (Le chemin est le bonheur 1976 - 2006), avec tous les clips, et notamment deux que je désespérais de pouvoir revoir un jour : Mens et L'ennemi dans la glace. Voui voui, voilà, j'écoute Alain Chamfort.

" dis moi que tu m'aimes vraiment
même si ça n'est pas vrai, mens..."

" c'est quoi ce sourire écœurant
que me renvoie bêtement
le miroir d'la salle de bain ?
et cet air que je siffle
je me mettrais des gifles
qu'est-c'que j'deviens ?"

" l'ennemi dans la glace
dont le regard me glace
il sourit mais j'le connais bien
l'ennemi dans la glace
dont le regard me glace
il n'me veut pas du bien"

" les carreaux d'l'a fenêtre sont fêlés
y a un mélo à la télé
comme ma vie en est un, j'éteins"

Comme il le dit lui-même, on peut trouver sa musique "trop mièvre", "pas assez rock", moi je trouve ça mélancolique et classieux, souvent très beau, voire superbe, avec en tout cas suffisamment d'élégance pour durer : à l'image du bonhomme, quoi.

le_chemin_est_le_bonheur_inclus_dvd_bonus_

" ce n'est que moi ne craignez rien
ce n'est que moi, vot'vieil alain
j'demande quand même pas le Pérou
j'demande qu'on m'aime et puis c'est tout..."

5 avril 2007

choucroute

LE PRIX A PAYER
d'Alexandra Leclère

Mais qu'est-ce qui m'a pris donc d'aller voir cette grosse daubasse qui en plus m'a foutu le moral dans les chaussettes (tirebouchonnées ?). J'avais vu (maintes fois!) la bande-annonce, qui a le mérite d'annoncer la couleur, mais j'aime bien Nathalie Baye, Gérard Lanvin, Géraldine Pailhas ; bon y avait aussi l'abominable Christian Clavier (que -comme on dit- j'achèterais pour le battre). Laissons-lui une chance me dis-je.
Ben c'est raté. J'ai eu le sentiment de voir la première comédie sponsorisée UMP / MEDEF, garantie 100% fric, 100% obscénité (morale), 100% mépris, 100% faux-cul, 100% sexiste, 100% vive les riches et les pauvres sont des cons... Une grosse daubasse immonde je vous dis.  Baye et Lanvin -c'est un comble!- réussissent par moments à être mauvais comme des cochons (surtout dans les scènes de colère et/ou d'hystérie). Clavier reste égal à lui-même (je croyais voir -abomination- Sarko dans son rôle), en plus il a une coiffure genre minivague à remous cristallisés qui lui fait une tête comme avec les cheveux en plastique des Playmobil... Géraldine Pailhas est peut-être la seule à s'en sortir à peu près indemne, peut-être justement parce que c'est la seule à qui on ne demande pas de surjouer des scènes de comédie lourdes comme trente-six enclumes.

Salopé jusqu'au bout, puisqu'on a en plus le sentiment que la réalisatrice ne sait fichtre pas comment elle à envie de conclure, dans une scène finale -au choix, cochez la case correspondante- maladroite convenue malhonnête lourdingue ridicule insignifiante stupide incompréhensible et autres épithètes pesants.
Bref, le bon trip bourrin cinoche pop-corn rires gras main aux fesses du samedi soir (dans la salle d'ailleurs ça réagissait bien dans le sens du poil, le trip pas de cul pas de fric, les rebondissements petite bite ou tiens prend ça salope...on sentait que les mâles dominants s'y reconnaissaient et y barrissaient leur approbation) et dire que c'est une femme qui a fait ça!

Une réplique au moins m'a fait sourire, dans la scène dite "de la choucroute" ("Et après le jarret de porc, vous avez prévu quoi ? un fromage qui pue ?" dans la bouche de Nathalie Baye, c'est goûteux comme du Rohmer)
C'est pas le from, c'est le film qui pue. Et grave!

Bon, Nathalie et Gérard, maintenant que vous avez payé vos arriérés d'impôts (sinon, quelle pourrait avoir été la motivation de jouer là-dedans ?) vous allez peut-être pouvoir revenir à des rôles plus... décents ?

18749698

5 avril 2007

feydeau

Comme dans Au théâtre ce soir, mais en vrai : je vais manger chez une copine, avant d'aller au cinéma. On frappe, elle va ouvrir, entre... son amant. Il sort du boulot et est venu pour lui annoncer de vive voix qu'ils ne pourront pas se voir demain comme prévu. Il me connaît, je le connais aussi, il sait que je sais. Je propose de les laisser un moment, mais non non, il n'est pas passé pour ça, il va juste boire l'apéro, et après il rentrera.
Nous continuons donc de manger, lui prend un pastis. Nous devisons gaiement (comme on dit). On frappe à nouveau, ma copine va ouvrir, et fait une mimique à l'intention de son amant, car c'est... sa femme qui débarque. Elle "passait par là" et avait justement dans son coffre un cadeau à déposer depuis un certain temps pour le petit fils de ma copine. Tiens donc.
Lui reprend un pastis, mine de rien, nous continuons notre repas, elle ne veut rien, mais c'est un peu bizarre comme ambiance. En face de moi ma copine, à gauche son amant, et à droite, assise à côté de ma copine, la femme de son amant (elle, elle ne sait rien!) je me dis que ce n'est pas si fréquent de vivre ce genre de situation, surtout en gardant son sérieux et en faisant comme si. Surtout que ma copine agit avec moi comme si j'étais son copain, genre détournons les soupçons...
Fin du repas, on débarrasse, tout le monde s'en va, et ma copine peut enfin exploser de rire en rangeant les assiettes dans son lave-vaisselle.

2 avril 2007

cinéphilie

La semaine dernière, j'ai tourné dans un film. Non, j'ai même tourné dans deux films. Il a fallu que je passe devant le cinéma n'art et n'essai pour voir quelle était l'heure de la séance juste au moment où une troupe de djeunz y filmaient, et que je m'entende alors appeler par mon prénom par leur prof qui est un copain à moi, et qui me damnde si je peux les "dépanner" : ils tournent un film sur les cinéphiles, et ils ont besoin d'acteurs... C'est rigolo, j'accepte, je me fais filmer arrivant au cinéma regardant les affiches passant à la caisse, rentrant dans la salle...
Les djeunz sont très sympathiques, et je me fais donc recruter aussi pour le lendemain matin, où ils vont touner la suite : des "spectateurs" prétendument en "action" (= en train de regarder un film) sauf qu'il n'y a pas de film, juste un variateur de lumière sur un ... réflecteur ? (enfin, un machin qui simule les changements de lumière à l'écran) et qu'il faut faire semblant de. J'ai même amené en renfort quelques étudiants des bozarts qui se tiennent un moment puis commencent à gentiment péter les plombs, heureusement c'est la fin...
On me refixe rendez-vous pour le surlendemain où une autre équipe (là, il n'y aura que des filles) souhaite interviewer des cinéphiles. Deux autres personnes au moins sont envisagées : Monsieur G. (surnommé aussi G. le pervers) un mec qui passe sa vie dans les salles zobscures), et une autre dame que je ne connaissais pas (dite la dame au petit chien) mais qui s'avèrera aussi être aussi bavarde qu'envahissante, mais bon hein... Je me dis qu'avec moi ça va faire un sacré trio de zinzins barrés, comme quoi tous les cinéphiles doivent avoir un joyeux grain...
Le surlendemain, donc, j'arrive au cinéma en retard et de fort méchante humeur, puisque ça fait trente minutes que je tourne pour trouver une place de stationnement... mon ami prof en est désolé pour moi, il m'annonce qu'entre temps monsieur G. s'est dégonflé, et qu'ils ont donc interviewé la dame au petit chien et le projectionniste du cinéma. Je m'installe donc dans mon siège rouge de cinéma pour répondre à quelques questions préparées par les demoiselles du deuxième groupe, dont une qui me fait un peu gamberger : Qu'est-ce qu'un cinéphile ? Vous considérez-vous comme un cinéphile ? Pourquoi ? (oui oui je sais ça fait 3 questions) pour lui donner une réponse alors que je n'avais pas vraiment jusqu'alors considéré le problème.
J'ai dû dire, grosso modo, qu'un cinéphile est a priori quelqu'un qui aime le cinéma (hmmm fallait la trouver, celle-là, hein), mais qu'il y a autant de cinéphilies qu'il y a d'individus (hmmm de mieux en mieux) et que pour moi le cinéma était un générateur à émotions (re hmmm) mais que pour moi le cinéma était à côté de la vie, en plus de la vie, quoi ! (là j'étais pas mécontent de retomber sur mes pattes) et j'ai conclu en faisant un parallèle avec la militance, où tout autre engagement excessif qui finit par vous bouffer complètement, parasite votre vie, et est en général l'indicateur d'un manque, dans la vie en question. Point barre, circulez y a rien à voir, ça tombait bien, puisque le temps imparti était écoulé et que les djeunes devaient tout remballer pour que le projectionniste puisse à nouveau faire son boulot.
Elles m'ont juste filmé me levant, prenant mes affaires et sortant de la salle jusque dans la rue, ce qui me semblait une assez bonne façon de clore le débat.

<< < 1 2 3 4 > >>
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 936