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lieux communs (et autres fadaises)
7 février 2007

heureux hasard

Ca tombe bien : j'avais envie d'écrire, mais je ne savais pas exactement quoi... et voilà qu'en faisant ma tournée des popotes bloquesques voisines, je tombe sur cette page. Et voilà que c'est quasiment ce que j'aurais pu écrire, alors je ne résiste pas au plaisir de vous y renvoyer. Merci Barnabé!

7 février 2007

pavé

MICROFICTIONS
de Régis Jauffret

Mmmhhh... Après l'effort, le réconfort. Suis donc allé en ville cet après-midi, à la librairie plus précisément où j'ai ma carte de fidélité, carte qui -ô bonheur- était remplie et me donnait donc droit à un avoir de 15€ et des brouettes... J'ai acheté le bouquin que je convoitais, celui cité en titre.
C'est la première fois que j'achète un si gros bouquin à la neureufeu (plus de 1000 pages!) Finalement le rapport densité/prix est plutôt extrêmement favorable.

J'aime bien Régis Jauffret, découvert avec Promenade (quand il était encore publié chez Verticales), livre qui m'avait valu quelques volées de bois vert de la part de mes amis lorsque je l'avais mis en circulation dans notre Cleube du Livre cette année-là, et que j'avais alors qualifié de dispositif fictionnel. J'aimais ces centaines d'histoires au conditionnel, qui finissaient quasiment toutes mal... J'avais alors à l'époque acheté d'autres volumes du même, qui m'avaient valu quelques déconvenues (Clémence Picot, Histoire d'amour,...)mais aussi de grands (quel est le contraire de déconvenues ? convenues ?) bonheurs, notamment Jeux de Plage et Fragments de la vie des gens. Je pense que Jauffret est plus efficace sur de toutes petites distances.
J'avais pris à la lecture de ce dernier autant de plaisir que j'avais pris à lire L'observateur (est-ce le bon titre ?) de Thomas Bernhard. Des textes courts, une méchanceté sans faille, une hargne sans répit. L'humanité, chez Jauffret, est représentée sans masques, sans maquillage, sans concessions. A cru et sans pitié.
Et c'est d'autant plus efficace quand il s'agit, comme ici, de petites histoires d'environ une page et demie, sèches comme des coups de rasoir. L'écriture fonctionne à l'interne, en vase clos, dans chacune de ces historiettes bêtes et/ou méchantes. Jauffret n'a plus à s'embarrasser du liant narratif qu'il utilisait pour insérer chacun de ces fragments dans l'édifice narratif plus vaste du roman.
Il a jeté le ciment, il ne garde que les moëllons, et c'est comme ça qu'il me plaît. Brut. Je pense qu'il est beaucoup plus fort comme ça, juste des faits, sans fioritures, rangés par ordre alphabétique, sèchement, comme sans états d'âme.
Je vais le mettre près de mon lit pour l'avoir comme livre de chevet.

6 février 2007

maison!

Reprendre pied.
Ou comment passer d'un monde à l'autre
Après une semaine cinéphagique, suivie de la transition d'un retour en train assez homérique (heureusement il n'y avait plus de neige,mais il y a avait beaucoup de monde!) retour aux pantoufles, maison, maison ! et je m'accorde un jour de battement entre le festival et les bozarts. (Aujourd'hui, ça devrait être quelque chose comme ma vraie rentrée en deuxième semestre (j'allais écrire en deuxième semaine!)
Pour l'heure encore un peu déphasé : où est mon sac ? où sont mes affaires ? où est-donc cette séquence photo que j'avais réalisée ? et ça je le prends ou pas ? Et le guide de l'étudiant ? et mon emploi du temps ? Du calme, du calme, ne panique pas, tout va bien se passer, là, là, respire, oui, c'est ça... tranquille!
C'est quoi cette image idiote que j'avais en tête hier soir avant de m'endormir ? ah oui je me sentais comme un aliment sur le point d'être frit : juste trempé dans l'oeuf (clermont) avant d'être roulé, non pas dans la farine (quoique...), mais dans la panure (les bozarts ?)... Oui cette image est idiote, je le confirme... mais il y a un peu de ça tout de même : changer d'état.

4 février 2007

micro24

J'écris souvent mais à la place de amis.

*

Les capteurs olfactifs sont à deux neurones du cerveau.

*

Il aura suffi d'une demi-madeleine pour que j'aie l'impression que les choses s'arrangent.

*

(C'est bien mieux de rester sybillin, non ?)

*

J'écris souvent dans ce blog pour me dispenser de téléphoner.

*

Des relations entre Platon, le tango, et l'homosexualité.

*

La planète Neptune est tellement loin du soleil que depuis sa découverte elle n'a pas encore fini d'en faire le tour!

*

Ecrire occupe.

*

Je confondais St-Germain-des-Fossés et St Pierre-des-Corps.

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Se dire que le monde est plein de petits barbus souriants que le hasard fera encore s'asseoir à côté de moi.

*

La gare de Clermont n'est pas hospitalière.

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Tout de suite je monte affectivement en pression et l'aiguille passe dans le rouge.

*

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2 février 2007

festival (quatre) : bilan

Petit bilan perso (j'ai vu presque tout ce que je voulais voir, il me reste une séance demain matin, avant la cérémonie de clôture à 18 heures...) de mes coups de coeur (les films sont rangés par ordre décroissant de durée) :

Internationaux :
LE PETIT VOLEUR (Corée, 26') Une histoire d'ado aigre-douce. Touchant.
LE  PERROQUET (Argentine, 25') Un vétérinaire débutant, un client pas ordinaire... Très émouvant.
NANJANINJA (Japon, 16') Un gamin qui rêve désespérément d'être un ninja va en rencontrer un... Attendrissant.
DEVENETI (Sénégal, 15') Un gamin mendie pour pouvoir écrire une lettre au Père Noël. Joli *
SALOPE (USA, 15') Love story entre Elle (Bitch) et Lui (Fucker). Méchamment rock.
LOST CARGO (Pays-Bas, 14') Animation SF à propos d'un robot trieur de nouilles dans une station spatiale. Drôlement efficace.
LEN AMOUREUX (Australie, 14') Une histoire "d'amour" à la Sturgeon entre un autiste orphelin et une demoiselle accidentée. Troublant.
TANGHI ARGENTINI (Belgique, 14') Un conte moderne, où un employé s'emploie à faire le bonheur de ses collègues, en douce. Irrésistible. *
TERREUR AU 3918 (Québec, 14') Alien revisité façon Québec, ou comment faire de la S.F en appartement. Déjanté.
LE T-SHIRT (Slovaquie, 10') Deux mecs s'affrontent en noir et blanc à propos du message d'un t-shirt. Viril mais correct. *

Français :
PETITES REVELATIONS (Marie Vermillard, 55') Dix neuf petites histoires de gens comme vous et moi mises bout à bout. Attachant.
J'AIME (Yvon Marciano, 31') A la façon de Perec, sur lequel le film s'ouvre, une liste de "J'aime..." en images, en forme d'autoportrait. Superbe.
LE MOZART DES PICKPOCKETS ( Philippe Pollet-Villard, 31') Deux malfrats loosers se coltinent un gamin sourd-muet roumain qu'il veulent initier à l'arnaque. Drôle et attendrissant.*
TRENTE ANS (Nicolas Casnibat, 20') Un papy chilien retourne chez lui après trente ans d'exil pour ramener les restes de sa femme disparue là-bas. Bouleversant.
LE LIT FROISSE (Myriam Donasis, 13') Deux copines un peu bourrées passent à l'acte et font l'amour. Le lendemain matin... Amour, amitié... Questionnant (!)
MÊME LES PIGEONS VONT AU PARADIS (Samuel Tourneux, 9') Un curé pas vraiment désintéressé veut monter une arnaque-paradis pour escroquer un papy. Mais tel est pris... Roublard.
MIGRATION ASSISTEE (Pauline Pinson) Ou comment partir au soleil quand on a du mal à voler. Hilarant.

Labo:
METAMORPHOSE (Japon, 16') Une audition où le candidat doit se transformer en choses de plus en plus difficiles. Explosif.
CRISTAL (Allemagne, 14') Montage expérimental de scènes de (vieux) films contenant des miroirs. Fascinant.
TOMBE A TERRE (Allemagne, 12') Reconstitution de l'assassinat du jeune homme exécuté sommairement à Londres par les policiers qui l'avaient pris pour un terroriste. Glaçant.
0.08 (Pays-Bas, 11') Portrait documentaire d'un jeune espagnol, fou de foot mais quasiment aveugle. Très touchant. 
RENIFLEUR (Norvège, 9') Une jolie fable de science-fiction, entre planerie et gros sabots du quotidien. Palme d'Or du court-métrage.
MONKEY LOVE (Singapour, 9') Un monsieur avec un costume rouge de singe cherche sous la neige les traces d'un amour perdu. Poétique. *
TROIS PETITES HISTOIRES DE SOLITUDE (Roumanie, 7') Trois plans, trois personnages. Un transfert. Pas un mot. Simplissime et d'autant plus émouvant.
A TOI DE JOUER (Singapour, 5') Chacun fait son son, mais tous ensemble, ça fait de la musique... Entraînant.
VOLATILES (France, 3') Un ovni canin et technoïde. Ebouriffant. *

... et une mention spéciale, parce que je ne sais toujours pas si j'ai adoré ou détesté, à JULY TRIP, de Waël Noureddine (35') : un homme parle de la guerre au Liban, vue de l'intérieur(s). Secouant.

additif samedi soir 21h : j'ai rajouté une petite étoile aux films qui ont été primés ; manque de bol, je n'avais pas vu le film qui a gagné la compétition internationale : LE DERNIER CHIEN DU RWANDA.
Voilà, c'est fini, demain je rentre à la maison...

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2 février 2007

festival (trois)

Oups les choses s'accélèrent. Plus de gens, plus de files d'attente, plus de conseils échangés, et plus de choix à faire. Il faut savoir précisément ce qu'on ne veut pas rater et ce qui est dispensable, et s'organiser en fonction des ultimes séances dsponibles (pas trop tard, pas trop loin) pour planifier ses derniers choix avant la séance de clôture, samedi 18 heures. Je continue toujours à mon petit rythme (oui oui je vieillis) de quatre à cinq séances par jour (certains vont jusqu'à sept!)
On est un peu (complètement) hors du temps, de la réalité réelle. Je ne sais plus ce qui se passe d'important en France ou ailleurs (pas de télé, pas de journaux, hormis le quotidien du Festival).
On fait la queue, on boit des films, on va boire un café, on vérifie sur son programme, on repart faire la queue, etc...
Ce soir je tenterai de me livrer au petit jeu des pronostics, ou plutôt de me faire mon petit classement à moi.

Désolé, toujours pas d'images pour illustrer ces posts, j'ai bien pris l'appareil photo mais pas le cable pour relier à l'ordi, alors ce seront des photos à posteriori...

(photo à posteriori :)

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